
"Harry Brown", sur les écrans mercredi, est le premier long métrage du réalisateur britannique Daniel Barber, qui a voulu "exposer simplement des problèmes que nos concitoyens peuvent rencontrer au quotidien - les dealers que l'on croise en rentrant chez soi, les mômes harcelés par les gangs dans les squares, la vie dans des appartements ou des immeubles insalubres".
Mais davantage qu'un film dénonçant la misère urbaine et l'échec des politiques urbaines, "Harry Brown" est l'histoire d'une résurrection.
Magistralement incarné par Michael Caine, Harry Brown est mort depuis longtemps: il a perdu sa femme vaincue par le cancer, sa fille est décédée encore adolescente. Ne reste à cet ancien marine que la solitude et la routine implacablement rythmée par la partie d'échecs quotidienne avec son ami Leonard.
Les voyous qui terrorisent la cité, le passage souterrain sous la voie rapide que personne n'ose plus emprunter, Harry Brown feint de ne pas les voir. Et il conseille à Leonard, plus agressif, d'en faire autant, jusqu'au jour où son vieil ami est sauvagement assassiné et où lui-même est agressé par un junkie.
Alors Harry Brown se souvient qu'il est vivant et qu'il a été un combattant. Sans états d'âme, il élimine dealers et petits voyous, sans oublier le caïd local, brutalement achevé à coups de revolver sous les projecteurs au milieu des plans de cannabis cultivés "indoor".
"C'est vrai, on voit de la violence, mais elle n'est en rien montrée sous une lumière séduisante, elle n'est pas stylisée, ce n'est pas un film pro-autodéfense comme l'est +Un Justicier dans la ville+" (1974, avec Charles Bronson), se défend Daniel Barber dans les notes de production.
Un plaidoyer repris par Michael Caine qui voit dans son personnage "un vieil homme qui n'a pas la moindre envie d'agir ainsi, qui cherche à fuir ces événements".
L'acteur britannique s'est senti particulièrement proche d'Harry Brown: "J'ai vécu dans les cités, dans un environnement difficile, j'ai grandi dans une famille pauvre et j'ai été soldat" (il a combattu en Corée).
Une identification encore accrue par le tournage sur les lieux mêmes de son enfance, dans un quartier de l'East End, où il a pu discuter avec les jeunes dont parle le film. Pour Michael Caine, "il est évident qu'il s'agit là de notre échec en termes d'éducation, de famille".
La fin du film ne lève pas l'ambiguïté du propos de Daniel Barber, nommé aux Oscars pour un court-métrage en 2008 ("The Tonto Woman").
Après une intervention massive de la police dans la cité qui déchaîne les violences et une fusillade digne d'un western dans le pub-saloon local, les dernières images montrent Harry Brown empruntant le passage souterrain enfin ouvert à tous.
Mais davantage qu'un film dénonçant la misère urbaine et l'échec des politiques urbaines, "Harry Brown" est l'histoire d'une résurrection.
Magistralement incarné par Michael Caine, Harry Brown est mort depuis longtemps: il a perdu sa femme vaincue par le cancer, sa fille est décédée encore adolescente. Ne reste à cet ancien marine que la solitude et la routine implacablement rythmée par la partie d'échecs quotidienne avec son ami Leonard.
Les voyous qui terrorisent la cité, le passage souterrain sous la voie rapide que personne n'ose plus emprunter, Harry Brown feint de ne pas les voir. Et il conseille à Leonard, plus agressif, d'en faire autant, jusqu'au jour où son vieil ami est sauvagement assassiné et où lui-même est agressé par un junkie.
Alors Harry Brown se souvient qu'il est vivant et qu'il a été un combattant. Sans états d'âme, il élimine dealers et petits voyous, sans oublier le caïd local, brutalement achevé à coups de revolver sous les projecteurs au milieu des plans de cannabis cultivés "indoor".
"C'est vrai, on voit de la violence, mais elle n'est en rien montrée sous une lumière séduisante, elle n'est pas stylisée, ce n'est pas un film pro-autodéfense comme l'est +Un Justicier dans la ville+" (1974, avec Charles Bronson), se défend Daniel Barber dans les notes de production.
Un plaidoyer repris par Michael Caine qui voit dans son personnage "un vieil homme qui n'a pas la moindre envie d'agir ainsi, qui cherche à fuir ces événements".
L'acteur britannique s'est senti particulièrement proche d'Harry Brown: "J'ai vécu dans les cités, dans un environnement difficile, j'ai grandi dans une famille pauvre et j'ai été soldat" (il a combattu en Corée).
Une identification encore accrue par le tournage sur les lieux mêmes de son enfance, dans un quartier de l'East End, où il a pu discuter avec les jeunes dont parle le film. Pour Michael Caine, "il est évident qu'il s'agit là de notre échec en termes d'éducation, de famille".
La fin du film ne lève pas l'ambiguïté du propos de Daniel Barber, nommé aux Oscars pour un court-métrage en 2008 ("The Tonto Woman").
Après une intervention massive de la police dans la cité qui déchaîne les violences et une fusillade digne d'un western dans le pub-saloon local, les dernières images montrent Harry Brown empruntant le passage souterrain enfin ouvert à tous.