* PAS D'OBJECTIF CHIFFRÉ
Le président-candidat ne s'est pas engagé sur un objectif de baisse du chômage, préoccupation numéro un des Français.
En 2007, il avait promis de ramener le taux de chômage à 5%. Mais cinq ans et une crise plus tard, ce taux s'approche des 10% -- il devrait atteindre 9,7% en France métropolitaine, selon l'Insee, à la fin du deuxième trimestre 2012.
François Hollande ne prend pas de risque non plus. Il assure toutefois qu'il inversera la courbe du chômage, qui "n'est pas une fatalité".
* LEURS PRINCIPALES MESURES
François Hollande compte créer 150.000 emplois d'avenir, payés à 85% par l'Etat, d'ici à fin 2013. Destinés principalement aux jeunes des quartiers, ils seront développés sur des filières en expansion comme le diagnostic énergétique ou l'aide à la personne, détaille Alain Vidalies, responsable de l'emploi au PS.
Autre idée du socialiste: développer les "contrats de génération" qui doivent permettre l'embauche d'un jeune en CDI tout en maintenant en emploi jusqu'à la retraite un senior qui sera son tuteur dans l'entreprise.
Le PS ambitionne de parvenir à 500.000 contrats, la moitié pour les jeunes, l'autre pour les seniors, catégories les plus touchées par le chômage.
En face, Nicolas Sarkozy suggère d'exonérer de charges patronales l'embauche des plus de 55 ans.
Le président-candidat entend aussi obliger les chômeurs de longue durée à se former à un métier en tension et accepter ensuite la 1ère offre d'emploi correspondant à cette nouvelle qualification.
Cette proposition pourrait faire l'objet d'un référendum si les partenaires sociaux ne la valident pas.
* PEUVENT-ELLES PORTER LEURS FRUITS ?
Le "contrat de génération" de Hollande et l'idée de la formation obligatoire des chômeurs de Sarkozy laissent sceptiques économistes et experts quant à leur faisabilité.
Sur les contrats zéro charge du candidat UMP et les "contrats génération" du socialiste se pose la question de l'effet d'aubaine. Vont-ils créer des emplois ou permettre à des entreprises d'embaucher à moindre frais des personnes qu'elles comptaient déjà recruter ?
La mesure jugée la plus efficace à court terme est sans doute celle des contrats d'avenir de François Hollande. Ce genre de contrats permet de créer des emplois même lorsque la croissance n'est pas au rendez-vous, c'est "le traitement social du chômage", souligne Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Mais ces mesures restent à la marge face au seul levier qui pourrait permettre de réellement inverser la tendance. "Pour faire baisser le chômage, il faut créer des emplois et pour créer des emplois, il faut de la croissance", insiste M. Plane.
Et "en France, pour commencer à créer des emplois, il faut une croissance supérieure à 1% et à 1,5% pour commencer à faire baisser le chômage", ajoute l'économiste.
Les deux candidats ont bâti leur programme sur une hypothèse de croissance de 1,7% de croissance en 2013 et de 2% au moins à compter de 2014.
Mais le FMI table plutôt sur une croissance molle, de 1%, en 2013.
De plus, le futur candidat se retrouvera face à une équation difficile en ces temps de crise de la dette: "comment faire pour avoir de la croissance tout en respectant la réduction des déficits ?", se demande l'économiste.
Car "relancer la croissance, c'est reporter les arbitrages budgétaires", ajoute M. Plane qui s'interroge sur le financement des mesures pour l'emploi des prétendants.
Le président-candidat ne s'est pas engagé sur un objectif de baisse du chômage, préoccupation numéro un des Français.
En 2007, il avait promis de ramener le taux de chômage à 5%. Mais cinq ans et une crise plus tard, ce taux s'approche des 10% -- il devrait atteindre 9,7% en France métropolitaine, selon l'Insee, à la fin du deuxième trimestre 2012.
François Hollande ne prend pas de risque non plus. Il assure toutefois qu'il inversera la courbe du chômage, qui "n'est pas une fatalité".
* LEURS PRINCIPALES MESURES
François Hollande compte créer 150.000 emplois d'avenir, payés à 85% par l'Etat, d'ici à fin 2013. Destinés principalement aux jeunes des quartiers, ils seront développés sur des filières en expansion comme le diagnostic énergétique ou l'aide à la personne, détaille Alain Vidalies, responsable de l'emploi au PS.
Autre idée du socialiste: développer les "contrats de génération" qui doivent permettre l'embauche d'un jeune en CDI tout en maintenant en emploi jusqu'à la retraite un senior qui sera son tuteur dans l'entreprise.
Le PS ambitionne de parvenir à 500.000 contrats, la moitié pour les jeunes, l'autre pour les seniors, catégories les plus touchées par le chômage.
En face, Nicolas Sarkozy suggère d'exonérer de charges patronales l'embauche des plus de 55 ans.
Le président-candidat entend aussi obliger les chômeurs de longue durée à se former à un métier en tension et accepter ensuite la 1ère offre d'emploi correspondant à cette nouvelle qualification.
Cette proposition pourrait faire l'objet d'un référendum si les partenaires sociaux ne la valident pas.
* PEUVENT-ELLES PORTER LEURS FRUITS ?
Le "contrat de génération" de Hollande et l'idée de la formation obligatoire des chômeurs de Sarkozy laissent sceptiques économistes et experts quant à leur faisabilité.
Sur les contrats zéro charge du candidat UMP et les "contrats génération" du socialiste se pose la question de l'effet d'aubaine. Vont-ils créer des emplois ou permettre à des entreprises d'embaucher à moindre frais des personnes qu'elles comptaient déjà recruter ?
La mesure jugée la plus efficace à court terme est sans doute celle des contrats d'avenir de François Hollande. Ce genre de contrats permet de créer des emplois même lorsque la croissance n'est pas au rendez-vous, c'est "le traitement social du chômage", souligne Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Mais ces mesures restent à la marge face au seul levier qui pourrait permettre de réellement inverser la tendance. "Pour faire baisser le chômage, il faut créer des emplois et pour créer des emplois, il faut de la croissance", insiste M. Plane.
Et "en France, pour commencer à créer des emplois, il faut une croissance supérieure à 1% et à 1,5% pour commencer à faire baisser le chômage", ajoute l'économiste.
Les deux candidats ont bâti leur programme sur une hypothèse de croissance de 1,7% de croissance en 2013 et de 2% au moins à compter de 2014.
Mais le FMI table plutôt sur une croissance molle, de 1%, en 2013.
De plus, le futur candidat se retrouvera face à une équation difficile en ces temps de crise de la dette: "comment faire pour avoir de la croissance tout en respectant la réduction des déficits ?", se demande l'économiste.
Car "relancer la croissance, c'est reporter les arbitrages budgétaires", ajoute M. Plane qui s'interroge sur le financement des mesures pour l'emploi des prétendants.