Des rassemblements se sont tenus à 11h devant le ministère de la Santé à Paris et devant plusieurs agences régionales de santé (ARS) pour dénoncer les conditions de travail du personnel soignant. Selon le collectif “Inter-urgences”, 95 services d’urgences sont actuellement en grève.
Le quotidien aujourd’hui dans les urgences “c’est des brancards saturés, (des) locaux qui ne sont plus adaptés pour accueillir une population de plus en plus importante, c’est 10h-12h avant de voir un spécialiste, 6-7h avant de voir un médecin”, a déclaré Candice Lafarge, représentante du collectif et aide-soignante à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, sur France Inter.
“Aujourd’hui, on n’a plus le temps de renseigner correctement nos patients (...) on nous demande de faire plus avec moins, ça devient compliqué”, a-t-elle ajouté, pointant un problème de recrutement face à ce métier qui, compte tenu des conditions de travail, ne fait “plus rêver”.
Débuté le 18 mars à l’hôpital parisien Saint-Antoine après un nouvel acte de violence envers les soignants, le mouvement de grogne du personnel des urgences s’est étendu depuis à d’autres sites en région parisienne et dans d’autres grandes villes.
Dénonçant une dégradation de leurs conditions de travail et un manque de moyens, il réclame entre autres 10.000 postes d’infirmiers et autres aides-soignants supplémentaires et une prime de 300 euros nets par mois.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a rappelé la semaine dernière que la loi santé 2022, en passe d’être adoptée au Sénat, permettrait de confier à la médecine de ville les “petites urgences” et de désengorger les urgences hospitalières.
La ministre a également annoncé un soutien financier non chiffré aux établissements confrontés “à un surcroît d’activité et à des afflux exceptionnels” et a confié au Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH) et au député LaRem Thomas Mesnier la tâche de rédiger une série de propositions afin d’”adapter nos urgences aux nouveaux besoins”.
Mais ces mesures - qualifiées de “vaste blague” par la CGT urgences à l’origine avec FO, SUD et CFE-CGC de l’appel à la journée de mobilisation et de grève nationale ce mardi - n’ont pas convaincu une profession qui, selon les mots de François Braun, président de Samu-Urgences de France, “ne respire plus”.
Agnès Buzyn pointe le fait qu’il n’y a pas “de mesures miracles qui permettraient d’éteindre le feu immédiatement”.
“Dans les différents hôpitaux, les réalités sont hétérogènes, les problèmes aussi. Chacun revendique à l’aune de sa situation”, souligne la ministre dans une interview à Libération parue mardi.
De son côté, le directeur général de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) Martin Hirsch a assuré que les “effectifs des infirmières, des aides-soignants des médecins” augmenteraient “parallèlement au nombre de patients”.
“Maintenant. Pas 2022, 2025, 2028, mais 2019”, a-t-il déclaré sur franceinfo mardi, évoquant des “embauches supplémentaires”.
Le quotidien aujourd’hui dans les urgences “c’est des brancards saturés, (des) locaux qui ne sont plus adaptés pour accueillir une population de plus en plus importante, c’est 10h-12h avant de voir un spécialiste, 6-7h avant de voir un médecin”, a déclaré Candice Lafarge, représentante du collectif et aide-soignante à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, sur France Inter.
“Aujourd’hui, on n’a plus le temps de renseigner correctement nos patients (...) on nous demande de faire plus avec moins, ça devient compliqué”, a-t-elle ajouté, pointant un problème de recrutement face à ce métier qui, compte tenu des conditions de travail, ne fait “plus rêver”.
Débuté le 18 mars à l’hôpital parisien Saint-Antoine après un nouvel acte de violence envers les soignants, le mouvement de grogne du personnel des urgences s’est étendu depuis à d’autres sites en région parisienne et dans d’autres grandes villes.
Dénonçant une dégradation de leurs conditions de travail et un manque de moyens, il réclame entre autres 10.000 postes d’infirmiers et autres aides-soignants supplémentaires et une prime de 300 euros nets par mois.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a rappelé la semaine dernière que la loi santé 2022, en passe d’être adoptée au Sénat, permettrait de confier à la médecine de ville les “petites urgences” et de désengorger les urgences hospitalières.
La ministre a également annoncé un soutien financier non chiffré aux établissements confrontés “à un surcroît d’activité et à des afflux exceptionnels” et a confié au Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH) et au député LaRem Thomas Mesnier la tâche de rédiger une série de propositions afin d’”adapter nos urgences aux nouveaux besoins”.
Mais ces mesures - qualifiées de “vaste blague” par la CGT urgences à l’origine avec FO, SUD et CFE-CGC de l’appel à la journée de mobilisation et de grève nationale ce mardi - n’ont pas convaincu une profession qui, selon les mots de François Braun, président de Samu-Urgences de France, “ne respire plus”.
Agnès Buzyn pointe le fait qu’il n’y a pas “de mesures miracles qui permettraient d’éteindre le feu immédiatement”.
“Dans les différents hôpitaux, les réalités sont hétérogènes, les problèmes aussi. Chacun revendique à l’aune de sa situation”, souligne la ministre dans une interview à Libération parue mardi.
De son côté, le directeur général de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) Martin Hirsch a assuré que les “effectifs des infirmières, des aides-soignants des médecins” augmenteraient “parallèlement au nombre de patients”.
“Maintenant. Pas 2022, 2025, 2028, mais 2019”, a-t-il déclaré sur franceinfo mardi, évoquant des “embauches supplémentaires”.