Lors d’un conseil de défense écologique, une instance fraîchement créée par le chef de l’Etat, l’exécutif a pris ou confirmé une série de mesures, dont certaines à haute valeur symbolique, comme la fin du projet de “Montagne d’or” en Guyane.
“Nous avons fait beaucoup mais (...) nous pouvons sans doute considérer que nous n’allons pas assez vite, peut-être pas assez loin”, a déclaré Edouard Philippe lors d’une conférence de presse à l’Elysée.
“Nos concitoyens ont raison de vouloir des résultats plus rapides et c’est l’ambition portée par le président de la République”, a ajouté le chef du gouvernement.
Treize ministres étaient présents aux côtés d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe lors de ce premier conseil de défense écologique - “l’outil décisionnel ultime” - dont la création a été annoncée lors de la conférence de presse présidentielle post-“grand débat national” du 25 avril.
A cette occasion, le gouvernement a entériné la fin du projet de mine d’or à ciel ouvert en Guyane, qui était loin de faire l’unanimité dans la population locale.
“Le projet ne se fera pas”, a déclaré le ministre de la Transition écologique, François de Rugy qui, dans le passé, avait plusieurs fois appelé le consortium à l’origine de la “Montagne d’or” à revoir sa copie.
Le successeur de Nicolas Hulot et le chef du gouvernement ont tous deux jugé que le projet était “incompatible” avec la préservation de la biodiversité.
Désormais, “on veut inscrire les exigences environnementales dans un code minier qui est complètement obsolète, qui date d’une époque où l’on ne se préoccupait absolument pas de l’environnement”, a encore déclaré François de Rugy.
Le texte revu et corrigé sera présenté en conseil des ministres en décembre, a-t-il précisé.
L’ex-député écologiste a par ailleurs annoncé la création ou l’extension de “plus de 20 réserves naturelles en France métropolitaine et Outre-Mer, l’objectif étant d’atteindre 30% de notre territoire faisant l’objet d’une protection”.
Actuellement, 22% des aires marines sont protégées et 29,5% des terres émergées, dit-on à l’Elysée.
“BRASSER DE L’AIR”
L’exécutif a réaffirmé son intention de parvenir au “zéro artificialisation nette des sols”, un objectif impliquant de compenser la destruction de certaines surfaces par la restitution de zones équivalentes à la nature, et promet de fixer un échéancier - le plan biodiversité, présenté l’an dernier par Nicolas Hulot, ne donnait aucune date.
La création d’une consigne sur les emballages et les bouteilles plastiques, ainsi que sur l’aluminium, sera prévue dans le projet de loi sur l’économie circulaire qui doit être dévoilé en juin.
Les annonces de jeudi comportent également un volet financier, l’éxécutif ayant constaté un “déficit d’investissements verts”, selon Edouard Philippe.
Pour le combler, il a annoncé une augmentation d’un milliard d’euros des prêts pour la rénovation énergétique des logements sociaux et une hausse de trois milliards des prêts aux collectivités locales.
François de Rugy a en outre confirmé la volonté de la France de faire participer le transport aérien à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Le prochain conseil de défense écologique se réunira à la mi-juillet.
Le volontarisme affiché par le gouvernement sur ces questions ne convainc guère les figures de l’écologie politique et les associations de défense de l’environnement, qui accusent depuis deux ans Emmanuel Macron de ne pas accorder au sujet l’importance qu’il mérite.
Dans un communiqué publié jeudi, Greenpeace déplore les conclusions d’un conseil de défense qui “ne sert à rien d’autre qu’à brasser de l’air” et “vient s’ajouter aux multiples comités, assemblées, grands débats destinés à dissimuler le maigre bilan d’Emmanuel Macron”.
Yannick Jadot, tête de liste d’Europe écologie-Les Verts aux européennes de dimanche, accuse pour sa part le chef de l’Etat de se livrer à un “opportunisme”, qui aurait pour but de “piquer les voix des écologistes”.
“Nous avons fait beaucoup mais (...) nous pouvons sans doute considérer que nous n’allons pas assez vite, peut-être pas assez loin”, a déclaré Edouard Philippe lors d’une conférence de presse à l’Elysée.
“Nos concitoyens ont raison de vouloir des résultats plus rapides et c’est l’ambition portée par le président de la République”, a ajouté le chef du gouvernement.
Treize ministres étaient présents aux côtés d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe lors de ce premier conseil de défense écologique - “l’outil décisionnel ultime” - dont la création a été annoncée lors de la conférence de presse présidentielle post-“grand débat national” du 25 avril.
A cette occasion, le gouvernement a entériné la fin du projet de mine d’or à ciel ouvert en Guyane, qui était loin de faire l’unanimité dans la population locale.
“Le projet ne se fera pas”, a déclaré le ministre de la Transition écologique, François de Rugy qui, dans le passé, avait plusieurs fois appelé le consortium à l’origine de la “Montagne d’or” à revoir sa copie.
Le successeur de Nicolas Hulot et le chef du gouvernement ont tous deux jugé que le projet était “incompatible” avec la préservation de la biodiversité.
Désormais, “on veut inscrire les exigences environnementales dans un code minier qui est complètement obsolète, qui date d’une époque où l’on ne se préoccupait absolument pas de l’environnement”, a encore déclaré François de Rugy.
Le texte revu et corrigé sera présenté en conseil des ministres en décembre, a-t-il précisé.
L’ex-député écologiste a par ailleurs annoncé la création ou l’extension de “plus de 20 réserves naturelles en France métropolitaine et Outre-Mer, l’objectif étant d’atteindre 30% de notre territoire faisant l’objet d’une protection”.
Actuellement, 22% des aires marines sont protégées et 29,5% des terres émergées, dit-on à l’Elysée.
“BRASSER DE L’AIR”
L’exécutif a réaffirmé son intention de parvenir au “zéro artificialisation nette des sols”, un objectif impliquant de compenser la destruction de certaines surfaces par la restitution de zones équivalentes à la nature, et promet de fixer un échéancier - le plan biodiversité, présenté l’an dernier par Nicolas Hulot, ne donnait aucune date.
La création d’une consigne sur les emballages et les bouteilles plastiques, ainsi que sur l’aluminium, sera prévue dans le projet de loi sur l’économie circulaire qui doit être dévoilé en juin.
Les annonces de jeudi comportent également un volet financier, l’éxécutif ayant constaté un “déficit d’investissements verts”, selon Edouard Philippe.
Pour le combler, il a annoncé une augmentation d’un milliard d’euros des prêts pour la rénovation énergétique des logements sociaux et une hausse de trois milliards des prêts aux collectivités locales.
François de Rugy a en outre confirmé la volonté de la France de faire participer le transport aérien à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Le prochain conseil de défense écologique se réunira à la mi-juillet.
Le volontarisme affiché par le gouvernement sur ces questions ne convainc guère les figures de l’écologie politique et les associations de défense de l’environnement, qui accusent depuis deux ans Emmanuel Macron de ne pas accorder au sujet l’importance qu’il mérite.
Dans un communiqué publié jeudi, Greenpeace déplore les conclusions d’un conseil de défense qui “ne sert à rien d’autre qu’à brasser de l’air” et “vient s’ajouter aux multiples comités, assemblées, grands débats destinés à dissimuler le maigre bilan d’Emmanuel Macron”.
Yannick Jadot, tête de liste d’Europe écologie-Les Verts aux européennes de dimanche, accuse pour sa part le chef de l’Etat de se livrer à un “opportunisme”, qui aurait pour but de “piquer les voix des écologistes”.