Ce ressortissant belgo-marocain de 33 ans, qui était poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste, avait été condamné en première instance à quatre ans de prison il y a tout juste un an, le 6 juillet 2018.
Il avait fait appel, de même que le parquet, qui a requis un alourdissement de sa peine à six ans de prison avec mandat de dépôt, synonyme d’incarcération immédiate.
Trois autres prévenus avaient condamnés en même temps que lui, dont un par défaut à cinq ans de prison : Léonard Lopez, converti à l’islam à 18 ans, cofondateur avec Farouk ben Abbes du forum internet Ansar Al Haqq (les “partisans de la vérité”).
Parti en Syrie en 2015, Léonard Lopez a été depuis lors condamné à mort par la justice irakienne, en mai dernier.
La plateforme qu’ils ont animée entre 2006 et 2010 était devenue incontournable pour l’islam radical sur internet, avant que le groupe Etat islamique (EI) ne se fasse, plusieurs années plus tard, une spécialité de ce “djihad électronique”.
Elle appelait notamment à soutenir l’action d’Al Qaïda, de son chef Oussama ben Laden et de ses ramifications dans le monde musulman, de l’Afghanistan au Maghreb.
On pouvait y trouver des messages envoyés de zones de conflit par des djihadistes, des communiqués, photographies, vidéos, revendications d’attaques et règles de comportement.
PARCOURS CHAOTIQUE
Farouk ben Abbes a notamment mis en ligne en août 2008, de la bande de Gaza où il se trouvait alors, un guide intitulé “39 moyens pour servir le djihad et y participer”, qui mentionne notamment parmi ces moyens le “djihad électronique”.
Lors du procès en première instance, les avocats de Farouk ben Abbes, William Bourdon et Vincent Brengarth, ont dénoncé un “acharnement administratif”.
“Il a toujours reconnu qu’il avait relayé du contenu mais n’a jamais participé de près ou de loin à des recrutements et encore moins à des projets d’attentat”, avait ainsi déclaré Me Vincent Brengarth à Reuters.
Aux yeux de l’accusation, Farouk ben Abbes a un parcours troublant qui l’a conduit à fréquenter le réseau franco-belge d’acheminement de candidats au djihad ancré dans la région toulousaine, avant de partir pour l’Egypte en 2007, puis à Gaza en 2008.
Au Caire, il retrouve des figures du djihadisme français, dont les frères Fabien et Jean-Michel Clain, qui revendiqueront les attentats du 13 novembre 2015 à Paris au nom de l’EI.
Il est encore dans la bande de Gaza lors de l’attentat du Caire qui a tué le 22 février 2009 une lycéenne française et fait 24 blessés, dont de nombreux Français. Les autorités égyptiennes le soupçonnent d’être impliqué dans cette action et l’arrêtent à son retour en Egypte, le 3 avril 2009.
Expulsé d’Egypte en mars 2010, il est arrêté en France le 16 juillet 2010. Selon les autorités égyptiennes, il projetait un attentat contre une cible juive à Saint-Denis, près de Paris, ou contre la salle de spectacle parisienne du Bataclan, où l’un des commandos du 13 novembre 2015 commettra un massacre.
Farouk ben Abbes avait cependant bénéficié d’un non-lieu en septembre 2012, faute d’éléments probants.
Il avait fait appel, de même que le parquet, qui a requis un alourdissement de sa peine à six ans de prison avec mandat de dépôt, synonyme d’incarcération immédiate.
Trois autres prévenus avaient condamnés en même temps que lui, dont un par défaut à cinq ans de prison : Léonard Lopez, converti à l’islam à 18 ans, cofondateur avec Farouk ben Abbes du forum internet Ansar Al Haqq (les “partisans de la vérité”).
Parti en Syrie en 2015, Léonard Lopez a été depuis lors condamné à mort par la justice irakienne, en mai dernier.
La plateforme qu’ils ont animée entre 2006 et 2010 était devenue incontournable pour l’islam radical sur internet, avant que le groupe Etat islamique (EI) ne se fasse, plusieurs années plus tard, une spécialité de ce “djihad électronique”.
Elle appelait notamment à soutenir l’action d’Al Qaïda, de son chef Oussama ben Laden et de ses ramifications dans le monde musulman, de l’Afghanistan au Maghreb.
On pouvait y trouver des messages envoyés de zones de conflit par des djihadistes, des communiqués, photographies, vidéos, revendications d’attaques et règles de comportement.
PARCOURS CHAOTIQUE
Farouk ben Abbes a notamment mis en ligne en août 2008, de la bande de Gaza où il se trouvait alors, un guide intitulé “39 moyens pour servir le djihad et y participer”, qui mentionne notamment parmi ces moyens le “djihad électronique”.
Lors du procès en première instance, les avocats de Farouk ben Abbes, William Bourdon et Vincent Brengarth, ont dénoncé un “acharnement administratif”.
“Il a toujours reconnu qu’il avait relayé du contenu mais n’a jamais participé de près ou de loin à des recrutements et encore moins à des projets d’attentat”, avait ainsi déclaré Me Vincent Brengarth à Reuters.
Aux yeux de l’accusation, Farouk ben Abbes a un parcours troublant qui l’a conduit à fréquenter le réseau franco-belge d’acheminement de candidats au djihad ancré dans la région toulousaine, avant de partir pour l’Egypte en 2007, puis à Gaza en 2008.
Au Caire, il retrouve des figures du djihadisme français, dont les frères Fabien et Jean-Michel Clain, qui revendiqueront les attentats du 13 novembre 2015 à Paris au nom de l’EI.
Il est encore dans la bande de Gaza lors de l’attentat du Caire qui a tué le 22 février 2009 une lycéenne française et fait 24 blessés, dont de nombreux Français. Les autorités égyptiennes le soupçonnent d’être impliqué dans cette action et l’arrêtent à son retour en Egypte, le 3 avril 2009.
Expulsé d’Egypte en mars 2010, il est arrêté en France le 16 juillet 2010. Selon les autorités égyptiennes, il projetait un attentat contre une cible juive à Saint-Denis, près de Paris, ou contre la salle de spectacle parisienne du Bataclan, où l’un des commandos du 13 novembre 2015 commettra un massacre.
Farouk ben Abbes avait cependant bénéficié d’un non-lieu en septembre 2012, faute d’éléments probants.