"Alexandre et Louis XIV, Tissages de Gloire" (21 septembre-1er mars) présente les onze tapisseries monumentales (près de 5 mètres x 8) qui forment cette tenture présentée pour la première fois en 1677 "dans les cours du château de Versailles", dit à l'AFP le commissaire de l'exposition Jean Vittet.
Dès la fondation de la manufacture en 1662, son directeur Charles Le Brun veut "montrer la créativité et le savoir-faire" de l'établissement, dit M. Vittet. Le futur créateur du plafond de la galerie des glaces à Versailles "se consacre alors à dessiner les cartons de l'histoire d'Alexandre et le fait, c'est exceptionnel, lui-même, tout seul", ajoute-t-il.
Quelques dessins préparatoires et deux cartons peints sont exposés aux côtés des tapisseries, aux couleurs d'une fraîcheur éclatante, qui racontent les batailles d'Alexandre contre les Perses et sa conquête des Indes.
Les onze pièces, tendues au premier étage de la galerie des Gobelins, sont mises en scène par le décorateur Jacques Garcia, qui a choisi de donner une ambiance d'extérieur conforme à la présentation d'origine.
Grâce à de grands arbustes - faux - taillés en topiaires, le visiteur a l'impression de se promener dans un jardin dont le centre est orné d'un buste de Louis XIV, juché en haut d'une pyramide végétale.
Au rez-de-chaussée, l'exposition présente deux pièces de la tenture de "L'histoire du Roi", réalisée au même moment que celle d'Alexandre et glorifiant Louis XIV en guerre contre les Provinces unies.
Trois soies peintes monumentales, "uniques en France et peut-être au monde", dit le commissaire, brodées d'argent, évoquent le passage du Rhin. Leur utilisation du temps de Louis XIV est inconnue, mais on sait qu'elles ornaient le "cabinet du conseil du roi", conseil des ministres de l'époque, sous Louis XVI.
Le parcours, orné de meubles précieux, est rythmé par des arcs de triomphe. D'immenses portes de bois fermant autrefois le trésor du Garde-meuble royal, y sont accrochées. Des traces de la Révolution peuvent y être décelées. Ici, des fleurs de lys ont été grattées. Là, des rameaux d'olivier républicains remplacent les couronnes, fait remarquer M. Vittet.
Fermée depuis 35 ans, la galerie des Gobelins a été rouverte en mai 2007, présentant pour son exposition d'ouverture les plus beaux de ses trésors, tapisseries et mobilier ancien ou contemporain.
(42 avenue des Gobelins, 75013 Paris. Tlj sauf le lundi de 12h30 à 18h30. Entrée : 6 EUR, TR 4 EUR. Catalogue RMN, 112 pages. 20 euros)
Dès la fondation de la manufacture en 1662, son directeur Charles Le Brun veut "montrer la créativité et le savoir-faire" de l'établissement, dit M. Vittet. Le futur créateur du plafond de la galerie des glaces à Versailles "se consacre alors à dessiner les cartons de l'histoire d'Alexandre et le fait, c'est exceptionnel, lui-même, tout seul", ajoute-t-il.
Quelques dessins préparatoires et deux cartons peints sont exposés aux côtés des tapisseries, aux couleurs d'une fraîcheur éclatante, qui racontent les batailles d'Alexandre contre les Perses et sa conquête des Indes.
Les onze pièces, tendues au premier étage de la galerie des Gobelins, sont mises en scène par le décorateur Jacques Garcia, qui a choisi de donner une ambiance d'extérieur conforme à la présentation d'origine.
Grâce à de grands arbustes - faux - taillés en topiaires, le visiteur a l'impression de se promener dans un jardin dont le centre est orné d'un buste de Louis XIV, juché en haut d'une pyramide végétale.
Au rez-de-chaussée, l'exposition présente deux pièces de la tenture de "L'histoire du Roi", réalisée au même moment que celle d'Alexandre et glorifiant Louis XIV en guerre contre les Provinces unies.
Trois soies peintes monumentales, "uniques en France et peut-être au monde", dit le commissaire, brodées d'argent, évoquent le passage du Rhin. Leur utilisation du temps de Louis XIV est inconnue, mais on sait qu'elles ornaient le "cabinet du conseil du roi", conseil des ministres de l'époque, sous Louis XVI.
Le parcours, orné de meubles précieux, est rythmé par des arcs de triomphe. D'immenses portes de bois fermant autrefois le trésor du Garde-meuble royal, y sont accrochées. Des traces de la Révolution peuvent y être décelées. Ici, des fleurs de lys ont été grattées. Là, des rameaux d'olivier républicains remplacent les couronnes, fait remarquer M. Vittet.
Fermée depuis 35 ans, la galerie des Gobelins a été rouverte en mai 2007, présentant pour son exposition d'ouverture les plus beaux de ses trésors, tapisseries et mobilier ancien ou contemporain.
(42 avenue des Gobelins, 75013 Paris. Tlj sauf le lundi de 12h30 à 18h30. Entrée : 6 EUR, TR 4 EUR. Catalogue RMN, 112 pages. 20 euros)