Fifa: ils ne sont plus que sept candidats, Infantino très actif


Mercredi 28 Octobre 2015 - 16:30
AFP


sept en course Et un de moins! La candidature de David Nakhid, ex-capitaine de Trinité-et-Tobago, a été écartée pour un parrainage invalide et ils ne sont plus que sept en course pour la présidence de la Fifa, dont Gianni Infantino, N.2 de l'UEFA, qui drague l'Afrique.


Au revoir, Nakhid

Les chances de Nakhid, 51 ans, étaient nulles et son absence ne changera pas la face de l'élection du 26 février à Zurich. Chaque candidat doit se prévaloir de -au minimum- cinq parrainages de fédérations affiliées à la Fifa (209 au total). Or, un de ses cinq soutiens (les Iles Vierges américaines, selon Nakhid) s'était déjà engagé précédemment pour un autre candidat, a expliqué à l'AFP un porte-parole de la Fifa. La règle du premier arrivé, premier servi, a donc été fatale à l'ancien joueur des Grasshoppers Zurich. Furieux d'avoir été abusé par un "autre candidat" qu'il dit ne pas avoir identifié, il a fait appel et a dénoncé auprès de l'AFP un "coup tordu".

Il n'y a donc plus que sept candidatures enregistrées officiellement par la Fifa, qui sont celles, par ordre alphabétique, du Prince Ali, de Musa Bility, Jérôme Champagne, Gianni Infantino, Michel Platini, du Cheikh Salman et de Tokyo Sexwale. Le cas Platini est particulier: son dossier est pour l'instant pris en compte, mais gelé le temps de sa suspension jusqu'au 5 janvier pour un paiement controversé de 1,8 M EUR reçu de la part de Joseph Blatter, président démissionnaire et également suspendu.

Les six autres candidats doivent soumettre leurs dossiers à des tests d'intégrité de la Fifa. Y survivront-ils tous?

. Infantino drague l'Afrique

Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA poussé par son instance qui ne croit visiblement plus aux chances de Platini, s'est rendu ce mercredi au siège de la Confédération africaine de foot (CAF) au Caire, en Egypte.

Comme le dit un connaisseur de la Fifa, "on ne gagne pas une élection présidentielle à la Fifa sans l'Afrique". D'ailleurs, la CAF a confirmé avoir reçu ces derniers jours quatre candidats: Infantino, donc, Cheikh Salman, le prince Ali et Tokyo Sexwale.

Ce sont les 209 fédérations qui votent sur le principe d'une voix chacune. L'Afrique est le plus gros réservoir de voix, avec 54 représentants devant l'UEFA (53 car la Fifa ne reconnaît pas la 54e fédération, Gibraltar), l'Asie (46), la Concafaf (Amérique du nord, centrale et Caraïbes, soit 35 voix), l'Océanie (11) et l'Amérique du sud (10).

Jusqu'ici, l'Afrique votait Blatter, président depuis 1998. Mais celui-ci a démissionné le 2 juin, quatre jours après sa réélection pour un 5e mandat dans un climat délétère, après un coup de filet du FBI visant des hauts responsables de son instance.

Pour l'heure, l'Afrique n'a pas désigné son champion, la CAF expliquant mercredi se donner "tout le temps nécessaire pour se prononcer". Elle avait déjà opposé une fin de non-recevoir à Musa Bility, président de la Fédération libérienne. Et Issa Hayatou, patron du foot africain, qui assure l'intérim à la présidence de la Fifa le temps de la suspension de Blatter, ne serait, selon des sources proches de la Fifa, pas fan du Sud-Africain Tokyo Sexwale, ancien compagnon de prison de Nelson Mandela.

. Blatter ressort le lance-flammes

Interrogé par l'agence russe Tass, Blatter a arrosé mercredi ses cibles préférées. Platini, tout d'abord, qui "voulait être président de la Fifa, mais n'a pas eu le courage de se présenter (à l'élection du 29 mai dernier)". "Et maintenant, nous en sommes là! Et la victime de tout ça, finalement, c'est Platini", ironise le Suisse de 79 ans.

Et puis celui qui a passé 40 ans au total à la Fifa déverse son fiel sur "ceux qui ont perdu (l'organisation) des Coupes du monde, l'Angleterre contre la Russie (pays hôte du Mondial 2018), et les Etats-Unis qui ont perdu le Mondial (2022) face au Qatar". "La Coupe du monde de football et le président de la Fifa ne sont qu'un ballon au milieu du jeu des grandes puissances, c'est devenu politique", insiste encore Blatter.

Et de conclure dans son style inimitable: "Si Dieu est avec moi, j'espère être de retour comme président de la Fifa pour, au moins, conduire le Congrès (électif du 26 février). C'est mon rêve".


           

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