France: premier jour de grève, perturbations attendues dans les aéroports


Lundi 6 Février 2012 - 10:12
AFP


Paris - Des perturbations étaient attendues lundi dans les aéroports français au premier jour d'un conflit inédit rassemblant tous les syndicats de l'aérien, dont les pilotes, déterminés à s'opposer à un projet de loi encadrant davantage le droit de grève.


France: premier jour de grève, perturbations attendues dans les aéroports
En tout début de journée, la situation était normale à l'enregistrement des terminaux 2E et 2F de l'aéroport parisien de Roissy, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des écrans annonçaient un "mouvement social national dans le secteur aérien, trafic perturbé", mais les premiers vols prévus à 07H00 (06H00 GMT) étaient affichés à l'heure.

Selon une source aéroportuaire, "126 annulations ont été programmées dès dimanche soir sur 1.190 mouvements (décollage et atterrissage) prévus lundi", mais "il est encore difficile de prévoir ce qu'il va se passer car il va falloir tenir compte des annulations à chaud".

Air France, qui représente 50% des vols dans les aéroports parisiens de Roissy et Orly, prévoit d'assurer 80% de ses vols court et moyen courrier et 85% des long courriers, tout en précisant que "des retards et des annulations de dernière minute restent possibles".

La compagnie à bas coûts easyJet a assuré ne pas "prévoir de perturbations majeures" dans ses vols au départ et à destination des aéroports français mais recommande néanmoins à ses clients de vérifier le statut de leur vol avant de se déplacer.

EasyJet a aussi indiqué avoir dit appelé du personnel supplémentaire en "stand-by", tout comme Air France qui a renforcé son personnel navigant "en réserve" habituellement mobilisable lors d'une absence imprévue.

Air France invite aussi ses passagers à différer leur voyage grâce à des facilités pour modifier les billets.

L'ampleur du mouvement dépendra de la mobilisation des pilotes, même si, outre les personnels navigants, toutes les autres catégories de l'aérien, agents en escale, ravitailleurs, bagagistes, ont été invitées à débrayer.

Lundi matin, le ministre des Transports Thierry Mariani a assuré que le gouvernement irait "jusqu'au bout". "Le droit de grève existe toujours, mais les passagers ont enfin quelques droits", a-t-il affirmé sur la radio RTL.

Le projet du gouvernement prévoit notamment d'imposer aux grévistes l'obligation de se déclarer individuellement 48 heures à l'avance. Il impose aussi un devoir d'information pour les compagnies avec des prévisions de trafic 24 heures à l'avance.

Ce texte est inspiré de ce qui existe depuis 2007 pour les trains de la compagnie publique SNCF et les métros. Il s'agit de mettre en place un service optimisé grâce à une organisation en amont des moyens humains disponibles, sans qu'il y ait de réquisition obligatoire.

Pour les syndicats, ce projet, adopté en janvier à l'Assemblée et qui doit être examiné le 15 février au Sénat, va de facto remettre en cause le droit de grève.


           

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