Keith Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves menaient une opération anti-drogue en Colombie pour le compte de l'armée américaine via la société Northrop Grumman Corp lorsqu'ils ont été enlevés en février 2003.
Dans Out of Captivity, publié jeudi par HarperCollins aux États-Unis, ils évoquent leurs 1 967 jours de captivité aux mains des FARC: les longues marches dans la jungle, les journées enfermés dans des cages, la peur constante d'être tués, et, pour finir, leur libération par l'armée colombienne le 2 juillet dernier.
Mais ils n'épargnent pas non plus Ingrid Betancourt, notamment Keith Stansell, 44 ans, qui la décrit comme hautaine et égoïste, et affirme qu'elle volait de la nourriture, gardait pour elle les rares livres disponibles, et qu'elle a même mis leur vie en danger en disant aux guérilleros que les trois hommes étaient des agents de la CIA.
«Je l'ai regardée essayer de prendre le contrôle du camp avec une arrogance incontrôlable», a raconté mercredi Keith Stansell dans un entretien téléphonique à l'Associated Press. «Certains des gardiens nous traitaient mieux qu'elle ne le faisait».
Ni la Franco-colombienne ni ses proches n'ont répondu aux sollicitations de l'AP pour réagir à ces allégations. En revanche, l'ancien sénateur colombien, Luis Eladio Perez, lui aussi otage des FARC, a affirmé à l'AP qu'Ingrid Betancourt n'avait jamais dit aux guérilleros que les Américains étaient des agents de la CIA. Il s'est refusé à tout autre commentaire avant d'avoir lu le livre.
Dans Out of Captivity, les trois auteurs se relaient tout au long de 457 pages pour raconter leur histoire. S'ils partagent la grande majorité des opinions de Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves sont, néanmoins, un peu plus nuancés dans leur jugement sur Ingrid Betancourt.
Dans le livre et lors d'entretiens avec l'AP, ils ont affirmé ne pas avoir de rancune, tout en concédant que les conflits entre otages étaient fréquents. «On était littéralement dans des camps de concentration», a dit Gonsalves. «On avait à peine la place pour respirer».
Il est rare pour un ancien otage de critiquer publiquement une personne ayant partagé avec lui une expérience si intense et traumatisante, explique le Dr Keron Fletcher, psychiatre britannique ayant pris en charge plusieurs ex-otages du Liban à leur libération il y a une vingtaine d'années. «Qu'un homme soit si agressif, c'est assez inhabituel», souligne-t-il, précisant que les gens qui ont vécu un tel traumatisme «ont tendance à garder pour eux les problèmes qu'ils ont eus avec les autres, et à faire tout leur possible pour se soutenir entre eux».
Dans la jungle, les otages étaient en compétition pour un endroit où dormir, les maigres rations de nourriture, et le seul dictionnaire espagnol-anglais disponible, selon le livre. Et quand Gonsalves, a noué une tendre amitié avec Ingrid Betancourt, la jalousie a gagné les autres prisonniers mâles.
«C'est une femme dure», explique Gonsalves, 36 ans, qui a expliqué à l'AP rester en contact par téléphone et courriers électroniques avec l'ancienne sénatrice. «Elle ne rendait pas la vie facile aux guérilleros».
En octobre dernier, Ingrid Betancourt avait annoncé qu'elle avait l'intention de s'isoler en 2009 pour tenter d'écrire un livre sur son épreuve dans la jungle colombienne.
Dans Out of Captivity, publié jeudi par HarperCollins aux États-Unis, ils évoquent leurs 1 967 jours de captivité aux mains des FARC: les longues marches dans la jungle, les journées enfermés dans des cages, la peur constante d'être tués, et, pour finir, leur libération par l'armée colombienne le 2 juillet dernier.
Mais ils n'épargnent pas non plus Ingrid Betancourt, notamment Keith Stansell, 44 ans, qui la décrit comme hautaine et égoïste, et affirme qu'elle volait de la nourriture, gardait pour elle les rares livres disponibles, et qu'elle a même mis leur vie en danger en disant aux guérilleros que les trois hommes étaient des agents de la CIA.
«Je l'ai regardée essayer de prendre le contrôle du camp avec une arrogance incontrôlable», a raconté mercredi Keith Stansell dans un entretien téléphonique à l'Associated Press. «Certains des gardiens nous traitaient mieux qu'elle ne le faisait».
Ni la Franco-colombienne ni ses proches n'ont répondu aux sollicitations de l'AP pour réagir à ces allégations. En revanche, l'ancien sénateur colombien, Luis Eladio Perez, lui aussi otage des FARC, a affirmé à l'AP qu'Ingrid Betancourt n'avait jamais dit aux guérilleros que les Américains étaient des agents de la CIA. Il s'est refusé à tout autre commentaire avant d'avoir lu le livre.
Dans Out of Captivity, les trois auteurs se relaient tout au long de 457 pages pour raconter leur histoire. S'ils partagent la grande majorité des opinions de Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves sont, néanmoins, un peu plus nuancés dans leur jugement sur Ingrid Betancourt.
Dans le livre et lors d'entretiens avec l'AP, ils ont affirmé ne pas avoir de rancune, tout en concédant que les conflits entre otages étaient fréquents. «On était littéralement dans des camps de concentration», a dit Gonsalves. «On avait à peine la place pour respirer».
Il est rare pour un ancien otage de critiquer publiquement une personne ayant partagé avec lui une expérience si intense et traumatisante, explique le Dr Keron Fletcher, psychiatre britannique ayant pris en charge plusieurs ex-otages du Liban à leur libération il y a une vingtaine d'années. «Qu'un homme soit si agressif, c'est assez inhabituel», souligne-t-il, précisant que les gens qui ont vécu un tel traumatisme «ont tendance à garder pour eux les problèmes qu'ils ont eus avec les autres, et à faire tout leur possible pour se soutenir entre eux».
Dans la jungle, les otages étaient en compétition pour un endroit où dormir, les maigres rations de nourriture, et le seul dictionnaire espagnol-anglais disponible, selon le livre. Et quand Gonsalves, a noué une tendre amitié avec Ingrid Betancourt, la jalousie a gagné les autres prisonniers mâles.
«C'est une femme dure», explique Gonsalves, 36 ans, qui a expliqué à l'AP rester en contact par téléphone et courriers électroniques avec l'ancienne sénatrice. «Elle ne rendait pas la vie facile aux guérilleros».
En octobre dernier, Ingrid Betancourt avait annoncé qu'elle avait l'intention de s'isoler en 2009 pour tenter d'écrire un livre sur son épreuve dans la jungle colombienne.