De là à dire que Nikola Karabatic jouera à domicile, il n'y a qu'un pas. Ou plutôt quelques kilomètres. Presque trente en fait entre Split, où l'équipe de France disputera vendredi sa demi-finale face au Danemark, et Poljica, son village d'enfance. Et seulement une vingtaine entre la Spaladium Arena et Trogir, où les parents Karabatic possèdent une maison familiale en bord de mer. Et où il séjournera au moins jusqu'au choc de fin de semaine. « Mes parents seront là pour le match. J'ai des cousines et un oncle que je n'ai pas vus depuis très longtemps et qui seront aussi présents ». De part ses origines, croates par son père, Branko, et serbes par sa mère, "Lala", le natif de Nis (Serbie) aujourd'hui âgé de 24 ans, se réjouit à l'idée de retourner sur ses terres et de fouler le parquet de la Spaladium Arena. « Osijek et Zabreb, je ne connaissais pas particulièrement mais là, Split, c'est différent. Je suis très heureux de jouer ici. Lorsque je suis descendu de l'avion et que j'ai vu les côtes, je me suis dit que j'étais comme chez moi ».
« Pour moi ici, c'est la famille »
De ses nombreux souvenirs d'enfance et d'adolescence, le désormais célèbre n°13 tricolore n'en conserve aucun en particulier. « Pour moi ici, c'est la famille, les paysages typiques, la mer le soleil, notre maison... ». S'il confie avoir passé la majeure partie de ses vacances sur cette côte dalmate, "Niko" n'y avait plus posé bagages depuis 2003, où un certain Didier Dinart l'avait accompagné pendant une quinzaine de jours. Six ans plus tard, les repères géographiques et familiaux restent les mêmes, mais son statut a bien évolué. Vainqueur de la Ligue des champions avec Montpellier la même année, puis avec Kiel en Bundesliga en 2007, champion olympique à Pékin, il est aujourd'hui le meilleur joueur du monde. Dans un pays qui vibre pour les exploits de la troupe de Lino Cervar, et de part ses origines, sa côté de popularité a évidemment crû. « Il n'y a pas que les journalistes qui demandent à le voir. Les sollicitations viennent de partout. Hier à l'aéroport, il a été assailli par un tas de petites minettes qui voulaient faire des photos avec lui », explique l'attachée de presse de la fédération française, Nadège Coulet.
Autant adulé en dehors du terrain que sifflé à chacune de ses apparitions sous le maillot bleu, à Osijek comme à Zagreb, Karabatic ne se formalise pas du comportement du public croate dans les tribunes, allant même jusqu'à y voir une forme de considération. « C'est normal. On est le plus gros concurrent des Croates pour le titre. C'est magique de jouer dans une ambiance comme celle-là. C'est stimulant, ça laisse plein de souvenirs. Si on est sifflés et qu'on pète les plombs pour cela, c'est qu'on n'est pas assez costauds dans nos têtes. » A Split, et malgré la renommée des Karabatic dans la région (son père était gardien de buts de la sélection yougoslave de handball), la star tricolore ne s'attend pas à un accueil particulier et s'en préoccupe aussi peu que les polémiques lancées par la presse croate sur sa dualité avec Ivano Balic*. « Ici le hand, c'est comme le football. Dans les journaux, il y a dix pages à remplir alors il faut bien qu'il trouve des choses à raconter ! », s'amuse-t-il, un large sourire aux lèvres. Le même qu'il arbore à chacune de ses sollicitations. Qu'elle soit croate, anglaise, allemande, française, qu'elle dure quelques secondes ou plusieurs dizaines de minutes, il a toujours le dernier mot : « avec plaisir ». Pour le moment, il en est de même sur le terrain. Au moins jusqu'à vendredi soir à 17 h 30.
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* Nikola Karabatic aurait déclaré vouloir stopper le Croate Ivano Balic comme il l'avait fait aux Jeux Olympiques de Pékin (victoire 25-23 en demi-finales). « Ça va être la même chose ici, je vais encore l'arrêter », racontait ainsi la presse croate au premier jour du Mondial. Le demi-centre croate avait rétorqué : « S'il m'arrête encore une fois, j'arrête le hand ! »
« Pour moi ici, c'est la famille »
De ses nombreux souvenirs d'enfance et d'adolescence, le désormais célèbre n°13 tricolore n'en conserve aucun en particulier. « Pour moi ici, c'est la famille, les paysages typiques, la mer le soleil, notre maison... ». S'il confie avoir passé la majeure partie de ses vacances sur cette côte dalmate, "Niko" n'y avait plus posé bagages depuis 2003, où un certain Didier Dinart l'avait accompagné pendant une quinzaine de jours. Six ans plus tard, les repères géographiques et familiaux restent les mêmes, mais son statut a bien évolué. Vainqueur de la Ligue des champions avec Montpellier la même année, puis avec Kiel en Bundesliga en 2007, champion olympique à Pékin, il est aujourd'hui le meilleur joueur du monde. Dans un pays qui vibre pour les exploits de la troupe de Lino Cervar, et de part ses origines, sa côté de popularité a évidemment crû. « Il n'y a pas que les journalistes qui demandent à le voir. Les sollicitations viennent de partout. Hier à l'aéroport, il a été assailli par un tas de petites minettes qui voulaient faire des photos avec lui », explique l'attachée de presse de la fédération française, Nadège Coulet.
Autant adulé en dehors du terrain que sifflé à chacune de ses apparitions sous le maillot bleu, à Osijek comme à Zagreb, Karabatic ne se formalise pas du comportement du public croate dans les tribunes, allant même jusqu'à y voir une forme de considération. « C'est normal. On est le plus gros concurrent des Croates pour le titre. C'est magique de jouer dans une ambiance comme celle-là. C'est stimulant, ça laisse plein de souvenirs. Si on est sifflés et qu'on pète les plombs pour cela, c'est qu'on n'est pas assez costauds dans nos têtes. » A Split, et malgré la renommée des Karabatic dans la région (son père était gardien de buts de la sélection yougoslave de handball), la star tricolore ne s'attend pas à un accueil particulier et s'en préoccupe aussi peu que les polémiques lancées par la presse croate sur sa dualité avec Ivano Balic*. « Ici le hand, c'est comme le football. Dans les journaux, il y a dix pages à remplir alors il faut bien qu'il trouve des choses à raconter ! », s'amuse-t-il, un large sourire aux lèvres. Le même qu'il arbore à chacune de ses sollicitations. Qu'elle soit croate, anglaise, allemande, française, qu'elle dure quelques secondes ou plusieurs dizaines de minutes, il a toujours le dernier mot : « avec plaisir ». Pour le moment, il en est de même sur le terrain. Au moins jusqu'à vendredi soir à 17 h 30.
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* Nikola Karabatic aurait déclaré vouloir stopper le Croate Ivano Balic comme il l'avait fait aux Jeux Olympiques de Pékin (victoire 25-23 en demi-finales). « Ça va être la même chose ici, je vais encore l'arrêter », racontait ainsi la presse croate au premier jour du Mondial. Le demi-centre croate avait rétorqué : « S'il m'arrête encore une fois, j'arrête le hand ! »