Le groupe Ansaru, qui serait lié aux islamistes de Boko Haram, menace la France d'autres attaques sur ses ressortissants, en particulier en Afrique noire, dans son communiqué de revendication du kidnapping.
Ansaru "annonce au monde, et surtout au gouvernement français, être responsable de l'enlèvement de l'ingénieur Francis Colump (...), 63 ans, qui travaille pour l'entreprise française Vergnet", peut-on lire dans le texte envoyé à la presse, rédigé en haoussa, la langue dominante dans le nord du Nigeria majoritairement musulman.
M. Colump, employé par une société spécialisée dans les énergies renouvelables, avait été enlevé mercredi soir par un groupe d'une trentaine d'hommes armés qui avaient attaqué la résidence de l'entreprise où il logeait, dans l'Etat de Katsina.
"La raison de cet enlèvement est la position du gouvernement français et des Français vis-à-vis de l'Islam et des musulmans", affirme le groupe Ansaru, évoquant en particulier "le rôle majeur de la France dans l'attaque (en préparation, ndlr) contre l'Etat islamique dans le Nord du Mali".
Les islamistes citent également la loi interdisant depuis 2011 la dissimulation du visage dans l'espace public en France et donc le port du voile islamique intégral par les femmes musulmanes, qui porte selon eux "atteinte aux droits religieux."
"Nous informons le gouvernement français que ce groupe va continuer à lancer des attaques sur le gouvernement français et les citoyens Français (...) en particulier en Afrique noire, tant qu'il ne changera pas sa position sur ces deux sujets."
Ansaru - une contraction pour l'Avant-garde pour la protection des musulmans en Afrique noire - aurait des liens avec le groupe Boko Haram qui veut instaurer un Etat islamique dans le nord du Nigeria et est tenu pour responsable de la mort de centaines de personnes depuis 2009.
En novembre, le ministre britannique de l'Intérieur avait présenté Ansaru comme "une organisation terroriste basée au Nigeria" et avait déclaré illégaux l'appartenance et le soutien à ce groupe. Londres estime qu'Ansaru a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et pourrait être responsable des enlèvements en 2011 de deux ingénieurs britannique et italien au nord du Nigeria. Ces deux otages avaient été tués en mars par leurs ravisseurs.
Dans un premier temps, vendredi, le président français François Hollande avait estimé que les ravisseurs étaient "sans doute en lien avec Aqmi ou les groupes qui sont aujourd'hui au Mali". "Je ne peux pas accepter qu'il y ait des menaces permanentes sur nos ressortissants", avait affirmé M. Hollande, ajoutant : "Nous devons être fermes par rapport au terrorisme tout en maintenant les contacts pour faire libérer" les ressortissants français.
Paris a été à l'initiative d'une résolution, adoptée jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant le déploiement d'une force internationale au Mali, pour chasser les islamistes armés qui occupent le nord du pays.
Dans une interview à paraître lundi dans le quotidien français La Croix, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian estime que l'intervention militaire africaine "pourra avoir lieu au premier semestre de l'année prochaine" et réaffirme que "la France et les Etats-Unis" apporteront à la coalition africaine un soutien dans le domaine de la logistique, de l'observation, du renseignement et de la formation.
Interrogé sur la situation des otages français au Sahel, M. Le Drian affirme: "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe".
M. Colump est le neuvième Français à avoir été kidnappé en Afrique. Sept d'entre eux sont détenus par des islamistes au Sahel et un autre en Somalie.
Les enlèvements sont fréquents au Nigeria, le pays africain le plus peuplé avec 170 millions d'habitants, mais ils prennent généralement pour cibles les expatriés travaillant pour des sociétés du domaine pétrolier, dans le sud.
Ansaru "annonce au monde, et surtout au gouvernement français, être responsable de l'enlèvement de l'ingénieur Francis Colump (...), 63 ans, qui travaille pour l'entreprise française Vergnet", peut-on lire dans le texte envoyé à la presse, rédigé en haoussa, la langue dominante dans le nord du Nigeria majoritairement musulman.
M. Colump, employé par une société spécialisée dans les énergies renouvelables, avait été enlevé mercredi soir par un groupe d'une trentaine d'hommes armés qui avaient attaqué la résidence de l'entreprise où il logeait, dans l'Etat de Katsina.
"La raison de cet enlèvement est la position du gouvernement français et des Français vis-à-vis de l'Islam et des musulmans", affirme le groupe Ansaru, évoquant en particulier "le rôle majeur de la France dans l'attaque (en préparation, ndlr) contre l'Etat islamique dans le Nord du Mali".
Les islamistes citent également la loi interdisant depuis 2011 la dissimulation du visage dans l'espace public en France et donc le port du voile islamique intégral par les femmes musulmanes, qui porte selon eux "atteinte aux droits religieux."
"Nous informons le gouvernement français que ce groupe va continuer à lancer des attaques sur le gouvernement français et les citoyens Français (...) en particulier en Afrique noire, tant qu'il ne changera pas sa position sur ces deux sujets."
Ansaru - une contraction pour l'Avant-garde pour la protection des musulmans en Afrique noire - aurait des liens avec le groupe Boko Haram qui veut instaurer un Etat islamique dans le nord du Nigeria et est tenu pour responsable de la mort de centaines de personnes depuis 2009.
En novembre, le ministre britannique de l'Intérieur avait présenté Ansaru comme "une organisation terroriste basée au Nigeria" et avait déclaré illégaux l'appartenance et le soutien à ce groupe. Londres estime qu'Ansaru a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et pourrait être responsable des enlèvements en 2011 de deux ingénieurs britannique et italien au nord du Nigeria. Ces deux otages avaient été tués en mars par leurs ravisseurs.
Dans un premier temps, vendredi, le président français François Hollande avait estimé que les ravisseurs étaient "sans doute en lien avec Aqmi ou les groupes qui sont aujourd'hui au Mali". "Je ne peux pas accepter qu'il y ait des menaces permanentes sur nos ressortissants", avait affirmé M. Hollande, ajoutant : "Nous devons être fermes par rapport au terrorisme tout en maintenant les contacts pour faire libérer" les ressortissants français.
Paris a été à l'initiative d'une résolution, adoptée jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant le déploiement d'une force internationale au Mali, pour chasser les islamistes armés qui occupent le nord du pays.
Dans une interview à paraître lundi dans le quotidien français La Croix, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian estime que l'intervention militaire africaine "pourra avoir lieu au premier semestre de l'année prochaine" et réaffirme que "la France et les Etats-Unis" apporteront à la coalition africaine un soutien dans le domaine de la logistique, de l'observation, du renseignement et de la formation.
Interrogé sur la situation des otages français au Sahel, M. Le Drian affirme: "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe".
M. Colump est le neuvième Français à avoir été kidnappé en Afrique. Sept d'entre eux sont détenus par des islamistes au Sahel et un autre en Somalie.
Les enlèvements sont fréquents au Nigeria, le pays africain le plus peuplé avec 170 millions d'habitants, mais ils prennent généralement pour cibles les expatriés travaillant pour des sociétés du domaine pétrolier, dans le sud.