Barbara Bush, la maman, a bien dit l'année dernière qu'il y avait eu "assez de Bush" à la Maison Blanche, mais Jeb Bush, 61 ans, fait l'objet de plus en plus de rumeurs, qu'il ne dément pas, voire encourage.
Dimanche dernier, il a électrisé le microcosme politique en déclarant qu'il se déciderait d'ici la fin de l'année.
L'héritier de la dynastie Bush, gouverneur de Floride lors de l'élection serrée de son grand frère en 2000, a décrit les principes qui animeraient son éventuelle candidature: une vision "optimiste" de la politique, qui romprait avec la politique politicienne et acrimonieuse qui a marqué les primaires républicaines de 2012.
S'il se lançait, a-t-il expliqué lors d'un événement célébrant le 25e anniversaire du début du mandat de son père, il se tiendrait à distance du "combat de boue".
"Les campagnes électorales devraient se concentrer sur l'écoute, l'apprentissage et sur la façon de s'améliorer", a-t-il expliqué. "Je pense qu'on a perdu notre bon sens".
Au diable la pureté idéologique, dit-il, et l'intransigeance qui fait la marque de fabrique des ultra-conservateurs du Tea Party. Le républicain idéal articulera sa candidature "autour de la volonté de gagner une élection, pas de marquer des points idéologiques".
A l'inverse de la doxa républicaine actuelle, Jeb Bush persiste à réclamer une réforme complète du système d'immigration pour régulariser les millions de sans-papiers qui vivent aux Etats-Unis.
"Oui, ils ont enfreint la loi. Mais ce n'est pas un crime, c'est un acte d'amour", a-t-il répété, en affirmant que les clandestins se rendaient aux Etats-Unis pour "aider leurs familles".
- 28 ans après Bush-Clinton -
En se positionnant comme un centriste raisonnable, Jeb Bush cherche à se construire une image de rassembleur, en valorisant son dense réseau politique, et ses nombreux appuis dans la classe politique. Il préside aujourd'hui la Fondation pour l'excellence dans l'éducation, un sujet consensuel sur lequel il mise depuis des années.
"C'est un candidat très attirant", dit de lui le sénateur républicain Lindsey Graham. "Il est encore trop tôt, il y a beaucoup de candidats potentiels, et je ne sais pas s'il va se lancer", ajoute le sénateur John McCain. "Mais je l'ai toujours respecté".
Mais la modération ne fait pas toujours recette. L'organisation des primaires favorise habituellement les candidats les plus à droite. En 2012, le millionnaire Mitt Romney, considéré comme un centriste, s'était engagé dans un virage ultra-conservateur pour remporter, de haute lutte, les primaires, où ce sont les militants les plus conservateurs qui votent.
"Vous pouvez être populaire au niveau national, les médias peuvent vous adorer, mais si vous ne pouvez pas gagner les primaires républicaines de l'Iowa, du New Hampshire ou de Caroline du Sud, vous ne remporterez pas la nomination", explique Wendy Schiller, de l'Université Brown.
Le nom de Bush crée aussi le malaise parmi la faction libertaire et isolationniste de la droite américaine, horrifiée par l'interventionnisme du président George W. Bush.
"Ils n'aimaient pas George W. Bush à cause de l'endettement et des guerres, et Jeb Bush ne pourra pas se défaire de cela", prédit Wendy Schiller.
Et ce n'est pas seulement à droite que le nom de Bush évoque de mauvais souvenirs.
Avec la candidature probable d'Hillary Clinton pour les démocrates, l'année 2016 aurait pour les électeurs comme un goût d'années 1980, 28 ans après le match entre Bill Clinton et le président George H. W. Bush.
"La majeure partie du pays ne veut plus entendre parler des Bush, l'idée d'un Bush 3.0 ou d'un autre match Bush-Clinton semble un peu excessive", affirme Robert Watson, professeur à l'Université Lynn de Floride.
"Mais c'est un candidat légitime. Ici, les gens n'arrêtent pas de parler de lui".
Dimanche dernier, il a électrisé le microcosme politique en déclarant qu'il se déciderait d'ici la fin de l'année.
L'héritier de la dynastie Bush, gouverneur de Floride lors de l'élection serrée de son grand frère en 2000, a décrit les principes qui animeraient son éventuelle candidature: une vision "optimiste" de la politique, qui romprait avec la politique politicienne et acrimonieuse qui a marqué les primaires républicaines de 2012.
S'il se lançait, a-t-il expliqué lors d'un événement célébrant le 25e anniversaire du début du mandat de son père, il se tiendrait à distance du "combat de boue".
"Les campagnes électorales devraient se concentrer sur l'écoute, l'apprentissage et sur la façon de s'améliorer", a-t-il expliqué. "Je pense qu'on a perdu notre bon sens".
Au diable la pureté idéologique, dit-il, et l'intransigeance qui fait la marque de fabrique des ultra-conservateurs du Tea Party. Le républicain idéal articulera sa candidature "autour de la volonté de gagner une élection, pas de marquer des points idéologiques".
A l'inverse de la doxa républicaine actuelle, Jeb Bush persiste à réclamer une réforme complète du système d'immigration pour régulariser les millions de sans-papiers qui vivent aux Etats-Unis.
"Oui, ils ont enfreint la loi. Mais ce n'est pas un crime, c'est un acte d'amour", a-t-il répété, en affirmant que les clandestins se rendaient aux Etats-Unis pour "aider leurs familles".
- 28 ans après Bush-Clinton -
En se positionnant comme un centriste raisonnable, Jeb Bush cherche à se construire une image de rassembleur, en valorisant son dense réseau politique, et ses nombreux appuis dans la classe politique. Il préside aujourd'hui la Fondation pour l'excellence dans l'éducation, un sujet consensuel sur lequel il mise depuis des années.
"C'est un candidat très attirant", dit de lui le sénateur républicain Lindsey Graham. "Il est encore trop tôt, il y a beaucoup de candidats potentiels, et je ne sais pas s'il va se lancer", ajoute le sénateur John McCain. "Mais je l'ai toujours respecté".
Mais la modération ne fait pas toujours recette. L'organisation des primaires favorise habituellement les candidats les plus à droite. En 2012, le millionnaire Mitt Romney, considéré comme un centriste, s'était engagé dans un virage ultra-conservateur pour remporter, de haute lutte, les primaires, où ce sont les militants les plus conservateurs qui votent.
"Vous pouvez être populaire au niveau national, les médias peuvent vous adorer, mais si vous ne pouvez pas gagner les primaires républicaines de l'Iowa, du New Hampshire ou de Caroline du Sud, vous ne remporterez pas la nomination", explique Wendy Schiller, de l'Université Brown.
Le nom de Bush crée aussi le malaise parmi la faction libertaire et isolationniste de la droite américaine, horrifiée par l'interventionnisme du président George W. Bush.
"Ils n'aimaient pas George W. Bush à cause de l'endettement et des guerres, et Jeb Bush ne pourra pas se défaire de cela", prédit Wendy Schiller.
Et ce n'est pas seulement à droite que le nom de Bush évoque de mauvais souvenirs.
Avec la candidature probable d'Hillary Clinton pour les démocrates, l'année 2016 aurait pour les électeurs comme un goût d'années 1980, 28 ans après le match entre Bill Clinton et le président George H. W. Bush.
"La majeure partie du pays ne veut plus entendre parler des Bush, l'idée d'un Bush 3.0 ou d'un autre match Bush-Clinton semble un peu excessive", affirme Robert Watson, professeur à l'Université Lynn de Floride.
"Mais c'est un candidat légitime. Ici, les gens n'arrêtent pas de parler de lui".