Inde: vol présidentiel à bord d'un avion de chasse pour Pratibha Patil


Mercredi 25 Novembre 2009 - 11:11
AFP


New Delhi - La présidente indienne Pratibha Patil, âgée de 74 ans, a été accueillie mercredi matin à bord d'un avion de chasse supersonique, troquant pour l'événement filmé par la télévision son sari traditionnel contre une combinaison militaire.


Pratibha Patil
Pratibha Patil
Pratibha Patil, chef suprême des forces armées, a lentement gravi la passerelle pour monter à bord de l'avion russe Sukhoi MKI-30 avant de faire un signe de la main depuis le cockpit, puis de s'envoler pour un vol de trente minutes, selon les images diffusées par les chaînes de télévision indiennes.

La présidente a effectué un vol en vitesse de croisière à bord de l'avion de chasse capable de franchir trois fois la vitesse du son.

"Pas d'acrobaties", a commenté à l'AFP par téléphone un porte-parole de l'armée de l'air, T.K. Singha, depuis une base aérienne située dans l'ouest du pays, non loin de la ville de Nasik.

La présidente, qui avait été déclarée apte au vol après un examen médical, s'était préparée à l'exercice depuis un mois.

Le prédécesseur de Pratibha Patil, Abdul Kalam, avait également volé à bord d'un supersonique en 2006, lorsqu'il était aussi âgé de 74 ans.

Ce vol présidentiel survient deux jours après la déclaration devant le Parlement du ministre de la Défense A.K. Antony selon laquelle l'armée de l'air a perdu 36 avions et sept hélicoptères dans des accidents depuis 2006.

Après l'atterrissage la chef de l'Etat, la mine souriante, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il s'agissait pour elle d'un "signe de solidarité" envers l'armée indienne.

Les MIG-21 de la flotte indienne ont été affublés de sobriquets tels que "cercueil volant" ou "faiseur de veuves" en référence à la sécurité défaillante de ces avions de chasse obsolètes, de construction russe.

Alors que l'armée a récemment provoqué un tollé en suggérant que les femmes seraient autorisées à piloter des avions de chasse à condition qu'elles n'aient pas d'enfants, en raison du coût élevé de la formation, la présidente a éludé le débat.

"J'ai pleinement confiance dans la capacité des femmes à atteindre l'excellence", a-t-elle dit à la presse, rappelant que les femmes servaient désormais dans les trois forces armées du pays.


           

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