Au moins 146 personnes ont été tuées, selon un bilan officiel, des centaines blessées et des centaines d'autres se retrouvent sans abri, leurs maisons ayant été soufflées par les explosions.
Van et sa famille dont une soeur de 10 mois, malade, n'ont pas mangé depuis le matin et passent la nuit près de la cathédrale où la Croix Rouge distribe des couvertures à ceux qui ont fui leur quartier.
Dans le quartier de Mpila, l'armée interdit l'accès au coeur du sinistre. De nombreux témoins préférant rester anonymes mettent en doute le bilan des autorités. "Il y avait au moins 200 stagiaires à la caserne, plus au moins 100 personnes dans l'église Saint-Louis qui s'est écroulée. Et, il y a des maisons qui se sont écroulées avec à l'intérieur des familles", souligne l'un d'entre eux.
L'odeur de poudre flotte partout. On entend encore des petites explosions ou plutô t des crépitements. "Sans doute de balles", explique un voisin. Partout, les murs sont dévastés, les maisons éventrées, les toit soufflés.
Des éclats de verre jonchent le sol. Partout, des centaines d'habitants ramassent leurs biens les plus précieux pour se réfugier ailleurs. "Taxi, taxi", crient certains à l'adresse des voitures. D'autres poussent matelas, canapés, lampes, ou télévisions sur des carrioles de fortune.
Jean-Roger Bondimbé, briquetier, revit "l'horreur": "Quand ça a commencé à exploser on est sorti dans la rue pour fuir. Toute la famille. Il y avait des obus, des explosions".
"Mon petit frère a été touché par des éclats à la tête. Il est mort. On a laissé son corps et on a couru. La Croix-Rouge m'a dit qu'ils emmené son corps à la morgue. Ma soeur est blessée... Je suis sans nouvelle de ma mère et de ma grand-mère", raconte-t-il. "J'ai perdu toutes mes choses", ajoute-t-il en soupirant, soulagé: "Ma femme et mon fils sont là".
Hô pital débordé
A certains coins de rue, des habitants ont mis en place des piquets de surveillance pour éviter les pillages. Ines Kiang, Eudes Nkodia et Cyril Ondié surveillent leur pâté de maison, lampes torche la main.
"Tout est à terre. La caserne à terre, le lycée à terre, les maisons à terre... Ma maison est lézardée de partout", explique Ines Kiang.
Des patrouilles de police et de militaires circulent en permanence. "Pour éviter les pillages", confie un militaire.
Au CHU de la capitale, des centaines de blessés s'entassent dans les couloirs et dans les chambres. "La structure était déjà insuffisante alors maintenant, c'est pire", explique un infirmier, sans donner son nom. Là, deux femmes partagent un lit, un peu plus loin un homme crie dans un couloir.
Suzanne Oulalembe, sous perfusion, attend sur le sol dans un couloir. Derrière un paravent, une femme vient de décéder.
Elie Monegue, 5 ans, un énorme pansement taché de sang sur la tête, sous perfusion de glucose, dort dans les bras d'une tante assise sur un banc. Sa mère raconte qu'une de ses filles est blessée à la tête et à une jambe. Que son autre fils est "au bloc".
Dans les chambres et les couloirs, c'est la cohue. Patients, proches ou personnel médical se croisent dans la confusion, entre des flaques de sang et des blessés allongés qui crient faute d'anti-douleurs.
Deux infirmiers portent un matelas sale et troué sur lequel se trouve un enfant de 12 ans souffrant d'une double fracture à la jambe gauche. "C'est le matelas qu'on a emmené de la maison", explique sa mère. "On travaille sans arrêt. Je n'ai jamais vu ça", souffle Fulgence Mienanzambi, infirmier.
A Mpila, Francis Mbongo, militaire venu voir des parents habitant le quartier, ne mâche pas ses mots: "C'est la faute des politiques. Une poudrière en pleine ville. Elle devrait être à 100 km de la ville! C'est une honte".
Van et sa famille dont une soeur de 10 mois, malade, n'ont pas mangé depuis le matin et passent la nuit près de la cathédrale où la Croix Rouge distribe des couvertures à ceux qui ont fui leur quartier.
Dans le quartier de Mpila, l'armée interdit l'accès au coeur du sinistre. De nombreux témoins préférant rester anonymes mettent en doute le bilan des autorités. "Il y avait au moins 200 stagiaires à la caserne, plus au moins 100 personnes dans l'église Saint-Louis qui s'est écroulée. Et, il y a des maisons qui se sont écroulées avec à l'intérieur des familles", souligne l'un d'entre eux.
L'odeur de poudre flotte partout. On entend encore des petites explosions ou plutô t des crépitements. "Sans doute de balles", explique un voisin. Partout, les murs sont dévastés, les maisons éventrées, les toit soufflés.
Des éclats de verre jonchent le sol. Partout, des centaines d'habitants ramassent leurs biens les plus précieux pour se réfugier ailleurs. "Taxi, taxi", crient certains à l'adresse des voitures. D'autres poussent matelas, canapés, lampes, ou télévisions sur des carrioles de fortune.
Jean-Roger Bondimbé, briquetier, revit "l'horreur": "Quand ça a commencé à exploser on est sorti dans la rue pour fuir. Toute la famille. Il y avait des obus, des explosions".
"Mon petit frère a été touché par des éclats à la tête. Il est mort. On a laissé son corps et on a couru. La Croix-Rouge m'a dit qu'ils emmené son corps à la morgue. Ma soeur est blessée... Je suis sans nouvelle de ma mère et de ma grand-mère", raconte-t-il. "J'ai perdu toutes mes choses", ajoute-t-il en soupirant, soulagé: "Ma femme et mon fils sont là".
Hô pital débordé
A certains coins de rue, des habitants ont mis en place des piquets de surveillance pour éviter les pillages. Ines Kiang, Eudes Nkodia et Cyril Ondié surveillent leur pâté de maison, lampes torche la main.
"Tout est à terre. La caserne à terre, le lycée à terre, les maisons à terre... Ma maison est lézardée de partout", explique Ines Kiang.
Des patrouilles de police et de militaires circulent en permanence. "Pour éviter les pillages", confie un militaire.
Au CHU de la capitale, des centaines de blessés s'entassent dans les couloirs et dans les chambres. "La structure était déjà insuffisante alors maintenant, c'est pire", explique un infirmier, sans donner son nom. Là, deux femmes partagent un lit, un peu plus loin un homme crie dans un couloir.
Suzanne Oulalembe, sous perfusion, attend sur le sol dans un couloir. Derrière un paravent, une femme vient de décéder.
Elie Monegue, 5 ans, un énorme pansement taché de sang sur la tête, sous perfusion de glucose, dort dans les bras d'une tante assise sur un banc. Sa mère raconte qu'une de ses filles est blessée à la tête et à une jambe. Que son autre fils est "au bloc".
Dans les chambres et les couloirs, c'est la cohue. Patients, proches ou personnel médical se croisent dans la confusion, entre des flaques de sang et des blessés allongés qui crient faute d'anti-douleurs.
Deux infirmiers portent un matelas sale et troué sur lequel se trouve un enfant de 12 ans souffrant d'une double fracture à la jambe gauche. "C'est le matelas qu'on a emmené de la maison", explique sa mère. "On travaille sans arrêt. Je n'ai jamais vu ça", souffle Fulgence Mienanzambi, infirmier.
A Mpila, Francis Mbongo, militaire venu voir des parents habitant le quartier, ne mâche pas ses mots: "C'est la faute des politiques. Une poudrière en pleine ville. Elle devrait être à 100 km de la ville! C'est une honte".