Au coeur de la tempête financière mondiale, la Grèce, avec son endettement abyssal, n'a pas renoncé au plus grand évènement mondial de l'édition.
"Nous avons une délégation réduite strictement à l'essentiel", avec une quinzaine d'éditeurs seulement, témoigne Sokrates Kabouropoulos, responsable du Centre national du livre grec.
"La crise a été un énorme choc pour l'édition" grecque, confesse-t-il. La politique d'austérité menée par le gouvernement en échange de l'aide financière internationale a littéralement pris en étau le secteur, selon lui.
D'une part, "les salaires ont été baissés et les gens ont moins d'argent disponible" dans un pays où le livre de grand format est roi et coûte en moyenne 17 euros, explique-t-il. De l'autre, leshausses de taxes, sur l'essence ou l'électricité, mais aussi la TVA sur les livres, portée de 4,5% à 6,5%, ont fait grimper les coûts et baisser les marges.
Au Portugal, "la seule chose que nous avons demandée au gouvernement, c'est de ne pas toucher à la TVA sur les livres", actuellement à 6%, indique Henrique Mota, responsable de l'association internationale des éditeurs et des libraires portugais. Dans le cas contraire, "ce sera la mort de l'édition" dans ce pays, prévoit-il.
Ailleurs en Europe, l'industrie du livre a bien résisté, comme en Irlande ou en Islande, invitée d'honneur de l'édition 2011 et premiers pays affecté par la crise bancaire de 2008. Mais ce redressement doit beaucoup au fait que les pouvoirs publics ont épargné au secteur de la culture des mesures d'austérité.
En Islande, "le gouvernement a continué à financer la culture. Il a même légèrement augmenté" ses aides, explique Yrsa Sigurdadottir, auteur de polar islandaise. "Dans les moments difficiles (...) c'est important de ne pas économiser sur la culture ou l'éducation", estime-t-elle.
"Le gouvernement irlandais a continué à financer les institutions culturelles... C'était une sage décision", affirme également Michael O'Brien, dirigeant éponyme d'une maison d'édition indépendante irlandaise.
Lorsque la crise a frappé l'île, "nous avons dû réduire nos dépenses, mais nous l'avons fait d'un coup. On n'a pas réduit notre personnel et depuis nous sommes redevenus rentables", précise-t-il.
La crise économique peut aussi faire vendre, en inspirant les auteurs.
L'un des plus gros succès de librairie ces derniers mois en Grèce est un polar de Petros Markaris ("Emprunts toxiques", pas encore traduit en français). Il raconte l'histoire "d'un tueur en série qui massacre des banquiers à coups de hache", s'amuse Sokrates Kabouropoulos.
"Pendant la Grande Dépression (des années 1930), un poète satirique islandais a écrit qu'il avait eu des larmes de joie, tant il y avait d'histoires à écrire", raconte Andri Snaer Magnason, auteur de livres pour enfant. Depuis le début de la crise en 2008, "il y a eu un nombre écrasant de choses à dire et à écrire", estime-t-il.
"Dans mes livres, les personnages n'ont plus leur grosse voiture, certains font faillite. La crise offre aussi des mobiles pour les crimes", explique Yrsa Sigurdadottir.
"Nous avons une délégation réduite strictement à l'essentiel", avec une quinzaine d'éditeurs seulement, témoigne Sokrates Kabouropoulos, responsable du Centre national du livre grec.
"La crise a été un énorme choc pour l'édition" grecque, confesse-t-il. La politique d'austérité menée par le gouvernement en échange de l'aide financière internationale a littéralement pris en étau le secteur, selon lui.
D'une part, "les salaires ont été baissés et les gens ont moins d'argent disponible" dans un pays où le livre de grand format est roi et coûte en moyenne 17 euros, explique-t-il. De l'autre, leshausses de taxes, sur l'essence ou l'électricité, mais aussi la TVA sur les livres, portée de 4,5% à 6,5%, ont fait grimper les coûts et baisser les marges.
Au Portugal, "la seule chose que nous avons demandée au gouvernement, c'est de ne pas toucher à la TVA sur les livres", actuellement à 6%, indique Henrique Mota, responsable de l'association internationale des éditeurs et des libraires portugais. Dans le cas contraire, "ce sera la mort de l'édition" dans ce pays, prévoit-il.
Ailleurs en Europe, l'industrie du livre a bien résisté, comme en Irlande ou en Islande, invitée d'honneur de l'édition 2011 et premiers pays affecté par la crise bancaire de 2008. Mais ce redressement doit beaucoup au fait que les pouvoirs publics ont épargné au secteur de la culture des mesures d'austérité.
En Islande, "le gouvernement a continué à financer la culture. Il a même légèrement augmenté" ses aides, explique Yrsa Sigurdadottir, auteur de polar islandaise. "Dans les moments difficiles (...) c'est important de ne pas économiser sur la culture ou l'éducation", estime-t-elle.
"Le gouvernement irlandais a continué à financer les institutions culturelles... C'était une sage décision", affirme également Michael O'Brien, dirigeant éponyme d'une maison d'édition indépendante irlandaise.
Lorsque la crise a frappé l'île, "nous avons dû réduire nos dépenses, mais nous l'avons fait d'un coup. On n'a pas réduit notre personnel et depuis nous sommes redevenus rentables", précise-t-il.
La crise économique peut aussi faire vendre, en inspirant les auteurs.
L'un des plus gros succès de librairie ces derniers mois en Grèce est un polar de Petros Markaris ("Emprunts toxiques", pas encore traduit en français). Il raconte l'histoire "d'un tueur en série qui massacre des banquiers à coups de hache", s'amuse Sokrates Kabouropoulos.
"Pendant la Grande Dépression (des années 1930), un poète satirique islandais a écrit qu'il avait eu des larmes de joie, tant il y avait d'histoires à écrire", raconte Andri Snaer Magnason, auteur de livres pour enfant. Depuis le début de la crise en 2008, "il y a eu un nombre écrasant de choses à dire et à écrire", estime-t-il.
"Dans mes livres, les personnages n'ont plus leur grosse voiture, certains font faillite. La crise offre aussi des mobiles pour les crimes", explique Yrsa Sigurdadottir.