Gaza: huit morts dans les bombardements, le siège du gouvernement Hamas détruit


Samedi 17 Novembre 2012 - 12:09
AFP


Gaza - Des bombardements israéliens intensifs sur la bande de Gaza ont fait samedi huit morts et détruit le siège du gouvernement du Hamas, tandis que 20.000 réservistes ont rejoint leurs unités, la plupart à la périphérie de l'enclave palestinienne.


Gaza: huit morts dans les bombardements, le siège du gouvernement Hamas détruit
Depuis le lancement mercredi de l'opération "Pilier de défense", 38 Palestiniens ont péri et 345 ont été blessés dans les raids aériens israéliens, selon des sources médicales palestiniennes. Trois civils israéliens ont été tués jeudi près de la bande de Gaza.

Huit Palestiniens, dont au moins quatre combattants du Hamas, ont trouvé la mort samedi matin, selon des sources médicales palestiniennes.

Les frappes aériennes se poursuivaient à un rythme soutenu à la mi-journée, selon les journalistes de l'AFP. Quelque 180 raids aériens ont été effectués dans la nuit de vendredi à samedi, selon un décompte de la télévision israélienne.

Une porte-parole militaire israélienne a fait état de "plus de 830 frappes" contre Gaza depuis mercredi. Un total de 367 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza contre Israël, dont 222 ont été interceptées par le système antimissile Iron Dome, a-t-elle ajouté.

Quatre soldats israéliens ont été légèrement blessés samedi matin par une roquette qui a atteint la région d'Eshkol, limitrophe du territoire, dans le sud d'Israël, a indiqué l'armée israélienne.

La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a affirmé dans un communiqué avoir tiré cinq obus de mortier sur une "position" à Reim, une localité israélienne proche de la partie centrale de l'enclave palestinienne.

20.000 réservistes à pied d'oeuvre

La confrontation avait franchi vendredi une étape supplémentaire avec le tir d'une roquette tombée --sans faire de victime-- à cinq kilomètres au sud-ouest de Jérusalem.

C'est la première fois qu'une roquette tirée de la bande de Gaza tombe si près de la Ville Sainte, coeur politique d'Israël à environ 65 km de l'enclave palestinienne.

Ce tir est survenu après ceux jeudi et vendredi de trois roquettes contre la région de Tel-Aviv, la ville économique du pays plus au nord, dont deux sont tombées en mer. Là encore, jamais un projectile tiré depuis Gaza n'était tombé aussi loin en territoire israélien.

Quelque 20.000 réservistes de l'armée, rappelés en urgence, avaient rejoint leurs unités samedi matin.

Vendredi, le cabinet de sécurité israélien avait approuvé la mobilisation de 75.000 réservistes -- qui doit être encore avalisée par l'ensemble des membres du gouvernement lors de la réunion du cabinet dimanche (bien: dimanche).

Israël avait par ailleurs bloqué toutes les routes principales autour de l'enclave palestinienne près de laquelle se massaient des transports de troupes blindés et des bulldozers.

Après le Premier ministre égyptien Hicham Qandil vendredi matin, le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem est arrivé samedi matin à Gaza où il devait se rendre à l'hôpital Al-Chifa et s'entretenir avec des responsables du Hamas.

Vendredi soir, le président américain Barack Obama s'est une nouvelle fois entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef d'Etat égyptien Mohamed Morsi, appelant à la "désescalade" des tensions dans la bande de Gaza, selon la Maison Blanche.

A New York, l'ONU a annoncé une visite prochaine du secrétaire général Ban Ki-moon dans la région afin de convaincre Israéliens et Palestiniens de s'accorder sur une trêve. Le président palestinien Mahmoud Abbas a précisé qu'elle aurait lieu "dans 2 ou trois jours".

Jeudi, M. Netanyahu, en pleine campagne électorale avant les législatives anticipées du 22 janvier, avait dit que son pays prendrait "toute action nécessaire" face aux roquettes de Gaza.

En Cisjordanie, M. Abbas a assuré que l'offensive israélienne n'arrêterait pas la demande d'élévation de la Palestine au statut d'Etat non membre de l'ONU, prévue le 29 novembre malgré l'opposition d'Israël.

Israël avait lancé son opération en assassinant dans un raid aérien ciblé le chef militaire du Hamas, Ahmed Jaabari, le plus important responsable tué depuis la dévastatrice offensive "Plomb durci" (décembre 2008-janvier 2009) qui n'avait pas réussi à arrêter les tirs de roquettes palestiniennes.


           

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