L'islamiste Abou Qatada
Le Jordanien, décrit par les autorités britanniques comme un "individu dangereux" et un temps considéré comme un relais d'Al-Qaïda en Europe, est sorti peu après 11H00 GMT de l'établissement pénitentiaire de Long Lartin (centre) dans un fourgon noir.
Assis à l'arrière du véhicule, le prédicateur à la longue barbe et à l'imposante stature n'a pas tenté de fuir les caméras et photographes qui attendaient sa sortie, très médiatisée.
Abou Qatada, qui a cinq enfants, devait regagner son domicile dans le nord-ouest de la capitale britannique.
Il sera soumis à un couvre-feu et autorisé seulement à sortir entre 08H00 et 16H00. Il devra aussi porter un bracelet électronique, ne pas se servir d'Internet et s'abstenir de tout contact avec certaines personnes, selon les termes de sa liberté conditionnelle.
Celle-ci lui a été accordée lundi par les juges de la Commission spéciale des recours concernant l'immigration, chargée des dossiers sensibles liés à la sécurité nationale. Ceux-là mêmes qui ont accepté de bloquer son extradition en estimant que des témoignages obtenus sous la torture pourraient être utilisés contre l'islamiste, en cas de procès dans son pays.
Son élargissement a été perçu comme un nouveau camouflet pour les autorités britanniques qui veulent faire appel. Le gouvernement jordanien a aussi fait part de sa "déception", estimant avoir fourni les garanties nécessaires pour assurer à Qatada un jugement équitable.
La Jordanie veut le rejuger dans deux affaires liées à la préparation présumée d'attentats, qui lui ont valu d'être condamné par contumace dans ce pays à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés en 1998, et à 15 ans de prison en 2000.
Ce n'est pas la première fois que le Jordanien d'origine palestinienne est libéré sous caution. Il avait déjà bénéficié d'une mesure similaire en février, avant d'être réincarcéré quelques mois plus tard. Même scénario en 2008 où il avait été remis en prison peu après pour avoir enfreint les conditions de sa libération.
Arrivé en 1993 au Royaume-Uni avec un faux passeport et arrêté une première fois en 2002, Qatada, 51 ans, a passé la majeure partie de ces dix dernières années dans des prisons britanniques. Mais il n'a jamais encore été inculpé.
Le séjour de ce prédicateur connu pour ses prêches antioccidentaux, antiaméricains et antijuifs virulents dont des enregistrements ont été retrouvés chez un des auteurs des attentats du 11-septembre, s'est transformé en véritable saga judiciaire : multipliant les recours, il a réussi à échapper à toutes les tentatives pour le renvoyer chez lui.
C'est "une parodie de justice", s'enflammait mardi le Daily Telegraph (droite). "Il se moque de nous", titrait un autre tabloïd, le Daily Mirror, sous une photo du prédicateur.
Le vice-Premier ministre Nick Clegg a réaffirmé "l'absolue détermination" de son gouvernement, bien décidé à "mettre cet homme dans un avion et à le renvoyer en Jordanie". "Il n'a rien à faire ici", "c'est un individu dangereux", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision ITV.
Le ministère de l'Intérieur "s'assurera que toutes les mesures nécessaires sont prises pour que Qatada ne présente pas de risque pour la sécurité nationale", a assuré de son côté un porte-parole de Downing Street, précisant que son cas serait évoqué au cours des prochains entretiens avec les autorités jordaniennes.
Selon la BBC, le roi de Jordanie Abdallah II pourrait aborder l'affaire à l'occasion d'une visite au Royaume-Uni, prévue la semaine prochaine.
Assis à l'arrière du véhicule, le prédicateur à la longue barbe et à l'imposante stature n'a pas tenté de fuir les caméras et photographes qui attendaient sa sortie, très médiatisée.
Abou Qatada, qui a cinq enfants, devait regagner son domicile dans le nord-ouest de la capitale britannique.
Il sera soumis à un couvre-feu et autorisé seulement à sortir entre 08H00 et 16H00. Il devra aussi porter un bracelet électronique, ne pas se servir d'Internet et s'abstenir de tout contact avec certaines personnes, selon les termes de sa liberté conditionnelle.
Celle-ci lui a été accordée lundi par les juges de la Commission spéciale des recours concernant l'immigration, chargée des dossiers sensibles liés à la sécurité nationale. Ceux-là mêmes qui ont accepté de bloquer son extradition en estimant que des témoignages obtenus sous la torture pourraient être utilisés contre l'islamiste, en cas de procès dans son pays.
Son élargissement a été perçu comme un nouveau camouflet pour les autorités britanniques qui veulent faire appel. Le gouvernement jordanien a aussi fait part de sa "déception", estimant avoir fourni les garanties nécessaires pour assurer à Qatada un jugement équitable.
La Jordanie veut le rejuger dans deux affaires liées à la préparation présumée d'attentats, qui lui ont valu d'être condamné par contumace dans ce pays à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés en 1998, et à 15 ans de prison en 2000.
Ce n'est pas la première fois que le Jordanien d'origine palestinienne est libéré sous caution. Il avait déjà bénéficié d'une mesure similaire en février, avant d'être réincarcéré quelques mois plus tard. Même scénario en 2008 où il avait été remis en prison peu après pour avoir enfreint les conditions de sa libération.
Arrivé en 1993 au Royaume-Uni avec un faux passeport et arrêté une première fois en 2002, Qatada, 51 ans, a passé la majeure partie de ces dix dernières années dans des prisons britanniques. Mais il n'a jamais encore été inculpé.
Le séjour de ce prédicateur connu pour ses prêches antioccidentaux, antiaméricains et antijuifs virulents dont des enregistrements ont été retrouvés chez un des auteurs des attentats du 11-septembre, s'est transformé en véritable saga judiciaire : multipliant les recours, il a réussi à échapper à toutes les tentatives pour le renvoyer chez lui.
C'est "une parodie de justice", s'enflammait mardi le Daily Telegraph (droite). "Il se moque de nous", titrait un autre tabloïd, le Daily Mirror, sous une photo du prédicateur.
Le vice-Premier ministre Nick Clegg a réaffirmé "l'absolue détermination" de son gouvernement, bien décidé à "mettre cet homme dans un avion et à le renvoyer en Jordanie". "Il n'a rien à faire ici", "c'est un individu dangereux", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision ITV.
Le ministère de l'Intérieur "s'assurera que toutes les mesures nécessaires sont prises pour que Qatada ne présente pas de risque pour la sécurité nationale", a assuré de son côté un porte-parole de Downing Street, précisant que son cas serait évoqué au cours des prochains entretiens avec les autorités jordaniennes.
Selon la BBC, le roi de Jordanie Abdallah II pourrait aborder l'affaire à l'occasion d'une visite au Royaume-Uni, prévue la semaine prochaine.