Exactions de l'EI: Marine Le Pen retire de son compte Twitter la photo du corps décapité de James Foley


Jeudi 17 Décembre 2015 - 11:36
AFP


Marine Le Pen a retiré jeudi matin de son compte Twitter la photo du corps décapité du journaliste américain James Foley, qu'elle avait postée la veille, avec deux autres photos, pour protester contre le "parallèle ignoble" effectué par un journaliste entre le groupe Etat islamique (EI) et le Front national.


La présidente du FN Marine Le Pen
La présidente du FN Marine Le Pen
"Je ne savais pas que c'était une photo de James Foley. Elle est accessible par tous sur Google. J'apprends ce matin que sa famille me demande de la retirer. Bien évidemment, je l'ai aussitôt retirée", a déclaré à l'AFP la présidente du FN. Les deux autres photos d'exactions de l'EI sont toujours accessibles sur son compte Twitter.

Réagissant à l'enquête préliminaire pour "diffusion d'images violentes" ouverte mercredi soir par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) à son encontre pour ces photos tweetées, Mme Le Pen a estimé que "toute cette opération vise à faire oublier le début de cette affaire", à savoir qu'un "certain nombre de personnes", dont le journaliste de BFMTV et RMC Jean-Jacques Bourdin, "se sont autorisées à faire des comparaisons scandaleuses, ignobles, entre Daech (acronyme arabe de l'EI) et Front national".

"Il n'est pas question pour moi de laisser les électeurs du FN être comparés à une organisation de barbares, d'assassins. Je ne laisserai jamais passer ce genre de choses. Avec le FN, tout n'est pas permis! Malheureusement, la publication de ces photos horribles était le seul moyen de taper un grand coup sur la table", a ajouté la députée européenne.

Mme Le Pen a également dénoncé "la mauvaise foi du système", en estimant que le choix de l'article du Code pénal sur lequel se fonde l'enquête est "d'un ridicule achevé".

Le parquet de Nanterre a engagé sa procédure sur le fondement de l'article 227-24 du Code pénal. Selon ce texte, le fait "de diffuser (...) un message à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à inciter des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur".


           

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