France: L'interdiction de burkini en voie d'extinction


Vendredi 2 Septembre 2016 - 11:21
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Paris - L'interdiction de burkini sur les plages, qui s'était propagée en série le mois dernier dans plusieurs villes de France, est désormais en voie d'extinction à la suite de la suspension de la mesure par le Conseil d'Etat dans une commune au nom du respect des libertés individuelles.


La ville de Nice a été la dernière à rejoindre la liste des localités qui ont été contraintes de faire marche arrière sur l'interdiction de ce maillot de bain couvrant intégralement le corps et les cheveux porté par certaines femmes musulmanes. L'arrêté de la mairie de la capitale azuréenne a, en effet, été suspendu jeudi dans l'après-midi par le Tribunal administratif de Nice qui s'appuyait sur la décision du Conseil d'Etat contre l'arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

L'invalidation de l'arrêté de la ville de Nice s'inscrit dans la lignée des suspensions en série des mesures similaires prises par d'autres communes, à l'instar de Cannes et Fréjus, en début de semaine. Ces mairies avaient toutes été attaquées par la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), qui avaient déposé un référé-liberté contre leur refus de retirer les interdictions malgré la décision du Conseil d'Etat.

Une dizaine de communes dans le sud de la France, dont Saint-Laurent-du-Var, Beaulieu-sur-Mer et Vallauris n'ont toujours pas retiré les arrêtés interdisant le port de burkini sur les plages.

Saisi par la LDH et le CCIF sur le cas particulier de l'interdiction à Villeneuve-Loubet, initialement validée par le tribunal administratif de Nice, le Conseil d'Etat avait estimé dans son jugement du 26 août qu'elle portait une "atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle".

La tenue en vue de la baignade portée par certaines personnes ne présente "aucun risque de trouble à l'ordre public" et l'émotion engendrée par l'attentat de Nice ne saurait, elle aussi, suffire à justifier l'interdiction, avaient encore soutenu les juges. 


           

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