"La seule solution pour arrêter les vaines actions de l'ennemi est de mener des actes de représailles face au projet d'assassinat des savants iraniens", affirmait en Une le quotidien conservateur Ressalat.
Le quotidien ultraconservateur Kayhan appelait lui aussi l'Iran à mener des opérations de représailles contre Israël.
"Pour les services de renseignements de la République islamique qui mènent depuis 32 ans une guerre totale avec les services de renseignements de l'ennemi (...) l'assassinat de responsables et militaires israéliens est très facile", affirmait Kayhan.
Pour justifier cette demande, le quotidien s'appuie sur les déclarations du chef d'état-major des forces armées israéliennes, le lieutenant général Benny Gantz, qui a affirmé mardi devant le comité des Affaires étrangères du Parlement israélien que "l'année 2012 sera critique pour l'Iran (...) avec des choses non naturelles qui vont se produire".
Pour sa part, le quotidien conservateur Qods accusait aussi les pays occidentaux en titrant en Une: "l'Occident s'est vengé de l'annonce de l'enrichissement à 20% avec l'assassinat d'un savant nucléaire du pays".
Le scientifique Mostafa Ahmadi Roshan, 32 ans, a été tué mercredi dans l'explosion d'une bombe magnétique placée par un motard sur sa voiture, alors qu'il circulait près de l'université Allameh Tabatabai dans l'est de Téhéran.
Le vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi a immédiatement accusé les Etats-Unis et Israël, ennemis jurés de la République islamique d'Iran, qui ont tous deux nié être à l'origine de cet acte.
L'ambassadeur iranien auprès de l'ONU a demandé mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies de condamner "dans les termes les plus forts" l'attentat, en affirmant qu'il y a "des preuves évidentes que certains intérêts étrangers sont derrière ces assassinats" destinés "à perturber le pacifique programme nucléaire iranien".