Angela Merkel
La chancelière allemande Angela Merkel a même jugé que "l'avenir" de l'Europe était ici en jeu.
Athènes et le reste du pays tournaient au ralenti, avions, trains et bateaux immobilisés, écoles et administrations fermées. Les hô pitaux publics fonctionnaient avec un personnel d'astreinte.
Mais les commerces étaient ouverts normalement mercredi matin à Athènes et à Salonique, la grande ville du nord, en dépit de l'appel des fédérations de commerçants à leurs membres de se joindre au mouvement.
Les syndicats ont appelé à manifester en fin matinée dans le centre de la capitale, où 20.000 personnes étaient rassemblées, selon la police.
De précédentes journées de protestation ont été marquées par des violences.
Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, qui ne pouvait plus refinancer sur les marchés la dette colossale du pays, a dû imposer des mesures d'austérité draconiennes qui touchent de plein fouet la population -baisses de salaires et hausses de prix- en échange du plan d'aide de 110 milliards sur trois ans consenti par les 16 pays de la zone euro (80 milliards) et le FMI (30 milliards).
Mais la crise grecque, qui a ébranlé toute la zone euro et montré les limites de la solidarité interne à l'Union européenne, menace désormais de s'étendre. Nouvelle cible des salles de marchés, l'Espagne, donnée elle aussi comme prête à demander l'aide du Fonds monétaire international.
Une rumeur "intolérable", avait répliqué José Luis Rodriguez Zapatero, dont le gouvernement a adopté en janvier un plan d'austérité de 50 milliards d'euros. Le FMI avait aussi démenti.
Mais rien n'y a fait, les marchés se défiant de pays européens plombés par des déficits publics qui ont explosé face à la crise mondiale depuis deux ans.
Après un plongeon généralisé mardi, les Bourses européennes étaient encore en baisse mercredi, avec Londres au plus bas depuis le 1er mars, alors qu'Athènes et Madrid dévissaient de plus de 3%. Wall Street et les Bourses asiatiques ont aussi été affectées et l'euro est tombé mardi sous les 1,30 dollar, son plus bas niveau depuis plus d'un an.
Face à cette tornade financière, c'est "l'avenir de l'Europe et l'avenir de l'Allemagne en Europe" qui sont en jeu, a averti mercredi la chancelière Angela Merkel, dont le pays, première puissance économique d'Europe, supportera la plus grosse part de l'aide à Athènes.
Parfois jugée responsable de l'aggravation de la situation en raison des tergiversations allemandes pour accepter le plan de sauvetage grec, Mme Merkel a exhorté les députés allemands à approuver cette aide, assurant qu'il n'y avait "pas d'alternative" pour protéger l'euro.
Mais elle a aussi souligné qu'il faudrait à l'avenir modifier et renforcer le Pacte de stabilité de l'Union européenne, sensé notamment limiter les déficits publics, "de telle sorte qu'il ne puisse plus être violé".
Et la chancelière de souhaiter l'élaboration d'une "procédure de défaut de paiement organisé" pour les Etats de la zone euro.
Des réformes qui devraient être sur la table du sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro vendredi à Bruxelles pour discuter de la tourmente actuelle.
La Commission européenne s'est dès mercredi dite favorable à un "renforcement" du pacte de stabilité, tout en tentant elle aussi de rassurer les marchés, assurant que Madrid n'avait en aucun cas besoin d'un programme d'aide semblable à celui de la Grèce.
Autre "bonne nouvelle", Bruxelles a publié de nouvelles prévisions de croissance 2010 pour la zone euro, revues à la hausse à 0,9% (contre 0,7% jusque là), après une récession historique de 4,1% l'an dernier.
"Nous devons veiller à ce que les risques qui pèsent sur la stabilité financière ne compromettent pas cette évolution", a prévenu le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Comme une illustration de cet avertissement, la prévision pour la Grèce a été revue à la baisse. Athènes devrait enregistrer une récession de 3%.
Athènes et le reste du pays tournaient au ralenti, avions, trains et bateaux immobilisés, écoles et administrations fermées. Les hô pitaux publics fonctionnaient avec un personnel d'astreinte.
Mais les commerces étaient ouverts normalement mercredi matin à Athènes et à Salonique, la grande ville du nord, en dépit de l'appel des fédérations de commerçants à leurs membres de se joindre au mouvement.
Les syndicats ont appelé à manifester en fin matinée dans le centre de la capitale, où 20.000 personnes étaient rassemblées, selon la police.
De précédentes journées de protestation ont été marquées par des violences.
Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, qui ne pouvait plus refinancer sur les marchés la dette colossale du pays, a dû imposer des mesures d'austérité draconiennes qui touchent de plein fouet la population -baisses de salaires et hausses de prix- en échange du plan d'aide de 110 milliards sur trois ans consenti par les 16 pays de la zone euro (80 milliards) et le FMI (30 milliards).
Mais la crise grecque, qui a ébranlé toute la zone euro et montré les limites de la solidarité interne à l'Union européenne, menace désormais de s'étendre. Nouvelle cible des salles de marchés, l'Espagne, donnée elle aussi comme prête à demander l'aide du Fonds monétaire international.
Une rumeur "intolérable", avait répliqué José Luis Rodriguez Zapatero, dont le gouvernement a adopté en janvier un plan d'austérité de 50 milliards d'euros. Le FMI avait aussi démenti.
Mais rien n'y a fait, les marchés se défiant de pays européens plombés par des déficits publics qui ont explosé face à la crise mondiale depuis deux ans.
Après un plongeon généralisé mardi, les Bourses européennes étaient encore en baisse mercredi, avec Londres au plus bas depuis le 1er mars, alors qu'Athènes et Madrid dévissaient de plus de 3%. Wall Street et les Bourses asiatiques ont aussi été affectées et l'euro est tombé mardi sous les 1,30 dollar, son plus bas niveau depuis plus d'un an.
Face à cette tornade financière, c'est "l'avenir de l'Europe et l'avenir de l'Allemagne en Europe" qui sont en jeu, a averti mercredi la chancelière Angela Merkel, dont le pays, première puissance économique d'Europe, supportera la plus grosse part de l'aide à Athènes.
Parfois jugée responsable de l'aggravation de la situation en raison des tergiversations allemandes pour accepter le plan de sauvetage grec, Mme Merkel a exhorté les députés allemands à approuver cette aide, assurant qu'il n'y avait "pas d'alternative" pour protéger l'euro.
Mais elle a aussi souligné qu'il faudrait à l'avenir modifier et renforcer le Pacte de stabilité de l'Union européenne, sensé notamment limiter les déficits publics, "de telle sorte qu'il ne puisse plus être violé".
Et la chancelière de souhaiter l'élaboration d'une "procédure de défaut de paiement organisé" pour les Etats de la zone euro.
Des réformes qui devraient être sur la table du sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro vendredi à Bruxelles pour discuter de la tourmente actuelle.
La Commission européenne s'est dès mercredi dite favorable à un "renforcement" du pacte de stabilité, tout en tentant elle aussi de rassurer les marchés, assurant que Madrid n'avait en aucun cas besoin d'un programme d'aide semblable à celui de la Grèce.
Autre "bonne nouvelle", Bruxelles a publié de nouvelles prévisions de croissance 2010 pour la zone euro, revues à la hausse à 0,9% (contre 0,7% jusque là), après une récession historique de 4,1% l'an dernier.
"Nous devons veiller à ce que les risques qui pèsent sur la stabilité financière ne compromettent pas cette évolution", a prévenu le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Comme une illustration de cet avertissement, la prévision pour la Grèce a été revue à la baisse. Athènes devrait enregistrer une récession de 3%.