Fondé en 1987 à Shenzhen (sud) par un ex-ingénieur de l'Armée populaire de libération, Ren Zhengfei, Huawei est un géant des télécommunications, présent dans 170 pays, revendiquant 180.000 employés, et dont le chiffre d'affaires a dépassé 100 milliards de dollars en 2018.
Huawei s'est aventuré hors de ses frontières dès 1997 pour s'assurer parts de marché et marge de manoeuvre financière, ciblant l'Asie du Sud-est, l'Afrique et l'Europe de l'Est, évitant ainsi le face-à-face avec ses concurrents occidentaux comme le finlandais Nokia, le suédois Ericsson ou le franco-américain Alcatel-Lucent (racheté depuis par Nokia).
Son expansion géographique et ses lourds investissements en recherche et développement -- plus de 10% de ses revenus-- l'ont positionné comme un acteur-clé de la 5G (génération ultrarapide de l'internet mobile) et en font un enjeu stratégique crucial pour les ambitions technologiques de la Chine.
Après s'être d'abord imposé grâce à des prix compétitifs, le groupe chinois est aujourd'hui jugé incontournable par de nombreux opérateurs du fait de la qualité de ses équipements. La concentration du marché a également réduit en une dizaine d'années les équipementiers à une poignée aujourd'hui, limitant les options disponibles pour les opérateurs.
Les accusations des Etats-Unis à l'égard de Huawei sont multiples. Cela va d'un non-respect de l'embargo à l'encontre de l'Iran à des accusations d'espionnage industriel et de vol de technologies, le tout sur fond de bras de fer technologique et commercial entre Washington et Pékin.
Mais pour les Etats-Unis, le principal risque serait à venir: la 5G, tant par le rôle qu'elle doit jouer, déterminant pour l"internet des objets", que par sa structure même, plus décentralisée, représente un enjeu majeur en termes de cybersécurité.
Les services de renseignement américains craignent que Huawei ne permette aux autorités chinoises de passer par ses équipements pour surveiller les communications et trafics de données dans un pays. Des accusations que le groupe chinois réfute avec constance, assurant qu'il refuserait toute demande de ce type émanant du renseignement chinois.
L'argument a cependant convaincu plusieurs partenaires des Etats-Unis, l'Australie ou le Japon ayant choisi d'interdire Huawei sur leur sol. La Nouvelle-Zélande avait dans un premier temps fait le même choix, avant de reculer.
La position européenne oscille entre volonté de ne pas froisser l'allié américain et crainte de prendre du retard alors que les déploiements sont déjà bien avancés en Asie, en particulier en Corée du Sud et Chine.
Au Royaume-Uni, le gouvernement a décidé mardi d'intégrer Huawei aux déploiements, tout en le maintenant éloigné des équipements les plus risqués, en particulier le "coeur de réseau" depuis lequel tout est piloté. Une position qui pourrait être suivie par l'Allemagne, où la 4G repose largement sur des équipements Huawei.
Le Commissaire européen à l'Industrie, le Français Thierry Breton, a exprimé pour sa part la volonté de l'Europe de fixer des "règles strictes" et "exigeantes" tout en assurant ne pas vouloir exclure Huawei par principe.
Côté français, si une loi prévoit de renforcer le contrôle des équipements de réseaux avant leur installation afin de garantir leur sécurité, aucune disposition ne cible spécifiquement le groupe chinois.
En Espagne, Italie, Pologne ou Grèce notamment, il est déjà prévu que les opérateurs utilisent Huawei dans leurs déploiements, aux côtés d'Ericsson et Nokia.
Au total, plus de la moitié des 65 contrats signés par Huawei avec des opérateurs pour des équipements 5G l'ont été avec des entreprises européennes.
Huawei s'est aventuré hors de ses frontières dès 1997 pour s'assurer parts de marché et marge de manoeuvre financière, ciblant l'Asie du Sud-est, l'Afrique et l'Europe de l'Est, évitant ainsi le face-à-face avec ses concurrents occidentaux comme le finlandais Nokia, le suédois Ericsson ou le franco-américain Alcatel-Lucent (racheté depuis par Nokia).
Son expansion géographique et ses lourds investissements en recherche et développement -- plus de 10% de ses revenus-- l'ont positionné comme un acteur-clé de la 5G (génération ultrarapide de l'internet mobile) et en font un enjeu stratégique crucial pour les ambitions technologiques de la Chine.
Après s'être d'abord imposé grâce à des prix compétitifs, le groupe chinois est aujourd'hui jugé incontournable par de nombreux opérateurs du fait de la qualité de ses équipements. La concentration du marché a également réduit en une dizaine d'années les équipementiers à une poignée aujourd'hui, limitant les options disponibles pour les opérateurs.
Les accusations des Etats-Unis à l'égard de Huawei sont multiples. Cela va d'un non-respect de l'embargo à l'encontre de l'Iran à des accusations d'espionnage industriel et de vol de technologies, le tout sur fond de bras de fer technologique et commercial entre Washington et Pékin.
Mais pour les Etats-Unis, le principal risque serait à venir: la 5G, tant par le rôle qu'elle doit jouer, déterminant pour l"internet des objets", que par sa structure même, plus décentralisée, représente un enjeu majeur en termes de cybersécurité.
Les services de renseignement américains craignent que Huawei ne permette aux autorités chinoises de passer par ses équipements pour surveiller les communications et trafics de données dans un pays. Des accusations que le groupe chinois réfute avec constance, assurant qu'il refuserait toute demande de ce type émanant du renseignement chinois.
L'argument a cependant convaincu plusieurs partenaires des Etats-Unis, l'Australie ou le Japon ayant choisi d'interdire Huawei sur leur sol. La Nouvelle-Zélande avait dans un premier temps fait le même choix, avant de reculer.
La position européenne oscille entre volonté de ne pas froisser l'allié américain et crainte de prendre du retard alors que les déploiements sont déjà bien avancés en Asie, en particulier en Corée du Sud et Chine.
Au Royaume-Uni, le gouvernement a décidé mardi d'intégrer Huawei aux déploiements, tout en le maintenant éloigné des équipements les plus risqués, en particulier le "coeur de réseau" depuis lequel tout est piloté. Une position qui pourrait être suivie par l'Allemagne, où la 4G repose largement sur des équipements Huawei.
Le Commissaire européen à l'Industrie, le Français Thierry Breton, a exprimé pour sa part la volonté de l'Europe de fixer des "règles strictes" et "exigeantes" tout en assurant ne pas vouloir exclure Huawei par principe.
Côté français, si une loi prévoit de renforcer le contrôle des équipements de réseaux avant leur installation afin de garantir leur sécurité, aucune disposition ne cible spécifiquement le groupe chinois.
En Espagne, Italie, Pologne ou Grèce notamment, il est déjà prévu que les opérateurs utilisent Huawei dans leurs déploiements, aux côtés d'Ericsson et Nokia.
Au total, plus de la moitié des 65 contrats signés par Huawei avec des opérateurs pour des équipements 5G l'ont été avec des entreprises européennes.