Au douzième jour de l'offensive lancée par l'Etat hébreu contre les Palestiniens du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza, la diplomatie semble reprendre ses droits et l'activité militaire se ralentir. Tout en persistant dans son refus d'un arrêt de l'offensive contre la bande de Gaza, Israël a accepté, mercredi 7 janvier, l'ouverture d'un couloir humanitaire dans ce territoire palestinien soumis à des bombardements massifs qui ont fait la veille au moins 40 morts dans une école de l'ONU.
Le cabinet du premier ministre, Ehoud Olmert, a annoncé qu'Israël ouvrira un couloir humanitaire "afin de prévenir une crise humanitaire dans la bande de Gaza". Cette mesure a été préconisée par les chefs militaires israéliens trois jours après le début de l'intervention terrestre et alors que Tsahal a réussi à couper le territoire palestinien en deux et à encercler les principales villes de la bande. Ce corridor pourrait être ouvert dès mercredi et il servirait à "l'acheminement de personnes, d'aide alimentaire et de médicaments", a précisé Mark Regev, porte-parole du premier ministre.
Des unités d'infanterie et de blindés israéliens ont évacué, mercredi matin, le secteur de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza,en se retirant du côté israélien de la clôture de sécurité, ont indiqué des témoins palestiniens à l'AFP. Une porte-parole de l'armée a refusé de confirmer ou de démentir ce retrait. Les forces israéliennes avaient pénétré dans le secteur de Khan Younès mardi matin.
Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir mercredi à Jérusalem pour discuter des suites de l'opération militaire, a affirmé Mark Regev. Il s'est refusé à donner le moindre détail sur l'ordre du jour des discussions. La radio publique a, pour sa part, indiqué que les ministres devaient également évoquer la possibilité d'accepter un éventuel accord de cessez-le-feu qui pourrait être élaboré par l'Egypte. La ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, a de son côté affirmé qu'Israël exigeait que tout accord de cessez-le-feu inclue des clauses "permettant d'empêcher le Hamas de se renforcer militairement [dans la bande de Gaza]".
Sur le plan diplomatique, les efforts en vue d'un cessez-le-feu se sont intensifiés. Nicolas Sarkozy a achevé mardi soir sa tournée éclair au Proche-Orient sur une note d'espoir après une ultime étape en Egypte au terme de laquelle son homologue, Hosni Moubarak, a invité les Israéliens à discuter de la sécurité à la frontière palestino-égyptienne. "Le président Moubarak invite sans délai, notamment la partie israélienne, à venir discuter de la question de la sécurité des frontières, peut-être dans les heures qui viennent", a indiqué le président français dans une déclaration conjointe avec Hosni Moubarak, au terme de leur deuxième entretien en quarante-huit heures à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge. "J'ai des éléments très précis qui me permettent de dire qu'une délégation israélienne rencontrera une délégation égyptienne sans délai pour parler de cette question de sécurité", a-t-il ajouté. Selon l'Elysée, "il pourrait y avoir un accord sous quatre à cinq jours sur l'imperméabilité des frontières", et "cela pourrait conduire à un retrait sous huit jours" de l'armée israélienne de la bande de Gaza.
Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé qu'il se rendrait la semaine prochaine en Israël, dans les territoires occupés et dans plusieurs capitales arabes, alors que se multiplient les efforts diplomatiques pour mettre fin à la crise à Gaza. Le Conseil de sécurité de l'ONU a aussi entendu des appels pressants, notamment de la part des pays arabes, à agir en vue d'obtenir la fin du conflit à Gaza. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a demandé au Conseil d'appeler à une "fin immédiate et complète de l'agression israélienne" dans la bande de Gaza et à la levée du "siège suffocant" du territoire.
Son appel a donné le ton d'un débat au niveau ministériel, réuni autour du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays assure ce mois-ci la présidence du Conseil de sécurité. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le ministre britannique des affaires étrangères David Miliband, plusieurs ministres arabes et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ont participé à ce débat d'environ quatre heures, qui était limité aux 15 membres du Conseil et à tous les pays de la région. Mercredi, ce débat doit reprendre, cette fois ouvert à tous les Etats membres de l'ONU qui souhaiteront y participer.
Le Venezuela a ordonné, mardi, l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël à Caracas, en solidarité avec le peuple palestinien et pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza, qualifiée de "génocide" par le président Hugo Chavez. En représailles à l'expulsion de son ambassadeur à Caracas, Israël va expulser le chargé d'affaires vénézuélien, représentant son pays à Tel-Aviv.
Un lourd bilan humain. L'offensive israélienne a coûté la vie à au moins 660 Palestiniens et fait plus de 2 950 blessés depuis son lancement le 27 décembre, selon les services d'urgence palestiniens. Mardi, au 11e jour de l'offensive, 34 roquettes ont été tirées, selon l'armée, depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël, dont l'une pour la première fois tombée à plus de 45 km au nord-est du territoire palestinien, sur Gedera.
L'armée israélienne a fait état, mercredi, dans un communiqué publié à Jérusalem de "la découverte de nombreuses caches d'armes, de roquettes, de bombes artisanales et de tunnels utilisés par les combattants pour tendre des embuscades aux soldats". Elle a ajouté que l'armée de l'air avait attaqué mardi plus de 40 objectifs, notamment des groupes de combattants, un véhicule transportant un lanceur de missile anti-aérien et des tunnels utilisés pour transporter des armes à l'intérieur de la bande de Gaza. Elle a enfin précisé que cinq soldats avaient été blessés mardi.
Le cabinet du premier ministre, Ehoud Olmert, a annoncé qu'Israël ouvrira un couloir humanitaire "afin de prévenir une crise humanitaire dans la bande de Gaza". Cette mesure a été préconisée par les chefs militaires israéliens trois jours après le début de l'intervention terrestre et alors que Tsahal a réussi à couper le territoire palestinien en deux et à encercler les principales villes de la bande. Ce corridor pourrait être ouvert dès mercredi et il servirait à "l'acheminement de personnes, d'aide alimentaire et de médicaments", a précisé Mark Regev, porte-parole du premier ministre.
Des unités d'infanterie et de blindés israéliens ont évacué, mercredi matin, le secteur de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza,en se retirant du côté israélien de la clôture de sécurité, ont indiqué des témoins palestiniens à l'AFP. Une porte-parole de l'armée a refusé de confirmer ou de démentir ce retrait. Les forces israéliennes avaient pénétré dans le secteur de Khan Younès mardi matin.
Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir mercredi à Jérusalem pour discuter des suites de l'opération militaire, a affirmé Mark Regev. Il s'est refusé à donner le moindre détail sur l'ordre du jour des discussions. La radio publique a, pour sa part, indiqué que les ministres devaient également évoquer la possibilité d'accepter un éventuel accord de cessez-le-feu qui pourrait être élaboré par l'Egypte. La ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, a de son côté affirmé qu'Israël exigeait que tout accord de cessez-le-feu inclue des clauses "permettant d'empêcher le Hamas de se renforcer militairement [dans la bande de Gaza]".
Sur le plan diplomatique, les efforts en vue d'un cessez-le-feu se sont intensifiés. Nicolas Sarkozy a achevé mardi soir sa tournée éclair au Proche-Orient sur une note d'espoir après une ultime étape en Egypte au terme de laquelle son homologue, Hosni Moubarak, a invité les Israéliens à discuter de la sécurité à la frontière palestino-égyptienne. "Le président Moubarak invite sans délai, notamment la partie israélienne, à venir discuter de la question de la sécurité des frontières, peut-être dans les heures qui viennent", a indiqué le président français dans une déclaration conjointe avec Hosni Moubarak, au terme de leur deuxième entretien en quarante-huit heures à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge. "J'ai des éléments très précis qui me permettent de dire qu'une délégation israélienne rencontrera une délégation égyptienne sans délai pour parler de cette question de sécurité", a-t-il ajouté. Selon l'Elysée, "il pourrait y avoir un accord sous quatre à cinq jours sur l'imperméabilité des frontières", et "cela pourrait conduire à un retrait sous huit jours" de l'armée israélienne de la bande de Gaza.
Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé qu'il se rendrait la semaine prochaine en Israël, dans les territoires occupés et dans plusieurs capitales arabes, alors que se multiplient les efforts diplomatiques pour mettre fin à la crise à Gaza. Le Conseil de sécurité de l'ONU a aussi entendu des appels pressants, notamment de la part des pays arabes, à agir en vue d'obtenir la fin du conflit à Gaza. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a demandé au Conseil d'appeler à une "fin immédiate et complète de l'agression israélienne" dans la bande de Gaza et à la levée du "siège suffocant" du territoire.
Son appel a donné le ton d'un débat au niveau ministériel, réuni autour du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays assure ce mois-ci la présidence du Conseil de sécurité. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le ministre britannique des affaires étrangères David Miliband, plusieurs ministres arabes et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ont participé à ce débat d'environ quatre heures, qui était limité aux 15 membres du Conseil et à tous les pays de la région. Mercredi, ce débat doit reprendre, cette fois ouvert à tous les Etats membres de l'ONU qui souhaiteront y participer.
Le Venezuela a ordonné, mardi, l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël à Caracas, en solidarité avec le peuple palestinien et pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza, qualifiée de "génocide" par le président Hugo Chavez. En représailles à l'expulsion de son ambassadeur à Caracas, Israël va expulser le chargé d'affaires vénézuélien, représentant son pays à Tel-Aviv.
Un lourd bilan humain. L'offensive israélienne a coûté la vie à au moins 660 Palestiniens et fait plus de 2 950 blessés depuis son lancement le 27 décembre, selon les services d'urgence palestiniens. Mardi, au 11e jour de l'offensive, 34 roquettes ont été tirées, selon l'armée, depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël, dont l'une pour la première fois tombée à plus de 45 km au nord-est du territoire palestinien, sur Gedera.
L'armée israélienne a fait état, mercredi, dans un communiqué publié à Jérusalem de "la découverte de nombreuses caches d'armes, de roquettes, de bombes artisanales et de tunnels utilisés par les combattants pour tendre des embuscades aux soldats". Elle a ajouté que l'armée de l'air avait attaqué mardi plus de 40 objectifs, notamment des groupes de combattants, un véhicule transportant un lanceur de missile anti-aérien et des tunnels utilisés pour transporter des armes à l'intérieur de la bande de Gaza. Elle a enfin précisé que cinq soldats avaient été blessés mardi.