Accueil
Actus
Mestiri a transformé son expérience en Somalie, dont beaucoup de proches s’y étaient opposés, en succès et ce, en obtenant le titre du championnat.
A la faveur de ce sacre, Mestiri aurait marqué le football somalien d’une pierre blanche, étant le premier entraîneur arabe et le deuxième coach étranger après l’ougandais Hussein M’balanga, qui gagne le titre.
Agé de 50 ans, Mohamed Mestiri a commencé sa carrière sportive en tant que joueur au sein du club du « Stade tunisien », tout en évoluant dans les catégories de jeunes de la sélection nationale, avant d’être contraint de mettre un terme à son parcours sportif.
Mestiri a entamé sa carrière d’entraîneur en officiant à la barre technique des catégories de jeunes du Stade tunisien, avant de s’établir en Arabie Saoudite où il a passé sept ans, puis en Libye et enfin au Sultanat d’Oman.
La dernière expérience de Mestiri avant de s’installer en Somalie était en Guinée Conakry où il a entraîné le club des « Eléphants de Coléah ».
** Une aventure footballistique
Dans une interview accordée à Anadolu, Mestiri a indiqué que « s’engager dans l’expérience somalienne était difficile pour moi et pour ma famille, d’autant plus que tous étaient contre moi ».
« Tous estimaient qu’aller en Somalie, d’où nous parvenaient uniquement les informations des explosions et des balles, était une aventure », a-t-il lancé.
Et Mestiri de poursuivre : « En dépit de cela, la principale motivation pour aller en Somalie et entrainer le club de Mogadiscio City était pour moi la participation au éliminatoires de la Coupe de la Confédération africaine ».
« Cet événement footballistique représente une importance majeure dans la carrière de chaque entraîneur », a-t-il ajouté, relevant que « Mogadiscio City devrait prendre part à ces éliminatoires ».
« Mon agent était en contact avec la direction du club de Mogadiscio City et m’a proposé un contrat pour entraîner le club alors que mon contrat avec la formation guinéenne des Eléphants de Coléah, était sur le point de s’achever et que je recevais des offres en provenance de l’Arabie Saoudite », a-t-il expliqué.
Mestiri a ajouté que « malgré cela, j’ai accepté le contrat avec le club somalien et au mois d’août 2019, nous avons participé en Tanzanie aux éliminatoires de la Coupe de la Confédération africaine ».
Au sujet de cette participation, il a relevé que « la direction du club a transmis à la Confédération africaine du football les noms des joueurs avant mon arrivée, ce qui signifie que je n’ai pas choisi les joueurs et que je ne connais pas non plus leur niveau technique ».
« C’est parmi l’un des facteurs qui ont été à l’origine de notre défaite lors de nos éliminatoires, mais c’était un début positif pour développer les méthodes et le niveau de notre équipe », a-t-il estimé.
« Mon équipe a livré un football plaisant mais le facteur de jouer, aussi bien à l’aller qu’au retour, sur le terrain du club de Malindi à Zanzibar, en Tanzanie, a provoqué notre défaite », a-t-il ajouté.
La Fédération internationale de Football (FIFA) avait interdit la tenue de matchs continentaux et internationaux en Somalie, depuis l’effondrement du gouvernement central en 1991, à cause de l’instabilité qui secoue ce pays, ce qui a contraint les clubs et la sélection de jouer à Djibouti.
Concernant son expérience en Somalie, Mestiri a relevé que « l’administration du club me rassurait toujours qu’il n’y a pas de problème en Somalie au niveau du sport ».
« Malgré les paysages militaires horribles dans les rues de la capitale, j’étais déterminé à me concentrer sur les aspects positifs, et ignorer les points négatifs pour couronner de succès ma mission », a-t-il lancé.
** Des moyens modestes
Au sujet de sa première saison à Mogadiscio City, Mestiri a indiqué que « l’unique demande de la direction du club était le gain du titre en dépit des moyens modestes mis à notre disposition et des défis majeures auxquels nous faisions face ».
« Je n’avais pas la moindre idée du club, du niveau des joueurs ni des moyens mis à notre disposition pour réaliser les aspirations de la direction », a ajouté Mestiri, relevant que « les premières semaines de travail étaient difficiles pour s’adapter au niveau des joueurs ».
« En dépit des moyens dont dispose le club, il n’en demeure pas moins que ces moyens sont appelés à être développés et perfectionnés », a-t-il encore expliqué, notant que la « volonté des joueurs de s’améliorer et de renforcer leurs capacités sportives et techniques a eu un impact positif sur mon mental ».
« Les méthodes de travail et la préparation ont vraiment changé. Nous avons eu besoin de temps pour que les joueurs s’adaptent et interagissent à mes idées et à mes principes pour édifier un club performant dans tous les compartiments de jeu », a assuré le technicien tunisien.
** Titre du championnat
Mestiri a ajouté que la « volonté nous a poussé à surmonter les défis et embûches dressés sur notre chemin, dont le manque de terrains ».
« Lors des deux derniers matchs du championnat, nous avons remonté un retard de deux buts avons obtenu, durant les derniers instants du match, un nul au goût de la victoire, et ce grâce à la condition athlétique des joueurs qui se sont donnés à fond durant les 90 minutes de la rencontre », a-t-il dit.
« La foi et la conviction constituent le fondement de toute action, dès lors que chaque match joué te renforce de même qu’il est nécessaire d’évaluer le niveau des autres clubs, pour identifier leurs points forts et leurs faiblesses », a-t-il relevé.
Mestiri a conduit le club de Mogadiscio City à remporter le titre du championnat de Somalie de football pour la septième fois de l’histoire du club, après avoir arraché le nul (3-3) dans les dernières minutes face à FC Gaadiidka. Avec 10 victoires, six matchs nuls et deux défaites seulement, le club de la capitale s’est classé premier avec 36 points à son actif, devançant d’un point le dauphin de Dekedaha.
** Des joueurs talentueux
Mestiri a déclaré à AA que la Somalie compte « des joueurs talentueux mais qui ont cependant besoin de développer leurs capacités et d’apprendre à savoir traiter avec les situations difficiles dans les stades ».
Le coach tunisien a appelé la Fédération somalienne de football a « élaborer un projet sportif cohérent pour identifier les talents dans les rangs des jeunes et à œuvrer à développer ces capacités à travers le recrutement d’entraîneurs spécialisés et compétents ».
** Les étrangers dans le championnat somalien
Mestiri estime que « la présence de joueurs étrangers dans le championnat somalien apporte le plus au football dans ce pays afin d’améliorer le niveau de la compétition ».
Et Mestiri d’expliciter son approche : « Le joueur étranger qui évoluait dans les clubs d’autres pays apportera son expérience à son club somalien, ce qui permettra à ses coéquipiers de tirer profit de leurs expertises et d’en renforcer leurs talents sportifs ».
Selon la Fédération somalienne de football, quelque 45 joueurs étrangers ont pris part au championnat local au titre de la saison 2019-2020 ainsi que 4 entraineurs étrangers, dont Mestiri.
** La prochaine destination
S’agissant de sa prochaine destination après la fin de son contrat, d’une année, avec le club de « Mogadiscio City », Mestiri a indiqué que « j’ai besoin de repos et de retourner à min pays natal (la Tunisie). Après cela, je réfléchirais à ma prochaine destination ».
Quant à la possibilité de renouveler son bail avec le club de « Mogadiscio City », Mestiri a relevé qu’il « n’est lui est pas possible de commenter en ce moment et je discuterai la question avec mon agent pour examiner les offres disponibles ».
Il a ajouté : « L’important pour moi maintenant est de retourner à mon pays pour rassurer ma famille et mes enfants ».
« Il était prévu que je retourne plus tôt, mais les restrictions imposées dans le monde entier à cause de la pandémie de la Covid-19 m’en ont empêché, a-t-il précisé.
Lancé en 1967, le championnat de Somalie de football de première division compte 10 clubs.
A la faveur de ce sacre, Mestiri aurait marqué le football somalien d’une pierre blanche, étant le premier entraîneur arabe et le deuxième coach étranger après l’ougandais Hussein M’balanga, qui gagne le titre.
Agé de 50 ans, Mohamed Mestiri a commencé sa carrière sportive en tant que joueur au sein du club du « Stade tunisien », tout en évoluant dans les catégories de jeunes de la sélection nationale, avant d’être contraint de mettre un terme à son parcours sportif.
Mestiri a entamé sa carrière d’entraîneur en officiant à la barre technique des catégories de jeunes du Stade tunisien, avant de s’établir en Arabie Saoudite où il a passé sept ans, puis en Libye et enfin au Sultanat d’Oman.
La dernière expérience de Mestiri avant de s’installer en Somalie était en Guinée Conakry où il a entraîné le club des « Eléphants de Coléah ».
** Une aventure footballistique
Dans une interview accordée à Anadolu, Mestiri a indiqué que « s’engager dans l’expérience somalienne était difficile pour moi et pour ma famille, d’autant plus que tous étaient contre moi ».
« Tous estimaient qu’aller en Somalie, d’où nous parvenaient uniquement les informations des explosions et des balles, était une aventure », a-t-il lancé.
Et Mestiri de poursuivre : « En dépit de cela, la principale motivation pour aller en Somalie et entrainer le club de Mogadiscio City était pour moi la participation au éliminatoires de la Coupe de la Confédération africaine ».
« Cet événement footballistique représente une importance majeure dans la carrière de chaque entraîneur », a-t-il ajouté, relevant que « Mogadiscio City devrait prendre part à ces éliminatoires ».
« Mon agent était en contact avec la direction du club de Mogadiscio City et m’a proposé un contrat pour entraîner le club alors que mon contrat avec la formation guinéenne des Eléphants de Coléah, était sur le point de s’achever et que je recevais des offres en provenance de l’Arabie Saoudite », a-t-il expliqué.
Mestiri a ajouté que « malgré cela, j’ai accepté le contrat avec le club somalien et au mois d’août 2019, nous avons participé en Tanzanie aux éliminatoires de la Coupe de la Confédération africaine ».
Au sujet de cette participation, il a relevé que « la direction du club a transmis à la Confédération africaine du football les noms des joueurs avant mon arrivée, ce qui signifie que je n’ai pas choisi les joueurs et que je ne connais pas non plus leur niveau technique ».
« C’est parmi l’un des facteurs qui ont été à l’origine de notre défaite lors de nos éliminatoires, mais c’était un début positif pour développer les méthodes et le niveau de notre équipe », a-t-il estimé.
« Mon équipe a livré un football plaisant mais le facteur de jouer, aussi bien à l’aller qu’au retour, sur le terrain du club de Malindi à Zanzibar, en Tanzanie, a provoqué notre défaite », a-t-il ajouté.
La Fédération internationale de Football (FIFA) avait interdit la tenue de matchs continentaux et internationaux en Somalie, depuis l’effondrement du gouvernement central en 1991, à cause de l’instabilité qui secoue ce pays, ce qui a contraint les clubs et la sélection de jouer à Djibouti.
Concernant son expérience en Somalie, Mestiri a relevé que « l’administration du club me rassurait toujours qu’il n’y a pas de problème en Somalie au niveau du sport ».
« Malgré les paysages militaires horribles dans les rues de la capitale, j’étais déterminé à me concentrer sur les aspects positifs, et ignorer les points négatifs pour couronner de succès ma mission », a-t-il lancé.
** Des moyens modestes
Au sujet de sa première saison à Mogadiscio City, Mestiri a indiqué que « l’unique demande de la direction du club était le gain du titre en dépit des moyens modestes mis à notre disposition et des défis majeures auxquels nous faisions face ».
« Je n’avais pas la moindre idée du club, du niveau des joueurs ni des moyens mis à notre disposition pour réaliser les aspirations de la direction », a ajouté Mestiri, relevant que « les premières semaines de travail étaient difficiles pour s’adapter au niveau des joueurs ».
« En dépit des moyens dont dispose le club, il n’en demeure pas moins que ces moyens sont appelés à être développés et perfectionnés », a-t-il encore expliqué, notant que la « volonté des joueurs de s’améliorer et de renforcer leurs capacités sportives et techniques a eu un impact positif sur mon mental ».
« Les méthodes de travail et la préparation ont vraiment changé. Nous avons eu besoin de temps pour que les joueurs s’adaptent et interagissent à mes idées et à mes principes pour édifier un club performant dans tous les compartiments de jeu », a assuré le technicien tunisien.
** Titre du championnat
Mestiri a ajouté que la « volonté nous a poussé à surmonter les défis et embûches dressés sur notre chemin, dont le manque de terrains ».
« Lors des deux derniers matchs du championnat, nous avons remonté un retard de deux buts avons obtenu, durant les derniers instants du match, un nul au goût de la victoire, et ce grâce à la condition athlétique des joueurs qui se sont donnés à fond durant les 90 minutes de la rencontre », a-t-il dit.
« La foi et la conviction constituent le fondement de toute action, dès lors que chaque match joué te renforce de même qu’il est nécessaire d’évaluer le niveau des autres clubs, pour identifier leurs points forts et leurs faiblesses », a-t-il relevé.
Mestiri a conduit le club de Mogadiscio City à remporter le titre du championnat de Somalie de football pour la septième fois de l’histoire du club, après avoir arraché le nul (3-3) dans les dernières minutes face à FC Gaadiidka. Avec 10 victoires, six matchs nuls et deux défaites seulement, le club de la capitale s’est classé premier avec 36 points à son actif, devançant d’un point le dauphin de Dekedaha.
** Des joueurs talentueux
Mestiri a déclaré à AA que la Somalie compte « des joueurs talentueux mais qui ont cependant besoin de développer leurs capacités et d’apprendre à savoir traiter avec les situations difficiles dans les stades ».
Le coach tunisien a appelé la Fédération somalienne de football a « élaborer un projet sportif cohérent pour identifier les talents dans les rangs des jeunes et à œuvrer à développer ces capacités à travers le recrutement d’entraîneurs spécialisés et compétents ».
** Les étrangers dans le championnat somalien
Mestiri estime que « la présence de joueurs étrangers dans le championnat somalien apporte le plus au football dans ce pays afin d’améliorer le niveau de la compétition ».
Et Mestiri d’expliciter son approche : « Le joueur étranger qui évoluait dans les clubs d’autres pays apportera son expérience à son club somalien, ce qui permettra à ses coéquipiers de tirer profit de leurs expertises et d’en renforcer leurs talents sportifs ».
Selon la Fédération somalienne de football, quelque 45 joueurs étrangers ont pris part au championnat local au titre de la saison 2019-2020 ainsi que 4 entraineurs étrangers, dont Mestiri.
** La prochaine destination
S’agissant de sa prochaine destination après la fin de son contrat, d’une année, avec le club de « Mogadiscio City », Mestiri a indiqué que « j’ai besoin de repos et de retourner à min pays natal (la Tunisie). Après cela, je réfléchirais à ma prochaine destination ».
Quant à la possibilité de renouveler son bail avec le club de « Mogadiscio City », Mestiri a relevé qu’il « n’est lui est pas possible de commenter en ce moment et je discuterai la question avec mon agent pour examiner les offres disponibles ».
Il a ajouté : « L’important pour moi maintenant est de retourner à mon pays pour rassurer ma famille et mes enfants ».
« Il était prévu que je retourne plus tôt, mais les restrictions imposées dans le monde entier à cause de la pandémie de la Covid-19 m’en ont empêché, a-t-il précisé.
Lancé en 1967, le championnat de Somalie de football de première division compte 10 clubs.
