
"Je trouve que c'est un peu chercher la petite bête de vouloir faire la différence" entre figuration et abstraction, déclare l'artiste dans un entretien à l'AFP. "Bien sûr, il y a une différence. Mais nous sommes bien capables à la fois de marcher et de manger, or ce sont deux choses différentes", ajoute le plasticien qui n'a jamais abandonné l'art figuratif même si les oeuvres abstraites représentent désormais une grande partie de son oeuvre.
"Je n'ai pas voulu être mis dans un tiroir, alors que dans les années 1960 on nous demandait de nous positionner. C'est pourquoi j'ai dit que je n'avais ni programme ni style", explique-t-il.
Né à Dresde en février 1932, Gerhard Richter, l'un des artistes vivants les plus cotés au monde, est célébré depuis octobre par une grande exposition "Panorama", qui a démarré à Londres avant de partir pour Berlin et de terminer par Paris.
"Cette exposition est un grand événement pour moi, une grande reconnaissance", déclare Richter, en allemand, traduit par une interprète.
Arrivé en fin d'accrochage, l'artiste, perfectionniste et minutieux, a été "très surpris que ce soit si bien". "Je pensais devoir apporter des retouches. Mais non. On a fait un travail formidable ici et c'est beau. A la fin, j'ai fait la bise à la commissaire. J'étais un homme heureux", confie-t-il.
Dans les années 1960, Richter, qui a quitté la RDA communiste pour passer en Allemagne de l'Ouest, reste attaché à la peinture, alors que d'autres artistes se tournent vers les installations et les performances.
"La peinture est la seule chose qui m'a fait envie et c'est resté ainsi. Il y avait aussi une sorte de défi à refuser de se résigner à ce que la peinture ne soit plus à la mode. Avec le peintre allemand Blinky Palermo, nous étions très amis et nous nous consolions, nous nous soutenions mutuellement pour continuer", se souvient-t-il.
"Dans les années 1960, l'art se devait d'avoir quelque chose à dire, d'avoir une signification politique". Dans ce débat, "j'avais plutô t la mauvaise réputation d'être bourgeois". "Mais je m'en fiche", dit-il en riant.
Sur le plan artistique, "j'étais conservateur par conviction car j'aimais les maîtres anciens", poursuit-il.
"Du point de vue politique, je n'ai jamais été un homme de gauche, je n'ai jamais été hippie, je n'ai même jamais été un admirateur du rock", ajoute l'artiste, qui porte une barbe courte soignée et de fines lunettes.
"Une fois, lorsque j'étais étudiant, j'ai participé à une manifestation et je me suis rendu compte que cela faisait bien plaisir. Ca m'a mis la puce à l'oreille. J'ai une certaine méfiance", déclare l'artiste.
Gerhard Richter, qui a été enfant sous Hitler et a vécu ensuite sous un régime communiste, refuse d'"être piégé par les idéologies".
Cela ne l'empêche pas de se sentir "concerné" par les événements du monde, comme il l'a été pour le 11 septembre 2001, un acte "abominable". Ce jour-là, l'artiste se trouvait par hasard dans un vol pour New York. "Tout à coup, notre avion a été dérouté pour le Canada et j'y suis resté quelques jours avant de regagner l'Allemagne".
Quatre ans plus tard, il a peint "September". "Il y avait énormément de photos dans les journaux, avec le ciel bleu, les flammes rouges et jaunes. Mais c'était faux quand je mettais ça sur la toile. J'ai gratté tout ça. Je voulais plutô t montrer notre impuissance, exprimer la détresse plutô t que le spectacle". Le tableau est présenté à Paris.
"Je n'ai pas voulu être mis dans un tiroir, alors que dans les années 1960 on nous demandait de nous positionner. C'est pourquoi j'ai dit que je n'avais ni programme ni style", explique-t-il.
Né à Dresde en février 1932, Gerhard Richter, l'un des artistes vivants les plus cotés au monde, est célébré depuis octobre par une grande exposition "Panorama", qui a démarré à Londres avant de partir pour Berlin et de terminer par Paris.
"Cette exposition est un grand événement pour moi, une grande reconnaissance", déclare Richter, en allemand, traduit par une interprète.
Arrivé en fin d'accrochage, l'artiste, perfectionniste et minutieux, a été "très surpris que ce soit si bien". "Je pensais devoir apporter des retouches. Mais non. On a fait un travail formidable ici et c'est beau. A la fin, j'ai fait la bise à la commissaire. J'étais un homme heureux", confie-t-il.
Dans les années 1960, Richter, qui a quitté la RDA communiste pour passer en Allemagne de l'Ouest, reste attaché à la peinture, alors que d'autres artistes se tournent vers les installations et les performances.
"La peinture est la seule chose qui m'a fait envie et c'est resté ainsi. Il y avait aussi une sorte de défi à refuser de se résigner à ce que la peinture ne soit plus à la mode. Avec le peintre allemand Blinky Palermo, nous étions très amis et nous nous consolions, nous nous soutenions mutuellement pour continuer", se souvient-t-il.
"Dans les années 1960, l'art se devait d'avoir quelque chose à dire, d'avoir une signification politique". Dans ce débat, "j'avais plutô t la mauvaise réputation d'être bourgeois". "Mais je m'en fiche", dit-il en riant.
Sur le plan artistique, "j'étais conservateur par conviction car j'aimais les maîtres anciens", poursuit-il.
"Du point de vue politique, je n'ai jamais été un homme de gauche, je n'ai jamais été hippie, je n'ai même jamais été un admirateur du rock", ajoute l'artiste, qui porte une barbe courte soignée et de fines lunettes.
"Une fois, lorsque j'étais étudiant, j'ai participé à une manifestation et je me suis rendu compte que cela faisait bien plaisir. Ca m'a mis la puce à l'oreille. J'ai une certaine méfiance", déclare l'artiste.
Gerhard Richter, qui a été enfant sous Hitler et a vécu ensuite sous un régime communiste, refuse d'"être piégé par les idéologies".
Cela ne l'empêche pas de se sentir "concerné" par les événements du monde, comme il l'a été pour le 11 septembre 2001, un acte "abominable". Ce jour-là, l'artiste se trouvait par hasard dans un vol pour New York. "Tout à coup, notre avion a été dérouté pour le Canada et j'y suis resté quelques jours avant de regagner l'Allemagne".
Quatre ans plus tard, il a peint "September". "Il y avait énormément de photos dans les journaux, avec le ciel bleu, les flammes rouges et jaunes. Mais c'était faux quand je mettais ça sur la toile. J'ai gratté tout ça. Je voulais plutô t montrer notre impuissance, exprimer la détresse plutô t que le spectacle". Le tableau est présenté à Paris.