Ce drame va faire basculer la destinée de Raymond Kopa. Très tôt attiré par le football, l’adolescent fait ses débuts dans le club local de l’US Noeux-les-Mines. Il n’y reste pas longtemps : à dix-huit ans, le joueur, habile balle au pied et redoutable face au but, rejoint le SCO Angers, où il signe son premier contrat professionnel.
Le Stade de Reims, club émergent du football français d’alors, le repère. Raymond Kopa finit par y signer et commence sa moisson : deux titres de champion de France (1953 et 1955) avec l’équipe champenoise, mais aussi et surtout une finale de Coupe d’Europe des clubs champions (1956) face au grand Real Madrid.
Raymond Kopa et le Stade de Reims perdent la rencontre, mais les qualités du milieu offensif n’ont pas échappé à ses adversaires espagnols. Le Real veut Kopa et va l’avoir. A l’été 1956, il rejoint la formation « merengue », pour un transfert est évalué à quelque 52 millions d’anciens francs, une somme record pour l’époque. Aux côtés de l’attaquant Alfredo di Stefano, Kopa y devient le premier Français à inscrire son nom au palmarès de la Coupe d’Europe des clubs champions, en 1957, puis les deux années suivantes.
1958 marque son apogée, avec une Coupe d’Europe des clubs champions remportée, un Ballon d’Or et une Coupe du monde fantastique avec des Bleus que seul le Brésil de Pelé stoppera en demi-finales. Les années soixante sont pour Raymond Kopa celles du déclin progressif. Revenu au Stade de Reims en 1959, « Napoléon » n’a plus tout à fait sa splendeur madrilène.
Raymond Kopa y termine son parcours de footballeur sur une descente en deuxième division, en 1967. Son après-carrière le voit créer une marque d’équipements sportifs à son nom, jouer les consultants pour divers médias et donner beaucoup à la recherche contre le cancer, lui qui a perdu un fils de 4 ans des suites de cette maladie.
« Raymond Kopa fut le premier footballeur moderne », a estimé le président français François Hollande, dans un message destiné à saluer la mémoire du joueur. Parmi les initiateurs du premier syndicat de footballeurs français, Kopa n’hésitait jamais à défendre les intérêts des joueurs.
Coéquipier de Raymond Kopa au Stade de Reims et en équipe de France, Just Fontaine s’avoue « bouleversé » par la disparition de celui dont il était resté très proche. « Raymond avait du caractère, moi aussi et ça a fait un duo magique. C’était la première légende du foot français, il est parti au Real, il a gagné trois Coupes d’Europe des clubs champions », a expliqué celui qui reste le recordman du nombre de buts inscrits sur une phase finale de Coupe du monde. « Il dribblait et moi je marquais. C’était un dribbleur et tant qu’il n’avait pas fini, il ne donnait pas sa passe. Et j’étais toujours là quand il la faisait », a encore dit Fontaine.
Un autre grand ancien du football français, Michel Platini, a réagi sur les ondes de RTL. « Je pense que Raymond a été le premier grand footballeur français qui a valorisé le football français dans le monde entier, a déclaré l’ancien numéro 10. Il la ramenait pas trop, il était sévère avec nous quand on ne jouait pas bien, donc de temps en temps il nous énervait un tout petit peu parce qu'il nous critiquait... vous savez les footballeurs n'aiment pas être critiqués... Mais bon, on l'acceptait puisque c'était Raymond Kopa qui le disait et s'il le disait, c'est que ça devait être vrai. C'était le premier Français qui a reçu un Ballon d'Or donc ça marque quand même le personnage. »
«J'ai eu une vie exceptionnelle», avait confié Raymond Kopa à L’Equipe en 2015. Ce destin hors du commun a pris fin vendredi.
Le Stade de Reims, club émergent du football français d’alors, le repère. Raymond Kopa finit par y signer et commence sa moisson : deux titres de champion de France (1953 et 1955) avec l’équipe champenoise, mais aussi et surtout une finale de Coupe d’Europe des clubs champions (1956) face au grand Real Madrid.
Raymond Kopa et le Stade de Reims perdent la rencontre, mais les qualités du milieu offensif n’ont pas échappé à ses adversaires espagnols. Le Real veut Kopa et va l’avoir. A l’été 1956, il rejoint la formation « merengue », pour un transfert est évalué à quelque 52 millions d’anciens francs, une somme record pour l’époque. Aux côtés de l’attaquant Alfredo di Stefano, Kopa y devient le premier Français à inscrire son nom au palmarès de la Coupe d’Europe des clubs champions, en 1957, puis les deux années suivantes.
1958 marque son apogée, avec une Coupe d’Europe des clubs champions remportée, un Ballon d’Or et une Coupe du monde fantastique avec des Bleus que seul le Brésil de Pelé stoppera en demi-finales. Les années soixante sont pour Raymond Kopa celles du déclin progressif. Revenu au Stade de Reims en 1959, « Napoléon » n’a plus tout à fait sa splendeur madrilène.
Raymond Kopa y termine son parcours de footballeur sur une descente en deuxième division, en 1967. Son après-carrière le voit créer une marque d’équipements sportifs à son nom, jouer les consultants pour divers médias et donner beaucoup à la recherche contre le cancer, lui qui a perdu un fils de 4 ans des suites de cette maladie.
« Raymond Kopa fut le premier footballeur moderne », a estimé le président français François Hollande, dans un message destiné à saluer la mémoire du joueur. Parmi les initiateurs du premier syndicat de footballeurs français, Kopa n’hésitait jamais à défendre les intérêts des joueurs.
Coéquipier de Raymond Kopa au Stade de Reims et en équipe de France, Just Fontaine s’avoue « bouleversé » par la disparition de celui dont il était resté très proche. « Raymond avait du caractère, moi aussi et ça a fait un duo magique. C’était la première légende du foot français, il est parti au Real, il a gagné trois Coupes d’Europe des clubs champions », a expliqué celui qui reste le recordman du nombre de buts inscrits sur une phase finale de Coupe du monde. « Il dribblait et moi je marquais. C’était un dribbleur et tant qu’il n’avait pas fini, il ne donnait pas sa passe. Et j’étais toujours là quand il la faisait », a encore dit Fontaine.
Un autre grand ancien du football français, Michel Platini, a réagi sur les ondes de RTL. « Je pense que Raymond a été le premier grand footballeur français qui a valorisé le football français dans le monde entier, a déclaré l’ancien numéro 10. Il la ramenait pas trop, il était sévère avec nous quand on ne jouait pas bien, donc de temps en temps il nous énervait un tout petit peu parce qu'il nous critiquait... vous savez les footballeurs n'aiment pas être critiqués... Mais bon, on l'acceptait puisque c'était Raymond Kopa qui le disait et s'il le disait, c'est que ça devait être vrai. C'était le premier Français qui a reçu un Ballon d'Or donc ça marque quand même le personnage. »
«J'ai eu une vie exceptionnelle», avait confié Raymond Kopa à L’Equipe en 2015. Ce destin hors du commun a pris fin vendredi.