France: Fessenheim sera démantelée dans 20 ans au plus tard


Jeudi 1 Mars 2018 - 12:40
Reuters


FESSENHEIM, Haut-Rhin - La direction de la centrale nucléaire EDF de Fessenheim (Haut-Rhin) a précisé jeudi les étapes du démantèlement de l’installation des bords du Rhin, qui devrait débuter à la fin de l’année et se terminer vingt ans plus tard.


La plus ancienne centrale du parc électronucléaire français doit être mise à l‘arrêt au moment du chargement en combustible de l‘EPR de Flamanville, dans la Manche, actuellement prévu pour fin 2018, conformément à la loi de transition énergétique de 2015, a indiqué son directeur, Marc Simon-Jean, lors d’une conférence de presse.

Une première phase, dite de préparation au démantèlement, durera cinq ans et mènera, dès la troisième année, au retrait total du combustible.

Les effectifs, au nombre de 757 personnes pour les seuls salariés EDF, descendront à 331 personnes après deux ans, avec de nombreux départs dès septembre 2019, puis à 224 après trois ans, pour chuter à 60 à la fin de cette première période. Elle doit se conclure par un décret de démantèlement.

La déconstruction de la centrale et de ses deux réacteurs de 900 MW pourra alors commencer pour une période de 15 ans qui s’achèvera par l‘assainissement du site et son déclassement officiel, le rendant propre à de nouvelles activités.

L’ensemble de ces opérations et le passage d’une étape à l’autre continueront à se dérouler, comme durant les années de production, sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

L’année 2017 s’est conclue, pour la centrale alsacienne, par une production de 5,8 milliards de Kwh, la plus faible depuis sa mise en service, en 1977, du fait de l’arrêt de son réacteur numéro 2 concerné par une anomalie générique détectée par l’ASN sur un générateur de vapeur fabriqué au Creusot.

Le secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, a présenté le 19 janvier un projet de revitalisation économique de la région de Fessenheim.

Il s’est engagé à compenser le manque à gagner fiscal pour les collectivités territoriales, quelque 12 millions d’euros par an, durant trois à cinq ans, et à mobiliser des réserves foncières pour créer, le long du Rhin, une zone de développement industriel à fiscalité attractive.

Il a également annoncé le lancement d’un appel à projets relatif aux énergies renouvelables sur ce territoire allant de Colmar à Mulhouse et d’un appel d’offre photovoltaïque.


           

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