Tant le président des Etats-Unis que le Premier ministre israélien ont posé cette semaine leurs jalons dans un débat qui a pris une nouvelle urgence depuis que les Israéliens ont évoqué une possible attaque unilatérale pour empêcher l'Iran d'effectuer des progrès irréversibles vers une arme atomique.
M. Obama estime que les sanctions, selon lui sans précédent, imposées à la République islamique peuvent encore la dissuader de se doter d'une bombe nucléaire, et assure que l'Iran, qui proteste du caractère pacifique de son programme, n'a pas encore entrepris d'élaborer une telle arme.
Mais il a aussi souligné vendredi qu'en cas d'échec de cette stratégie, une opération militaire restait possible.
"Quand nous disons que nous n'excluons aucun moyen (pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, ndlr), nous le pensons vraiment", a insisté M. Obama dans un entretien publié vendredi par le journal The Atlantic, en citant entre autres "un versant militaire".
"Je pense que le gouvernement israélien reconnaît qu'en tant que président des Etats-Unis, je ne bluffe pas. Pour mener une politique efficace, je ne clame pas sur tous
les toits quelles sont nos intentions exactes" vis-à-vis de l'Iran, a affirmé M. Obama.
Mais il a aussi mis en garde Israël contre toute action prématurée. "Au moment où l'Iran ne bénéficie pas de beaucoup de sympathie, et où son seul allié (la Syrie, ndlr) est en pleine ébullition, voulons-nous une diversion qui permettrait à l'Iran de se présenter en victime?", s'est-il interrogé.
M. Netanyahu, en visite au Canada avant de se rendre aux Etats-Unis, a quant à lui insisté vendredi sur la nécessité de "préserver la liberté d'Israël" de répondre aux menaces de l'Iran. "Tout pays exigerait la même chose", a-t-il ajouté.
M. Obama a pris acte de cette inquiétude.
"Je pense que le Premier ministre a la profonde responsabilité de protéger les Israéliens dans un environnement hostile, et je suis certain qu'il prend en compte l'histoire de l'Holocauste, de l'antisémitisme et des violences contre les juifs depuis plus d'un millénaire quand il réfléchit à ces questions", a-t-il dit dans l'entretien publié vendredi.
"Il est important de reconnaître, toutefois, que le Premier ministre est aussi le dirigeant d'un Etat moderne, qui sait quels sont les coûts de toute action militaire, et d'après nos consultations avec le gouvernement israélien, je pense qu'il prend ces coûts, et les conséquences possibles, très au sérieux", a-t-il ajouté.
MM. Obama et Netanyahu se sont vus pour la dernière fois à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2011. Quatre mois plus tô t, le dirigeant israélien avait infligé
un camouflet à son allié en rejetant face à la presse dans le Bureau ovale son appel à un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967. Le processus de paix israélo-
palestinien reste au point mort.
Dans l'entretien à "The Atlantic", M. Obama a qualifié ses relations avec M. Netanyahu de "très franches, très directes et très honnêtes".
La gestion du dossier nucléaire iranien, déjà périlleuse pour M. Obama, est compliquée encore par le fait qu'il est candidat à sa réélection en novembre. La Maison Blanche s'inquiète d'une "instabilité" en cas d'attaque contre l'Iran qui compromettrait la sécurité des Américains postés dans les pays voisins, l'Irak et l'Afghanistan.
Lors d'une réunion électorale jeudi à New York, M. Obama a qualifié de "sacro-saint" le soutien des Etats-Unis à Israël et évoqué la nécessité d'aider ce pays à maintenir sa "supériorité militaire".
Le président doit s'exprimer dimanche à Washington devant le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis, l'Aipac, face auquel M. Netanyahu est attendu le lendemain.
M. Obama estime que les sanctions, selon lui sans précédent, imposées à la République islamique peuvent encore la dissuader de se doter d'une bombe nucléaire, et assure que l'Iran, qui proteste du caractère pacifique de son programme, n'a pas encore entrepris d'élaborer une telle arme.
Mais il a aussi souligné vendredi qu'en cas d'échec de cette stratégie, une opération militaire restait possible.
"Quand nous disons que nous n'excluons aucun moyen (pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, ndlr), nous le pensons vraiment", a insisté M. Obama dans un entretien publié vendredi par le journal The Atlantic, en citant entre autres "un versant militaire".
"Je pense que le gouvernement israélien reconnaît qu'en tant que président des Etats-Unis, je ne bluffe pas. Pour mener une politique efficace, je ne clame pas sur tous
les toits quelles sont nos intentions exactes" vis-à-vis de l'Iran, a affirmé M. Obama.
Mais il a aussi mis en garde Israël contre toute action prématurée. "Au moment où l'Iran ne bénéficie pas de beaucoup de sympathie, et où son seul allié (la Syrie, ndlr) est en pleine ébullition, voulons-nous une diversion qui permettrait à l'Iran de se présenter en victime?", s'est-il interrogé.
M. Netanyahu, en visite au Canada avant de se rendre aux Etats-Unis, a quant à lui insisté vendredi sur la nécessité de "préserver la liberté d'Israël" de répondre aux menaces de l'Iran. "Tout pays exigerait la même chose", a-t-il ajouté.
M. Obama a pris acte de cette inquiétude.
"Je pense que le Premier ministre a la profonde responsabilité de protéger les Israéliens dans un environnement hostile, et je suis certain qu'il prend en compte l'histoire de l'Holocauste, de l'antisémitisme et des violences contre les juifs depuis plus d'un millénaire quand il réfléchit à ces questions", a-t-il dit dans l'entretien publié vendredi.
"Il est important de reconnaître, toutefois, que le Premier ministre est aussi le dirigeant d'un Etat moderne, qui sait quels sont les coûts de toute action militaire, et d'après nos consultations avec le gouvernement israélien, je pense qu'il prend ces coûts, et les conséquences possibles, très au sérieux", a-t-il ajouté.
MM. Obama et Netanyahu se sont vus pour la dernière fois à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2011. Quatre mois plus tô t, le dirigeant israélien avait infligé
un camouflet à son allié en rejetant face à la presse dans le Bureau ovale son appel à un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967. Le processus de paix israélo-
palestinien reste au point mort.
Dans l'entretien à "The Atlantic", M. Obama a qualifié ses relations avec M. Netanyahu de "très franches, très directes et très honnêtes".
La gestion du dossier nucléaire iranien, déjà périlleuse pour M. Obama, est compliquée encore par le fait qu'il est candidat à sa réélection en novembre. La Maison Blanche s'inquiète d'une "instabilité" en cas d'attaque contre l'Iran qui compromettrait la sécurité des Américains postés dans les pays voisins, l'Irak et l'Afghanistan.
Lors d'une réunion électorale jeudi à New York, M. Obama a qualifié de "sacro-saint" le soutien des Etats-Unis à Israël et évoqué la nécessité d'aider ce pays à maintenir sa "supériorité militaire".
Le président doit s'exprimer dimanche à Washington devant le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis, l'Aipac, face auquel M. Netanyahu est attendu le lendemain.