"Nous avons des documents qui nous arrivent des Etats-Unis et nous permettent de présenter une demande de révision", a annoncé devant la presse le Cavaliere, définitivement condamné le 1er août à quatre ans de prison - dont trois déjà amnistiés - dans le cadre du procès Médiaset pour fraude fiscale.
Le magnat des médias s'est déclaré prêt à présenter "douze témoignages, dont sept complètement nouveaux".
Après quasiment 20 ans de présence au Parlement, M. Berlusconi, 77 ans, s'achemine vers son exclusion du Sénat en vertu d'une loi votée en 2012 pour assainir la politique italienne qui prévoit l'expulsion pour six ans et l'inéligibilité des parlementaires condamnés à de la prison.
Le couperet devrait tomber mercredi lors d'un vote au Sénat, où une majorité de sénateurs - de gauche et du Mouvement 5 étoiles - sont favorables à cette expulsion.
"Je vous demande de prendre votre décision en toute conscience, non pas par rapport à moi mais par respect pour la démocratie", a lancé le Cavaliere, apparemment fatigué mais déterminé, dans une lettre à l'adresse de ses adversaires. "Ne prenez pas une décision dont vous aurez honte devant vos enfants".
Pour James Waltson, professeur de sciences politiques à l'Université américaine de Rome, "il est fort probable que le vote ira de l'avant, même si l'entourage de Berlusconi utilise tous les moyens tactiques pour le retarder". "Et si le vote a lieu, il sera expulsé", a analysé cet expert pour l'AFP.
Plus modéré qu'à l'accoutumée, le Cavaliere n'a toutefois pas répété qu'il apparentait un tel vote à "un coup d'Etat", ni mis en cause le président Giorgio Napolitano dont il espérait une grâce.
Rôle politique
Mais ce "vote dramatique, moment historique qui marquera le parcours de la législature" selon le Corriere della Sera, ne devrait pas entraîner dans l'immédiat de crise politique déstabilisante pour le pays en pleine récession.
Car le Peuple de la liberté (PDL) du Cavaliere s'est scindé il y a une semaine en deux parties. D'un côté, Forza Italia, recréé par Silvio Berlusconi, qui regroupe les "faucons" et pourrait entrer formellement dans l'opposition lors du vote de la loi budgétaire en début de semaine.
Et de l'autre, le Nouveau centre droit (NCD), avec les modérés menés par l'ancien dauphin du Cavaliere, Angelino Alfano, vice-Premier ministre, qui souhaitent le maintien du gouvernement de coalition gauche-droite d'Enrico Letta. Leurs voix, ajoutées à celles de la gauche, suffisent à assurer une majorité parlementaire.
Même exclu du Parlement, M. Berlusconi continuera à jouer un rôle politique. Selon lui, la droite emporterait 24% des suffrages en cas d'élections anticipées, "deux points de plus que le centre gauche".
Mais le doute subsiste sur les conséquences judiciaires de sa déchéance.
Déjà privé de passeport depuis sa condamnation, il a demandé à effectuer sa peine sous forme de travaux d'intérêt général, dont les modalités ne seront fixées que dans plusieurs mois.
Mais il est sous le coup d'autres procès. Notamment le Rubygate dans lequel il a été condamné à sept ans de prison en juin pour abus de pouvoir et prostitution de mineure, peine suspendue car il a fait appel. Ou celui pour corruption de sénateur qui débutera le 11 février.
Il risque aussi d'être poursuivi pour corruption de témoins.
Malgré son âge, qui devrait le mettre à l'abri d'une éventuelle incarcération, les rumeurs courent sur une possible détention. Un quotidien a avancé que la Russie pourrait lui fournir un passeport diplomatique pour qu'il puisse s'envoler pour Moscou. Interrogé à ce sujet, M. Berlusconi a confirmé dans un sourire que son vieil ami le président russe Vladimir Poutine le rejoindrait dans la soirée de lundi, après avoir rencontré le pape François et le président Napolitano. Mais il rejeté toute éventualité d'exil : "je suis italien à 100%".
Le magnat des médias s'est déclaré prêt à présenter "douze témoignages, dont sept complètement nouveaux".
Après quasiment 20 ans de présence au Parlement, M. Berlusconi, 77 ans, s'achemine vers son exclusion du Sénat en vertu d'une loi votée en 2012 pour assainir la politique italienne qui prévoit l'expulsion pour six ans et l'inéligibilité des parlementaires condamnés à de la prison.
Le couperet devrait tomber mercredi lors d'un vote au Sénat, où une majorité de sénateurs - de gauche et du Mouvement 5 étoiles - sont favorables à cette expulsion.
"Je vous demande de prendre votre décision en toute conscience, non pas par rapport à moi mais par respect pour la démocratie", a lancé le Cavaliere, apparemment fatigué mais déterminé, dans une lettre à l'adresse de ses adversaires. "Ne prenez pas une décision dont vous aurez honte devant vos enfants".
Pour James Waltson, professeur de sciences politiques à l'Université américaine de Rome, "il est fort probable que le vote ira de l'avant, même si l'entourage de Berlusconi utilise tous les moyens tactiques pour le retarder". "Et si le vote a lieu, il sera expulsé", a analysé cet expert pour l'AFP.
Plus modéré qu'à l'accoutumée, le Cavaliere n'a toutefois pas répété qu'il apparentait un tel vote à "un coup d'Etat", ni mis en cause le président Giorgio Napolitano dont il espérait une grâce.
Rôle politique
Mais ce "vote dramatique, moment historique qui marquera le parcours de la législature" selon le Corriere della Sera, ne devrait pas entraîner dans l'immédiat de crise politique déstabilisante pour le pays en pleine récession.
Car le Peuple de la liberté (PDL) du Cavaliere s'est scindé il y a une semaine en deux parties. D'un côté, Forza Italia, recréé par Silvio Berlusconi, qui regroupe les "faucons" et pourrait entrer formellement dans l'opposition lors du vote de la loi budgétaire en début de semaine.
Et de l'autre, le Nouveau centre droit (NCD), avec les modérés menés par l'ancien dauphin du Cavaliere, Angelino Alfano, vice-Premier ministre, qui souhaitent le maintien du gouvernement de coalition gauche-droite d'Enrico Letta. Leurs voix, ajoutées à celles de la gauche, suffisent à assurer une majorité parlementaire.
Même exclu du Parlement, M. Berlusconi continuera à jouer un rôle politique. Selon lui, la droite emporterait 24% des suffrages en cas d'élections anticipées, "deux points de plus que le centre gauche".
Mais le doute subsiste sur les conséquences judiciaires de sa déchéance.
Déjà privé de passeport depuis sa condamnation, il a demandé à effectuer sa peine sous forme de travaux d'intérêt général, dont les modalités ne seront fixées que dans plusieurs mois.
Mais il est sous le coup d'autres procès. Notamment le Rubygate dans lequel il a été condamné à sept ans de prison en juin pour abus de pouvoir et prostitution de mineure, peine suspendue car il a fait appel. Ou celui pour corruption de sénateur qui débutera le 11 février.
Il risque aussi d'être poursuivi pour corruption de témoins.
Malgré son âge, qui devrait le mettre à l'abri d'une éventuelle incarcération, les rumeurs courent sur une possible détention. Un quotidien a avancé que la Russie pourrait lui fournir un passeport diplomatique pour qu'il puisse s'envoler pour Moscou. Interrogé à ce sujet, M. Berlusconi a confirmé dans un sourire que son vieil ami le président russe Vladimir Poutine le rejoindrait dans la soirée de lundi, après avoir rencontré le pape François et le président Napolitano. Mais il rejeté toute éventualité d'exil : "je suis italien à 100%".