
Danis Tanovic
Cette fiction, qui sera diffusée au public samedi, le dernier jour du Festival du film de Sarajevo, relate le désespoir d'un jeune homme musulman (Boris Ler), réfugié en Suède, et qui retourne en Bosnie à la recherche des restes de ses parents, tués pendant le conflit inter-communautaire de 1992-1995.
La rencontre avec un ami d'enfance, un Serbe (Rijad Gvozden), dans le village qu'il avait fui, lui permet de trouver l'endroit de l'exécution de ses parents et quelques ossements, mais seulement après avoir payé pour obtenir l'information.
"Malheureusement, il s'agit d'une histoire vraie. Pour être plus précis, cette histoire est composée de trois histoires véritables qu'on m'a racontées. Tout aussi horrible que chacune de ces histoires soit, elles ont fusionné dans ma tête, pour arriver à celle qui est racontée" dans le film, a expliqué le réalisateur, à l'issue d'une projection à la presse.
"La recherche des victimes est l'un des problèmes cruciaux aujourd'hui en Bosnie, pour l'instauration de la confiance" entre les trois communautés locales, serbe, musulmane et croate, a fait valoir M. Tanovic.
"Sans y parvenir (à retrouver tous les disparus, ndlr), nous ne pouvons simplement pas entamer une nouvelle époque", a-t-il souligné. "Car la douleur des gens qui n'arrivent pas à retrouver leurs proches est la séquelle la plus terrible de la guerre. Ces gens ne peuvent pas et ne veulent pas admettre ça (la perte, ndlr) et c'est leur cauchemar quotidien".
La production du "Bagage" a été financée par un projet italien de soutien au cinéma, Per Fiducia, de la banque Intesa Sanpaolo.
Seize ans après la fin de la guerre, qui a fait quelque 100.000 morts au total, entre 9.000 et 10.000 victimes sont toujours recherchées, selon l'Institut bosnien pour les personnes disparues.
La rencontre avec un ami d'enfance, un Serbe (Rijad Gvozden), dans le village qu'il avait fui, lui permet de trouver l'endroit de l'exécution de ses parents et quelques ossements, mais seulement après avoir payé pour obtenir l'information.
"Malheureusement, il s'agit d'une histoire vraie. Pour être plus précis, cette histoire est composée de trois histoires véritables qu'on m'a racontées. Tout aussi horrible que chacune de ces histoires soit, elles ont fusionné dans ma tête, pour arriver à celle qui est racontée" dans le film, a expliqué le réalisateur, à l'issue d'une projection à la presse.
"La recherche des victimes est l'un des problèmes cruciaux aujourd'hui en Bosnie, pour l'instauration de la confiance" entre les trois communautés locales, serbe, musulmane et croate, a fait valoir M. Tanovic.
"Sans y parvenir (à retrouver tous les disparus, ndlr), nous ne pouvons simplement pas entamer une nouvelle époque", a-t-il souligné. "Car la douleur des gens qui n'arrivent pas à retrouver leurs proches est la séquelle la plus terrible de la guerre. Ces gens ne peuvent pas et ne veulent pas admettre ça (la perte, ndlr) et c'est leur cauchemar quotidien".
La production du "Bagage" a été financée par un projet italien de soutien au cinéma, Per Fiducia, de la banque Intesa Sanpaolo.
Seize ans après la fin de la guerre, qui a fait quelque 100.000 morts au total, entre 9.000 et 10.000 victimes sont toujours recherchées, selon l'Institut bosnien pour les personnes disparues.