Du « non aux suppressions de postes » des manifestations du printemps dernier, après l’annonce de 11 200 profs en moins pour 2008, on est passé au « non aux réformes Darcos ».
Sous cette banderole générique, syndicats et collectifs de profs « désobéisseurs », qui essaiment depuis l’automne via l’Internet, réclament le retrait d’à peu près tout ce que le ministre a lancé.
La colère a germé après la rentrée dans le primaire, soumis à un maximum de changements (suppression du samedi, stages pendant les vacances, instauration de deux heures de soutien hebdomadaire, nouveaux programmes…) Elle a fait tache d’huile avec la perspective de 13 500 nouvelles suppressions prévues pour la rentrée 2009. Le projet de réforme du lycée a fait le reste. Désormais, quoi que le ministre annonce, la défiance est devenue épidermique. « Personne ne reçoit de lettre de licenciement chez moi ! Il s’agit de non-renouvellements de départs en retraite, de nouvelles façons de travailler », rappelle Xavier Darcos. Rien à faire. Pour les syndicats, de profs et de lycéens, ou les parents d’élèves FCPE, ses réformes ne servent qu’à « habiller » les suppressions de postes, « casser le service public d’éducation ».
Accueil difficile dans le primaire
Alors, même si ce n’est pas la première depuis la rentrée, la grève de demain s’annonce suivie. Collèges et lycées ne seront pas fermés : même grévistes, principaux et proviseurs doivent en effet accueillir les élèves.
En primaire en revanche, où le principal syndicat d’instituteurs (Snuipp) table sur deux tiers de grévistes, ce sera compliqué. Avec des écoles fermées. Et des parents bien inspirés de vérifier en mairie si un accueil est prévu. Le service minimum d’accueil (SMA), obligatoire au-delà de 25 % de grévistes, promet d’être encore chaotique. Même si Sarkozy a calmé le jeu auprès de l’Association des maires de France, promettant d’être clément avec les « petites » communes, en réelle difficulté pour l’organiser. Sans concession pour les autres : quinze villes PS et PC de Seine-Saint-Denis, qui avancent ne pas avoir assez de personnel, se sont vu priées par le tribunal administratif de mettre le SMA en place demain. Paris ne l’organisera pas.
Dans l’Aveyron, le maire PS de Rodez, frondeur, a inscrit… préfet, inspecteur d’académie et conseillers généraux dans la liste des personnes « responsables » pour garder deux mille enfants dans ses écoles. Dans l’Ouest, des inspecteurs ont voulu voler au secours des petites villes, battant le rappel des futurs profs des IUFM ou de ceux partis à la retraite depuis trois ans. Si Amiens, Nantes, Dijon ou Besançon (côté PS), Marseille, Toulon, Nice ou Colmar (côté UMP) annoncent vaillamment un SMA, d’autres grandes villes, pourtant à droite, comme Bordeaux préviennent : ce sera difficile compte tenu du taux de grévistes attendu aussi chez les agents municipaux.
Sous cette banderole générique, syndicats et collectifs de profs « désobéisseurs », qui essaiment depuis l’automne via l’Internet, réclament le retrait d’à peu près tout ce que le ministre a lancé.
La colère a germé après la rentrée dans le primaire, soumis à un maximum de changements (suppression du samedi, stages pendant les vacances, instauration de deux heures de soutien hebdomadaire, nouveaux programmes…) Elle a fait tache d’huile avec la perspective de 13 500 nouvelles suppressions prévues pour la rentrée 2009. Le projet de réforme du lycée a fait le reste. Désormais, quoi que le ministre annonce, la défiance est devenue épidermique. « Personne ne reçoit de lettre de licenciement chez moi ! Il s’agit de non-renouvellements de départs en retraite, de nouvelles façons de travailler », rappelle Xavier Darcos. Rien à faire. Pour les syndicats, de profs et de lycéens, ou les parents d’élèves FCPE, ses réformes ne servent qu’à « habiller » les suppressions de postes, « casser le service public d’éducation ».
Accueil difficile dans le primaire
Alors, même si ce n’est pas la première depuis la rentrée, la grève de demain s’annonce suivie. Collèges et lycées ne seront pas fermés : même grévistes, principaux et proviseurs doivent en effet accueillir les élèves.
En primaire en revanche, où le principal syndicat d’instituteurs (Snuipp) table sur deux tiers de grévistes, ce sera compliqué. Avec des écoles fermées. Et des parents bien inspirés de vérifier en mairie si un accueil est prévu. Le service minimum d’accueil (SMA), obligatoire au-delà de 25 % de grévistes, promet d’être encore chaotique. Même si Sarkozy a calmé le jeu auprès de l’Association des maires de France, promettant d’être clément avec les « petites » communes, en réelle difficulté pour l’organiser. Sans concession pour les autres : quinze villes PS et PC de Seine-Saint-Denis, qui avancent ne pas avoir assez de personnel, se sont vu priées par le tribunal administratif de mettre le SMA en place demain. Paris ne l’organisera pas.
Dans l’Aveyron, le maire PS de Rodez, frondeur, a inscrit… préfet, inspecteur d’académie et conseillers généraux dans la liste des personnes « responsables » pour garder deux mille enfants dans ses écoles. Dans l’Ouest, des inspecteurs ont voulu voler au secours des petites villes, battant le rappel des futurs profs des IUFM ou de ceux partis à la retraite depuis trois ans. Si Amiens, Nantes, Dijon ou Besançon (côté PS), Marseille, Toulon, Nice ou Colmar (côté UMP) annoncent vaillamment un SMA, d’autres grandes villes, pourtant à droite, comme Bordeaux préviennent : ce sera difficile compte tenu du taux de grévistes attendu aussi chez les agents municipaux.