Grèce: le FMI relève fortement sa prévision de dette publique pour 2012


Mardi 20 Septembre 2011 - 15:38
AFP


Washington - Le Fonds monétaire international a fortement relevé mardi sa prévision pour le pic de la dette publique de la Grèce, à 189% du produit intérieur brut en 2012 contre 172% dans sa projection précédente qui datait de juin.


Grèce: le FMI relève fortement sa prévision de dette publique pour 2012
Dans son "Moniteur des finances publiques" semestriel, le FMI a indiqué qu'il tenait compte d'ajustements comptables: des révisions des chiffres des années antérieures, "de meilleurs renseignements sur les arriérés de paiement" de l'Etat et de nouvelles données sur des contrats passés par des gouvernements précédents ("swaps").

La projection pour 2011 a été inchangée, à 166% du PIB. Mais celles pour les années ultérieures à 2012 ont été modifiées en conséquence: 188% en 2013 (contre 170% en juin), 179% en 2014 (contre 160%) et 165% en 2015 (contre 146%).

Les prévisions de déficit ont également été aggravées: 8,0% du PIB en 2011 (contre 7,6% en juin), 6,9% en 2012 (contre 6,5%) et 5,2% en 2013 (contre 4,8%).

Le Fonds a toutefois précisé que cela ne changeait pas son point de vue sur le pays, avec lequel il discute depuis fin août des conditions du versement d'une sixième tranche d'un prêt de 30 milliards d'euros qu'il a accordé en mai 2010.

"Les projections macroéconomiques, monétaires et budgétaires pour 2011 et le moyen terme sont conformes à celles faites dans le cadre du programme soutenu par l'UE et le FMI", a-t-il écrit.

Le FMI a indiqué dans des prévisions économiques mondiales semestrielles que la Grèce allait voir son PIB reculer de 5,0% en 2011 puis 2,0% en 2012, alors qu'en juin il tablait sur une baisse beaucoup moins marquée de l'activité en 2011 (-3,8%), puis un retour de la croissance en 2012 (+0,6%).

Le "Moniteur des finances publiques" réitère la nécessité pour le pays de mettre en route un programme de privatisations aux objectifs "ambitieux, mais pas sans précédent".

Des créanciers privés d'Athènes, représentés par l'Institut de la finance internationale (IIF), ont annoncé le 21 juillet une offre pour réduire les montants et les intérêts et/ou allonger la maturité de la dette grecque.


           

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