Fillon appelle la Syrie à faire "des efforts" pour la paix au Proche-Orient


Samedi 20 Février 2010 - 13:02
AFP


Damas - Le Premier ministre français, François Fillon, a appelé samedi la Syrie à "des efforts" pour la paix au Proche-Orient, notamment dans le dossier du nucléaire iranien, liant ces questions au développement des relations économiques bilatérales.


Bachar al-Assad et Francois Fillon
Bachar al-Assad et Francois Fillon
"L'une des conditions de la poursuite d'un développement économique en Syrie est la paix et la sécurité dans la région", a déclaré M. Fillon, à l'ouverture d'un forum économique à Damas, où il effectue une visite de 24 heures.

"Si la France a choisi de reprendre et de renforcer le dialogue avec la Syrie, c'est parce que nous pensons que la Syrie a un rôle fondamental dans l'établissement de la paix au Proche-Orient, a-t-il ajouté. Ce qui doit prévaloir, c'est la vérité et la transparence. Pour que la situation s'améliore, il faut que chacun fasse des efforts".

Evoquant les dossiers où la Syrie peut jouer un rôle, il a notamment mentionné l'Iran, qui refuse, malgré des sanctions de l'ONU, de suspendre ses activités nucléaires sensibles soupçonnées de cacher un volet militaire.

"La paix passe par un changement d'attitude du gouvernement iranien", a lancé le chef du gouvernement français, ajoutant que "l'Iran ne respecte pas les règles internationales et viole en permanence les résolutions du Conseil de sécurité" de l'ONU.

"Nous avons tendu la main au gouvernement iranien, sans succès", a dit M. Fillon, en allusion aux différentes propositions des pays occidentaux pour convaincre l'Iran.

"Nous souhaitons que la Syrie nous aide dans cet effort pour que l'Iran renonce à des décisions dangereuses pour la paix dans le monde", a-t-il expliqué.

Concernant les négociations de paix israélo-palestiniennes, gelées depuis la guerre de Gaza (décembre 2008-janvier 2009), François Fillon a répété que Paris ne transigerait "jamais sur la sécurité de l'Etat d'Israël et la reconnaissance d'un Etat palestinien indépendant et démocratique dans des frontières reconnues et sûres", affirmant que "les deux sujets vont de pair".

M. Fillon s'est dit également "très attentif à la question de la réconciliation palestinienne" entre le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza et l'Autorité palestinienne dominée par le Fatah du président Mahmoud Abbas. Cette réconciliation "passe par la renonciation par le Hamas à la lutte armée" contre Israël.

Il a aussi réaffirmé que la France était "disponible pour participer à renouer le dialogue entre la Syrie et Israël, avec la participation de la Turquie qui peut jouer un rôle fondamental". "Nous ferons tout le nécessaire pour la reprise du dialogue".

Sur la question libanaise, M. Fillon a appelé à "enclencher un processus de désarmement de toutes les milices", dans une allusion claire au Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie, qui n'a pas déposé les armes à la fin de la guerre civile (1975-1990).

M. Fillon, qui a rencontré le président syrien Bachar al-Assad et son homologue syrien Naji Otri, a enfin estimé que "les relations économiques ne sont absolument pas à la hauteur du potentiel de nos deux pays et de la qualité de nos relations politiques".

"Il faut élever nos relations commerciales au même rang que notre relation politique", a-t-il dit, peu avant la signature de contrats commerciaux.


           

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