Inauguration d'"Hollywood-sur-Seine", la Cité du cinéma de Luc Besson


Vendredi 21 Septembre 2012 - 09:27
AFP


Paris - Douze années après avoir été imaginée par Luc Besson, la Cité du cinéma, créée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sera inaugurée vendredi, ambitionnant d'être, avec ses neufs plateaux de tournage et son école de cinéma gratuite, un futur "Hollywood-sur-Seine".


Luc Besson
Luc Besson
C'est en 2000 que le réalisateur à succès (Le cinquième élément, Le grand bleu, Nikita) et producteur (Taxi...) imagine sa future "cité du cinéma". Douze ans plus tard, son rêve devient réalité: il sera désormais possible de créer en France un film de A à Z.

"C'est la fin d'une bizarrerie. La France a le premier cinéma d'Europe mais c'était aussi le seul pays européen où il n'y avait pas d'infrastructures pour accueillir la production de films", a affirmé vendredi à l'AFP Christophe Lambert, directeur général d'EuropaCorp, la société de Luc Besson.

En 1997, le cinéaste avait dû "s'expatrier un an et demi" pour tourner Le cinquième élément. "Ca l'avait rendu malade", se rappelle M. Lambert.

Le projet mûrit dans la tête du réalisateur qui finit, à force de détermination, par trouver et le lieu et le financement pour réaliser son projet.

Le financement a été bouclé en 2008: 180 millions d'euros tout compris, dont 150 millions pour l'achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (Caisse des dépôts, groupe Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage, financés à 50% par EuropaCorp, à 25% par le producteur et homme d'affaires tunisien Tarak Ben Ammar, 25% par Euro Média group.

Le site, celui d'une ancienne centrale thermique EDF à Saint-Denis, dans le style Art Déco, offre l'avantage, aux yeux de Luc Besson, d'être situé "dans un quartier populaire", selon M. Lambert. Il l'avait découvert en tournant certaines scènes de Nikita (1990) et de Léon (1994).

"La plus belle usine à rêves du monde", comme l'a qualifiée un jour le producteur Alain Terzian, abrite 23.000 m2 de bureaux, dont 19.000 dédiés à Europacorp, 11.000 m2 d'activités de production cinématographique, 10.000 m2 répartis en neuf plateaux de tournage et enfin 8.000 m2 qui abrite l'Ecole Nationale Supérieure du cinéma Louis Lumière.

Dîner privé

Elle accueillera également une autre école du cinéma, celle que Luc Besson a créée de toutes pièces pour y accueillir, gratuitement pendant deux ans, une soixantaine d'élèves, sans conditions de ressources ni de diplômes. L'école, qui propose deux formations (auteur-scénariste et réalisateur), ouvrira officiellement ses portes le 1er octobre.

"Ici, enseignement du cinéma et activité professionnelle sont mêlées. C'est une première en France. Les élèves peuvent croiser les stars d'Hollywood à la cafétéria, comme par exemple Robert de Niro", se réjouit M. Lambert.

La star américaine est l'une des vedettes du nouveau long-métrage que Luc Besson tourne depuis le mois dernier à la Cité du cinéma, "Malavita", avec Michelle Pfeiffer et Tommy Lee Jones.

Autres films en tournage: "Vingt ans d'écart", une comédie avec Virginie Efira qui sortira en mars 2013, et la suite des Schtroumpfs, de l'Américian Raja Gosnell.

"De gros producteurs américains viennent visiter nos studios et demandent des devis à Euro Média. C'est très encourageant", se félicite Christophe Lambert, selon qui, "d'ici un an, tous les studios seront remplis à 100%".

A l'occasion de cette inauguration, un dîner privé réunira des stars vendredi soir, notamment Sophie Marceau, Jean Dujardin, Jamel Debbouze, Alain Terzian, Robert de Niro, Michelle Pfeiffer...

Monsieur et Madame Tout-le-monde n'ont pas été oubliés: samedi, "une journée exceptionnelle de visite" sera organisée à leur intention par Plaine Commune.


           

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