Ce nouveau grand oral du chef de l'Etat intervient au lendemain d'une journée noire qui a vu la France entrer officiellement en récession, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB, tandis que le pouvoir d'achat des ménages français a enregistré une baisse record de 0,9% en 2012, selon l'Insee.
Tombé à des niveaux d'impopularité jamais vus pour un président sous la Ve République, François Hollande est poussé par des voix de plus en plus nombreuses dans sa majorité à accélérer le rythme de son action pour sortir le pays de la crise.
"La présidence, c'est comme du ciment à prise rapide : plus on attend et plus il est difficile d'agir", explique ainsi l'ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, dans une interview au Echos estimant que le chef de l'Etat a "déjà fait beaucoup de choses", mais qu'il aurait pu "aller plus vite".
Lundi, Ségolène Royal, ex-compagne et rivale de François Hollande pour la présidentielle, l'a elle aussi invité à presser le pas jugeant ses mesures pour l'emploi "pas à la hauteur".
Elle a par ailleurs mis en cause l'efficacité de l'équipe de Jean-Marc Ayrault en plaidant pour "une restructuration de la galaxie de Bercy" où sept ministres jouent des coudes, sapant l'autorité de Pierre Moscovici. Mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déploré qu'il n'y ait pas de "patron" à Bercy.
Ces prises de position alimentent l'idée d'un remaniement du gouvernement. François Hollande, qui a affirmé la semaine dernière que cette hypothèse n'était "pas d'actualité", devrait être amené à préciser sa pensée.
A Bruxelles, invité à s'expliquer devant la Commission européenne, François Hollande a réaffirmé mercredi son engagement à mener les réformes en faveur de la compétitivité mais il a dans le même temps jugé "probable" que la croissance serait "nulle" en 2013.
Selon Bernard Poignant, un de ses proches, il ne devrait annoncer ni changement de cap, ni changement de rythme, lors de sa conférence de presse.
Visite aux députés et sénateurs PS
"Je ne vois pas ce qu'il peut faire de différent, je ne vois pas pourquoi il changerait sans arrêt", a expliqué cet ami de longue date qui a l'oreille du chef de l'Etat.
François Hollande "ne sous-estime pas du tout" la crise mais "il connaît le peuple français et il sait qu'il faut faire les réformes progressivement, pas brutalement", a-t-il expliqué.
Alors que le Front de gauche a imputé l'entrée de la France en récession à la "politique d'austérité" menée par François Hollande, la droite attend du chef de l'Etat l'annonce d'un changement de cap radical.
"J'attends de lui un plan précis de réduction des déficits fondé sur la baisse des dépenses publiques et non sur la hausse continue des impôts. J'attends de lui des mesures fortes favorables à la compétitivité et à la lutte contre le chômage : augmentation du temps de travail, réforme profonde de l'indemnisation du chômage", a ainsi affirmé mercredi soir sur son blog, l'ancien Premier ministre UMP François Fillon, candidat à la primaire de son parti pour 2017.
Sur la forme, le grand oral du chef de l'Etat sera très similaire à celui du 13 novembre dernier: même scénographie, 400 journalistes réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée, et même format, un propos liminaire d'une vingtaine de minutes suivi du jeu des questions-réponses, le tout ne devant pas excéder deux heures.
Mais après la conférence, François Hollande envisage cette fois, selon son entourage, de rendre visite aux députés et sénateurs socialistes qui auront suivi, à huis clos, la retransmission de sa prestation, à la Maison de l'Amérique latine (VIIe arrondissement).
Depuis quelques semaines, M. Hollande, contrairement à son engagement, reçoit régulièrement des parlementaires socialistes à l'Elysée, sous couvert d'apéritifs informels.
Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux s'est par avance réjoui de cette initiative estimant que si le président venait à ce rendez-vous avec les parlementaires "il passerait un bon moment".
Hormis l'urgence de la crise, le chef de l'Etat devra affronter un feu roulant de questions sur d'autres sujets d'actualité immédiate comme les graves incidents en marge de la fête du PSG lundi soir au Trocadéro, qui ont mis à mal l'image du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Tombé à des niveaux d'impopularité jamais vus pour un président sous la Ve République, François Hollande est poussé par des voix de plus en plus nombreuses dans sa majorité à accélérer le rythme de son action pour sortir le pays de la crise.
"La présidence, c'est comme du ciment à prise rapide : plus on attend et plus il est difficile d'agir", explique ainsi l'ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, dans une interview au Echos estimant que le chef de l'Etat a "déjà fait beaucoup de choses", mais qu'il aurait pu "aller plus vite".
Lundi, Ségolène Royal, ex-compagne et rivale de François Hollande pour la présidentielle, l'a elle aussi invité à presser le pas jugeant ses mesures pour l'emploi "pas à la hauteur".
Elle a par ailleurs mis en cause l'efficacité de l'équipe de Jean-Marc Ayrault en plaidant pour "une restructuration de la galaxie de Bercy" où sept ministres jouent des coudes, sapant l'autorité de Pierre Moscovici. Mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déploré qu'il n'y ait pas de "patron" à Bercy.
Ces prises de position alimentent l'idée d'un remaniement du gouvernement. François Hollande, qui a affirmé la semaine dernière que cette hypothèse n'était "pas d'actualité", devrait être amené à préciser sa pensée.
A Bruxelles, invité à s'expliquer devant la Commission européenne, François Hollande a réaffirmé mercredi son engagement à mener les réformes en faveur de la compétitivité mais il a dans le même temps jugé "probable" que la croissance serait "nulle" en 2013.
Selon Bernard Poignant, un de ses proches, il ne devrait annoncer ni changement de cap, ni changement de rythme, lors de sa conférence de presse.
Visite aux députés et sénateurs PS
"Je ne vois pas ce qu'il peut faire de différent, je ne vois pas pourquoi il changerait sans arrêt", a expliqué cet ami de longue date qui a l'oreille du chef de l'Etat.
François Hollande "ne sous-estime pas du tout" la crise mais "il connaît le peuple français et il sait qu'il faut faire les réformes progressivement, pas brutalement", a-t-il expliqué.
Alors que le Front de gauche a imputé l'entrée de la France en récession à la "politique d'austérité" menée par François Hollande, la droite attend du chef de l'Etat l'annonce d'un changement de cap radical.
"J'attends de lui un plan précis de réduction des déficits fondé sur la baisse des dépenses publiques et non sur la hausse continue des impôts. J'attends de lui des mesures fortes favorables à la compétitivité et à la lutte contre le chômage : augmentation du temps de travail, réforme profonde de l'indemnisation du chômage", a ainsi affirmé mercredi soir sur son blog, l'ancien Premier ministre UMP François Fillon, candidat à la primaire de son parti pour 2017.
Sur la forme, le grand oral du chef de l'Etat sera très similaire à celui du 13 novembre dernier: même scénographie, 400 journalistes réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée, et même format, un propos liminaire d'une vingtaine de minutes suivi du jeu des questions-réponses, le tout ne devant pas excéder deux heures.
Mais après la conférence, François Hollande envisage cette fois, selon son entourage, de rendre visite aux députés et sénateurs socialistes qui auront suivi, à huis clos, la retransmission de sa prestation, à la Maison de l'Amérique latine (VIIe arrondissement).
Depuis quelques semaines, M. Hollande, contrairement à son engagement, reçoit régulièrement des parlementaires socialistes à l'Elysée, sous couvert d'apéritifs informels.
Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux s'est par avance réjoui de cette initiative estimant que si le président venait à ce rendez-vous avec les parlementaires "il passerait un bon moment".
Hormis l'urgence de la crise, le chef de l'Etat devra affronter un feu roulant de questions sur d'autres sujets d'actualité immédiate comme les graves incidents en marge de la fête du PSG lundi soir au Trocadéro, qui ont mis à mal l'image du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.