Des milliers de personnes, 5.000 selon les organisateurs, ont ainsi défilé lundi soir soir dans le centre de Paris derrière un camion diffusant des chants patriotiques algériens, ponctués de yous-yous de femmes.
Les manifestants brandissaient des centaines de figurines en contre-plaqué portant les noms des victimes de l'intervention policière et précisant les circonstances de leur décès: noyé, tué par balle, frappé à mort, mort par strangulation...
"17 octobre 1961: reconnaissance du crime d'Etat", demandait une immense banderole.
Dans la foule, se trouvaient des témoins de la répression qui avaient il y a 50 ans répondu à l'appel du FLN de braver un couvre-feu imposé en plein guerre d'Algérie aux "Français musulmans d'Algérie" par le préfet de police de Paris, Maurice Papon.
Plus tô t dans la journée, pour sa première sortie publique au lendemain de sa victoire à la primaire, le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, a jeté quelques roses dans la Seine en hommage aux victimes, qui, selon les estimations d'historiens, varient entre 50 et 200.
La France "doit faire face à son passé" mais "ne doit certainement pas présenter des excuses", a de son cô té estimé le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.
Lors d'une cérémonie associant l'ambassadeur d'Algérie Missoum Sbih, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a souhaité que ce "crime" soit reconnu par Paris où la répression a eu lieu.
Plusieurs dizaines de personnes, dont de nombreux élus, étaient présentes. Des responsables de la Grande mosquée de Paris, dont son recteur Dalil Boubakeur, ont prié en mémoire des victimes. "M. le président, il faut aussi revisiter l'Histoire de France", réclamait une banderole.
"Ce sont des policiers en tenue qui ont assassiné. Nous demandons au président de la République de dire que c'est un crime d'Etat qui a été commis", a demandé M'Hamed Kaki, président de l'association les Oranges à Nanterre, en région parisienne, d'où étaient partis de nombreux manifestants le 17 octobre 1961.
Le bilan initial de la répression était de trois morts et 64 blessés. En 1998, le rapport de la commission dirigée par Dieudonné Mandelkern faisait état de 32 morts, tout en estimant que le total pouvait atteindre 50.
Cent personnes sont mortes du fait des exactions de la police, soutiendra en 1988 Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre Michel Debré.
Les historiens évoquent de 50 à 200 morts, voire "plusieurs centaines", selon Jean-Luc Einaudi, auteur de "La bataille de Paris" en 1991, l'ouvrage qui a mis les événements sur la place publique.
Un "Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961", lancé par le site d'informations Mediapart, a été signé par des dizaines de personnalités.
Les manifestants brandissaient des centaines de figurines en contre-plaqué portant les noms des victimes de l'intervention policière et précisant les circonstances de leur décès: noyé, tué par balle, frappé à mort, mort par strangulation...
"17 octobre 1961: reconnaissance du crime d'Etat", demandait une immense banderole.
Dans la foule, se trouvaient des témoins de la répression qui avaient il y a 50 ans répondu à l'appel du FLN de braver un couvre-feu imposé en plein guerre d'Algérie aux "Français musulmans d'Algérie" par le préfet de police de Paris, Maurice Papon.
Plus tô t dans la journée, pour sa première sortie publique au lendemain de sa victoire à la primaire, le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, a jeté quelques roses dans la Seine en hommage aux victimes, qui, selon les estimations d'historiens, varient entre 50 et 200.
La France "doit faire face à son passé" mais "ne doit certainement pas présenter des excuses", a de son cô té estimé le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.
Lors d'une cérémonie associant l'ambassadeur d'Algérie Missoum Sbih, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a souhaité que ce "crime" soit reconnu par Paris où la répression a eu lieu.
Plusieurs dizaines de personnes, dont de nombreux élus, étaient présentes. Des responsables de la Grande mosquée de Paris, dont son recteur Dalil Boubakeur, ont prié en mémoire des victimes. "M. le président, il faut aussi revisiter l'Histoire de France", réclamait une banderole.
"Ce sont des policiers en tenue qui ont assassiné. Nous demandons au président de la République de dire que c'est un crime d'Etat qui a été commis", a demandé M'Hamed Kaki, président de l'association les Oranges à Nanterre, en région parisienne, d'où étaient partis de nombreux manifestants le 17 octobre 1961.
Le bilan initial de la répression était de trois morts et 64 blessés. En 1998, le rapport de la commission dirigée par Dieudonné Mandelkern faisait état de 32 morts, tout en estimant que le total pouvait atteindre 50.
Cent personnes sont mortes du fait des exactions de la police, soutiendra en 1988 Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre Michel Debré.
Les historiens évoquent de 50 à 200 morts, voire "plusieurs centaines", selon Jean-Luc Einaudi, auteur de "La bataille de Paris" en 1991, l'ouvrage qui a mis les événements sur la place publique.
Un "Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961", lancé par le site d'informations Mediapart, a été signé par des dizaines de personnalités.