Des 1 500 chambres de l'hôtel Atlantis (dont l'inauguration a été saluée par un feu d'artifice à 25 millions de dollars) à l'aéroport international Maktoum, réservé à la compagnie Emirates, en passant par les "palmeraies" avec villas luxueuses construites sur des espaces gagnés sur la mer, Dubaï poursuit sa course au gigantisme commencée en 1979. Perchés sur les échafaudages des tours en construction ou aux commandes des engins de terrassement, des milliers d'ouvriers venus de toute l'Asie y travaillent jour et nuit.
Dans le même temps, touristes, hommes et femmes d'affaires, épouses et enfants de cadres occidentaux installés dans la région arpentent les gigantesques galeries marchandes climatisées. Les marques de luxe et de prêt-à-porter se disputent le chaland à des prix moins attractifs que l'absence de taxes pourrait le laisser espérer.
Pour échapper à la chaleur (30 ° l'hiver et autour de 45 ° l'été), on peut aller skier sur les pistes avec télésiège et restaurant d'altitude installées dans le Mall of the Emirates. On peut aussi prendre un brunch, déjeuner ou dîner dans les nombreux cafés, restaurants ou au bord de la piscine d'un des rares hôtels accessibles à ceux qui n'y résident pas.
Pour ceux qui aiment les vieilles pierres, il existe tout de même un "vieux" Dubaï, le long du Creeks, un bras de mer à l'embouchure duquel le cheikh Maktoum ben Hasher s'était installé en 1894 pour offrir aux marchands étrangers un port exempt de taxes. Dans ce quartier, berceau de la ville, les anciennes demeures de la famille du cheikh ont été transformées en musées consacrés à la courte histoire de ce pays. On y trouve aussi la mosquée et le souk indien.
Les petits cafés et restaurants installés le long du Creeks sont agréables pour se restaurer. Ce que l'on peut aussi faire à XVA Gallery, une demeure ancienne fort bien restaurée et transformée en chambre d'hôtes et en galerie. L'hôtesse, une Américaine, reçoit dans les patios ombragés de cette maison des artistes venus du monde entier, qu'elle expose.
Traverser le Creeks à bord des petites embarcations qui font office de transports en commun permet d'échapper un temps à l'obsession de modernité et de luxe et d'arriver au souk de Deira, débordant d'or, d'épices, de parfums et autres articles en tout genre.
L'attrait de Dubaï est aussi ailleurs. "C'est une sorte de hub d'où l'on peut partir pour visiter les autres pays des Emirats et du Moyen-Orient", explique Marco Livadiotti, fondateur d'Arabia Felix, une agence de voyages spécialisée dans la visite de Dubaï, mais surtout dans les circuits culturels, au Yémen, dans les Emirats et dans le sultanat d'Oman.
A l'opposé de Dubaï, Oman joue la carte d'un tourisme "authentique" et sélectif. En témoigne le SixSenses, à Zighy Bay, un hôtel de grand luxe niché dans une baie introuvable de la péninsule de Musandam, au nord d'Oman, où ne vivaient depuis des siècles que des pêcheurs. Dépaysement assuré après les deux heures de route depuis l'aéroport de Dubaï.
Encerclé par des montagnes désertiques, cet hôtel a l'apparence d'un village, avec 82 "villas" dotées de piscines individuelles. Trois restaurants, un spa et les bâtiments où sont logés les 300 membres du personnel, venus de partout, complètent le dispositif. Trois ans ont été nécessaires à la construction du Six Senses. Et il a d'abord fallu huit mois pour creuser la route d'accès, très pentue et non goudronnée.
Les matériaux de construction ont été arrachés à la montagne et le mobilier réalisé par des Omanais. Au centre de ce "village", une très belle piscine permet de se baigner sans risquer les salissures dues au mazout échappé des nombreux pétroliers qui croisent dans le très fréquenté détroit d'Ormuz. Une imperfection qui fait le désespoir des responsables de l'hôtel.
Si l'on ne veut pas se contenter des séances de massage, de spa, de parapente ou de plongée sous-marine proposées par l'hôtel, on peut s'offrir une balade d'une journée de l'autre côté de la péninsule de Musandam, sur la côte du golfe Persique. A partir du port de Khasab, un bateau, où sont servis boissons, fruits et déjeuner, se faufile dans des fjords, le long de falaises dont certaines culminent à 1 000 m.
Selon la lumière, leur couleur passe de l'ocre à l'irisé, composant parfois une sorte d'arc-en-ciel. Très confortable avec tapis, coussins et toit pare-soleil, ce bateau traditionnel nommé dhow fait des arrêts lorsque, répondant à des sifflements particuliers, des dauphins arrivent pour un ballet improvisé ou pour permettre au visiteur de plonger dans l'eau verte au milieu des poissons violets et jaunes.
Dans les découpes de la côte, on aperçoit des villages de pêcheurs, uniquement accessibles par la mer, qui ne se visitent pas. Le retour à Khasab ramène à la géopolitique : le port est encombré d'embarcations d'Iraniens venus échanger chèvres et légumes contre cigarettes et produits électroniques, qu'ils rapportent dans leur pays, éloigné de 60 kilomètres.
Dans le même temps, touristes, hommes et femmes d'affaires, épouses et enfants de cadres occidentaux installés dans la région arpentent les gigantesques galeries marchandes climatisées. Les marques de luxe et de prêt-à-porter se disputent le chaland à des prix moins attractifs que l'absence de taxes pourrait le laisser espérer.
Pour échapper à la chaleur (30 ° l'hiver et autour de 45 ° l'été), on peut aller skier sur les pistes avec télésiège et restaurant d'altitude installées dans le Mall of the Emirates. On peut aussi prendre un brunch, déjeuner ou dîner dans les nombreux cafés, restaurants ou au bord de la piscine d'un des rares hôtels accessibles à ceux qui n'y résident pas.
Pour ceux qui aiment les vieilles pierres, il existe tout de même un "vieux" Dubaï, le long du Creeks, un bras de mer à l'embouchure duquel le cheikh Maktoum ben Hasher s'était installé en 1894 pour offrir aux marchands étrangers un port exempt de taxes. Dans ce quartier, berceau de la ville, les anciennes demeures de la famille du cheikh ont été transformées en musées consacrés à la courte histoire de ce pays. On y trouve aussi la mosquée et le souk indien.
Les petits cafés et restaurants installés le long du Creeks sont agréables pour se restaurer. Ce que l'on peut aussi faire à XVA Gallery, une demeure ancienne fort bien restaurée et transformée en chambre d'hôtes et en galerie. L'hôtesse, une Américaine, reçoit dans les patios ombragés de cette maison des artistes venus du monde entier, qu'elle expose.
Traverser le Creeks à bord des petites embarcations qui font office de transports en commun permet d'échapper un temps à l'obsession de modernité et de luxe et d'arriver au souk de Deira, débordant d'or, d'épices, de parfums et autres articles en tout genre.
L'attrait de Dubaï est aussi ailleurs. "C'est une sorte de hub d'où l'on peut partir pour visiter les autres pays des Emirats et du Moyen-Orient", explique Marco Livadiotti, fondateur d'Arabia Felix, une agence de voyages spécialisée dans la visite de Dubaï, mais surtout dans les circuits culturels, au Yémen, dans les Emirats et dans le sultanat d'Oman.
A l'opposé de Dubaï, Oman joue la carte d'un tourisme "authentique" et sélectif. En témoigne le SixSenses, à Zighy Bay, un hôtel de grand luxe niché dans une baie introuvable de la péninsule de Musandam, au nord d'Oman, où ne vivaient depuis des siècles que des pêcheurs. Dépaysement assuré après les deux heures de route depuis l'aéroport de Dubaï.
Encerclé par des montagnes désertiques, cet hôtel a l'apparence d'un village, avec 82 "villas" dotées de piscines individuelles. Trois restaurants, un spa et les bâtiments où sont logés les 300 membres du personnel, venus de partout, complètent le dispositif. Trois ans ont été nécessaires à la construction du Six Senses. Et il a d'abord fallu huit mois pour creuser la route d'accès, très pentue et non goudronnée.
Les matériaux de construction ont été arrachés à la montagne et le mobilier réalisé par des Omanais. Au centre de ce "village", une très belle piscine permet de se baigner sans risquer les salissures dues au mazout échappé des nombreux pétroliers qui croisent dans le très fréquenté détroit d'Ormuz. Une imperfection qui fait le désespoir des responsables de l'hôtel.
Si l'on ne veut pas se contenter des séances de massage, de spa, de parapente ou de plongée sous-marine proposées par l'hôtel, on peut s'offrir une balade d'une journée de l'autre côté de la péninsule de Musandam, sur la côte du golfe Persique. A partir du port de Khasab, un bateau, où sont servis boissons, fruits et déjeuner, se faufile dans des fjords, le long de falaises dont certaines culminent à 1 000 m.
Selon la lumière, leur couleur passe de l'ocre à l'irisé, composant parfois une sorte d'arc-en-ciel. Très confortable avec tapis, coussins et toit pare-soleil, ce bateau traditionnel nommé dhow fait des arrêts lorsque, répondant à des sifflements particuliers, des dauphins arrivent pour un ballet improvisé ou pour permettre au visiteur de plonger dans l'eau verte au milieu des poissons violets et jaunes.
Dans les découpes de la côte, on aperçoit des villages de pêcheurs, uniquement accessibles par la mer, qui ne se visitent pas. Le retour à Khasab ramène à la géopolitique : le port est encombré d'embarcations d'Iraniens venus échanger chèvres et légumes contre cigarettes et produits électroniques, qu'ils rapportent dans leur pays, éloigné de 60 kilomètres.