
Sofi Oksanen
Née de mère estonienne et de père finlandais, Sofi Oksanen n’a que 32 ans mais a remporté en 2008, à la sortie de son roman en Finlande, les trois plus grands prix littéraires de son pays, dont l'équivalent du Goncourt.
En août dernier, elle a reçu en France le 9e Prix du Roman Fnac.
"Purge" ("Puhdistus" en finnois) débute en 1992. L'Union soviétique s'effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais une vieille femme, Aliide, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison. Quand elle découvre dans son jardin une jeune fille terrorisée, Zara, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Puis les deux femmes vont finir par s'apprivoiser et un lourd secret de famille se révéler, en lien avec l'occupation soviétique (1940-1991), la résistance, des amours et des trahisons.
Personne n'avait jusqu'ici osé aborder de cette manière le thème des souffrances psychologiques et physiques des femmes dans un pays occupé. "Longtemps, tout ceci était resté de l'ordre de la tradition orale. Après 1991, de nouveaux mots sont apparus en estonien, comme occupation, résistance", relevait récemment l'auteur à la double culture, dont c'est le troisième roman.
"Avant, on ne prononçait jamais le mot résistance. On parlait des Frères de la Forêt... Il était impossible d’énoncer clairement ces choses-là. Avec le mot déportation, c'était pareil. Il fallait dire: ceux qui sont partis en Sibérie...", poursuivait-elle.
"J'ai découvert ces mots une fois adulte", explique Sofi Oksanen, look néo-punk et phrasé à la Duras, un auteur dont elle est une inconditionnelle.
Alternant suspense à la Hitchcock et réflexion sur le passé, son roman pose des questions dérangeantes: peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre? Quel jugement porter sur ces trahisons ou ces actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte? Des interrogations qui devraient résonner particulièrement dans la tête des lecteurs français.
Sofi Oksanen n'était pas présente mardi à Paris pour l'annonce de son prix car elle recevait le même jour à Reykjavik, en Finlande, le prix littéraire du Conseil nordique, équivalent d'un prix Nobel de littérature régional.
En août dernier, elle a reçu en France le 9e Prix du Roman Fnac.
"Purge" ("Puhdistus" en finnois) débute en 1992. L'Union soviétique s'effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais une vieille femme, Aliide, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison. Quand elle découvre dans son jardin une jeune fille terrorisée, Zara, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Puis les deux femmes vont finir par s'apprivoiser et un lourd secret de famille se révéler, en lien avec l'occupation soviétique (1940-1991), la résistance, des amours et des trahisons.
Personne n'avait jusqu'ici osé aborder de cette manière le thème des souffrances psychologiques et physiques des femmes dans un pays occupé. "Longtemps, tout ceci était resté de l'ordre de la tradition orale. Après 1991, de nouveaux mots sont apparus en estonien, comme occupation, résistance", relevait récemment l'auteur à la double culture, dont c'est le troisième roman.
"Avant, on ne prononçait jamais le mot résistance. On parlait des Frères de la Forêt... Il était impossible d’énoncer clairement ces choses-là. Avec le mot déportation, c'était pareil. Il fallait dire: ceux qui sont partis en Sibérie...", poursuivait-elle.
"J'ai découvert ces mots une fois adulte", explique Sofi Oksanen, look néo-punk et phrasé à la Duras, un auteur dont elle est une inconditionnelle.
Alternant suspense à la Hitchcock et réflexion sur le passé, son roman pose des questions dérangeantes: peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre? Quel jugement porter sur ces trahisons ou ces actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte? Des interrogations qui devraient résonner particulièrement dans la tête des lecteurs français.
Sofi Oksanen n'était pas présente mardi à Paris pour l'annonce de son prix car elle recevait le même jour à Reykjavik, en Finlande, le prix littéraire du Conseil nordique, équivalent d'un prix Nobel de littérature régional.