Avec cet accord, qui porte sur les produits agricoles et de la pêche, 55% des denrées exportées du Maroc vers l'Europe vont être rapidement exemptées de droits de douane, contre 33% actuellement.
Dans le sens inverse, 70% des exportations européennes vers le Maroc seront exemptées de droits de douane d'ici dix ans, contre 1% seulement actuellement.
La Commission européenne avait clairement appelé à valider l'accord. Le texte "aidera à une hausse des échanges et à la création d'emplois", a souligné le commissaire chargé de la politique de voisinage de l'UE, Stefan Fí¼le.
Le projet a été validé par 369 eurodéputés, contre 225 et 31 abstentions, lors d'un vote en séance plénière à Strasbourg dont l'issue avait longtemps paru incertaine.
Les parlementaires ont ainsi majoritairement refusé de suivre leur rapporteur sur ce dossier, l'écologiste français José Bové. Il s'était battu contre un texte "déséquilibré" et avait plaidé en vain qu'un rejet permettrait de "rouvrir les négociations sur de nouvelles bases".
Pour M. Bové, l'accord va "placer les producteurs européens dans une situation de concurrence insoutenable sans pour autant conforter un développement équilibré au Maroc".
Les producteurs européens seront confrontés dans certains secteurs à un "dumping social", a-t-il affirmé, soulignant qu'au Maroc les paysans sont payés "cinq euros par jour" et n'ont pas le droit de se syndiquer.
Dans d'autres secteurs, les agriculteurs marocains verront "détruite leur capacité de production de viande, de produits laitiers et de céréales par des importations de grands groupes européens", a encore prédit l'élu français.
Le projet a suscité ces dernières semaines une vive opposition en Espagne, où il était dénoncé par la gauche comme par la droite. Dans ce pays gros producteur de fruits et légumes - notamment de tomates -, les agriculteurs craignent d'être inondés de produits importés à bas prix et de perdre leur compétitivité sur le marché européen.
Sur ce point, le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos s'est voulu rassurant. L'accord contient "toutes les dispositions à même de préserver l'avenir de la production européenne, comme celle des tomates, des courgettes, des concombres, de l'ail, des clémentines et des fraises. Ces produits ne seront pas libéralisés par l'accord", a-t-il souligné.
Avant d'enfoncer le clou sur la question sensible des tomates: selon M. Ciolos, les concessions faites au Maroc reviennent à importer en Europe l'équivalent de 0,8% de la production européenne de tomates.
C'est la deuxième fois en trois mois qu'un vote du Parlement européen sur le Maroc suscite l'ire de l'Espagne. En décembre dernier, les eurodéputés avaient bloqué un accord controversé de pêche avec Rabat qui permettait aux bateaux européens, notamment espagnols, de pêcher dans les eaux marocaines.
Le chef de file des élus conservateurs à Strasbourg, le Français Joseph Daul, a évoqué ce précédent pour justifier de son soutien à l'accord soumis au vote jeudi.
"On a refusé l'accord de pêche, et (...) ce sont les Chinois qui vont venir pêcher en Méditerranée, voilà comment ça va se terminer", a-t-il prédit. "Je ne veux pas me trouver en face des Chinois sur l'ensemble des marchés de Méditerranée".
Dans le sens inverse, 70% des exportations européennes vers le Maroc seront exemptées de droits de douane d'ici dix ans, contre 1% seulement actuellement.
La Commission européenne avait clairement appelé à valider l'accord. Le texte "aidera à une hausse des échanges et à la création d'emplois", a souligné le commissaire chargé de la politique de voisinage de l'UE, Stefan Fí¼le.
Le projet a été validé par 369 eurodéputés, contre 225 et 31 abstentions, lors d'un vote en séance plénière à Strasbourg dont l'issue avait longtemps paru incertaine.
Les parlementaires ont ainsi majoritairement refusé de suivre leur rapporteur sur ce dossier, l'écologiste français José Bové. Il s'était battu contre un texte "déséquilibré" et avait plaidé en vain qu'un rejet permettrait de "rouvrir les négociations sur de nouvelles bases".
Pour M. Bové, l'accord va "placer les producteurs européens dans une situation de concurrence insoutenable sans pour autant conforter un développement équilibré au Maroc".
Les producteurs européens seront confrontés dans certains secteurs à un "dumping social", a-t-il affirmé, soulignant qu'au Maroc les paysans sont payés "cinq euros par jour" et n'ont pas le droit de se syndiquer.
Dans d'autres secteurs, les agriculteurs marocains verront "détruite leur capacité de production de viande, de produits laitiers et de céréales par des importations de grands groupes européens", a encore prédit l'élu français.
Le projet a suscité ces dernières semaines une vive opposition en Espagne, où il était dénoncé par la gauche comme par la droite. Dans ce pays gros producteur de fruits et légumes - notamment de tomates -, les agriculteurs craignent d'être inondés de produits importés à bas prix et de perdre leur compétitivité sur le marché européen.
Sur ce point, le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos s'est voulu rassurant. L'accord contient "toutes les dispositions à même de préserver l'avenir de la production européenne, comme celle des tomates, des courgettes, des concombres, de l'ail, des clémentines et des fraises. Ces produits ne seront pas libéralisés par l'accord", a-t-il souligné.
Avant d'enfoncer le clou sur la question sensible des tomates: selon M. Ciolos, les concessions faites au Maroc reviennent à importer en Europe l'équivalent de 0,8% de la production européenne de tomates.
C'est la deuxième fois en trois mois qu'un vote du Parlement européen sur le Maroc suscite l'ire de l'Espagne. En décembre dernier, les eurodéputés avaient bloqué un accord controversé de pêche avec Rabat qui permettait aux bateaux européens, notamment espagnols, de pêcher dans les eaux marocaines.
Le chef de file des élus conservateurs à Strasbourg, le Français Joseph Daul, a évoqué ce précédent pour justifier de son soutien à l'accord soumis au vote jeudi.
"On a refusé l'accord de pêche, et (...) ce sont les Chinois qui vont venir pêcher en Méditerranée, voilà comment ça va se terminer", a-t-il prédit. "Je ne veux pas me trouver en face des Chinois sur l'ensemble des marchés de Méditerranée".