"Le gouvernement est en danger", affirme vendredi en première page le quotidien romain Il Messaggero. "Le gouvernement est désormais un mort qui marche", résume de façon imagée le journal Il Fatto quotidiano.
"La question sur ce qui va se passer maintenant est omniprésente dans les milieux politiques, mais elle reste pour le moment sans réponse", relativise cependant aussitôt l'éditorialiste du Messaggero, Carlo Fusi.
Étant donné que Berlusconi ne pourra pas se présenter aux élections durant six ans du fait de sa condamnation, il aurait plutôt intérêt à conserver son siège de sénateur jusqu'au terme normal de la législature (2018) et éviter des élections anticipées causées par une éventuelle chute du gouvernement.
Jusqu'ici, il a d'ailleurs privilégié l'apaisement, tentant de calmer les faucons de son parti, prompts à agiter le chiffon rouge des démissions en masse du gouvernement. "Les affaires judiciaires de Silvio Berlusconi ne seront pas un problème pour le gouvernement", a rassuré Mara Carfagna, une figure modérée de son parti.
Si le Cavaliere décide de "sauver le gouvernement", alors il se sera "déchargé de manière rusée sur le PD (Parti démocratique, gauche) de la responsabilité de continuer à coopérer avec un allié de droite dirigé par un repris de justice", observe Marcello Sorgi, éditorialiste du quotidien modéré La Stampa.
L'aile gauche du PD rechigne en effet à prolonger cette alliance contre nature. "Il n'est pas possible d'imaginer que le PD puisse rester allié du parti de Silvio Berlusconi", a ainsi réagi Nichi Vendola, chef du petit parti de gauche Sinistra e Liberta (SEL), proche du PD.
Le président du Conseil, le démocrate de gauche Enrico Letta, a lancé dès jeudi soir un appel à l'apaisement dans une phase économique critique pour l'Italie: "pour le bien du pays, il est nécessaire maintenant que, y compris dans le cadre du légitime débat interne aux forces politiques, prévale un climat de sérénité".
Au-delà du gouvernement, c'est aussi l'avenir politique du Cavaliere qui est désormais en jeu. "La condamnation met l'ex-chef du gouvernement en marge de la vie parlementaire en attendant de le voir exclu complètement. A partir d'aujourd'hui, nous entrons dans l'Italie post-berlusconienne", commente Stefano Folli dans les colonnes du quotidien des milieux d'affaires Il Sole-24 Ore.
Condamné à quatre ans de prison dont trois couverts par une amnistie, il ne sera pas incarcéré en raison de son âge (76 ans) mais devra choisir à la mi-octobre entre l'assignation à résidence et les travaux d'intérêt social.
"Son ère est achevée", estime Marcello Sorgi. "Il doit prendre acte que la Cour suprême a écrit le mot +fin+ et gérer au mieux sa sortie de scène". "La question n'est pas de savoir si Berlusconi décidera de sortir de scène, ni quand, mais comment", conclut-il.
Il convient cependant de rester prudent: la fin de Berlusconi, éternel phénix de la politique italienne, a été annoncée plus d'une fois depuis son entrée en politique en 1994, mais il est toujours parvenu à rebondir.
"Ceux qui croient que cette histoire est finie ou proche de sa fin se trompent", met d'ailleurs en garde Giovanni Orsina, professeur de Sciences politiques à l'université LUISS de Rome.
"Il est vrai que nous sommes maintenant beaucoup plus proches de la fin du berlusconisme. Mais sa fin sera encore longue et elle risque d'être sanglante en termes politiques et institutionnels", conclut-il.
Bien que visiblement éprouvé, Berlusconi s'est montré combattif dans un message vidéo diffusé jeudi soir: "Nous devons continuer à combattre, à faire de la politique", a-t-il affirmé.
Sur le front judiciaire, il doit encore gérer une autre affaire explosive: en juin, il a été condamné à sept ans de prison et à l'interdiction à vie d'exercer un mandat public pour abus de pouvoir et prostitution de mineure dans l'affaire Rubygate, mais il a interjeté appel de ce jugement.
"La question sur ce qui va se passer maintenant est omniprésente dans les milieux politiques, mais elle reste pour le moment sans réponse", relativise cependant aussitôt l'éditorialiste du Messaggero, Carlo Fusi.
Étant donné que Berlusconi ne pourra pas se présenter aux élections durant six ans du fait de sa condamnation, il aurait plutôt intérêt à conserver son siège de sénateur jusqu'au terme normal de la législature (2018) et éviter des élections anticipées causées par une éventuelle chute du gouvernement.
Jusqu'ici, il a d'ailleurs privilégié l'apaisement, tentant de calmer les faucons de son parti, prompts à agiter le chiffon rouge des démissions en masse du gouvernement. "Les affaires judiciaires de Silvio Berlusconi ne seront pas un problème pour le gouvernement", a rassuré Mara Carfagna, une figure modérée de son parti.
Si le Cavaliere décide de "sauver le gouvernement", alors il se sera "déchargé de manière rusée sur le PD (Parti démocratique, gauche) de la responsabilité de continuer à coopérer avec un allié de droite dirigé par un repris de justice", observe Marcello Sorgi, éditorialiste du quotidien modéré La Stampa.
L'aile gauche du PD rechigne en effet à prolonger cette alliance contre nature. "Il n'est pas possible d'imaginer que le PD puisse rester allié du parti de Silvio Berlusconi", a ainsi réagi Nichi Vendola, chef du petit parti de gauche Sinistra e Liberta (SEL), proche du PD.
Le président du Conseil, le démocrate de gauche Enrico Letta, a lancé dès jeudi soir un appel à l'apaisement dans une phase économique critique pour l'Italie: "pour le bien du pays, il est nécessaire maintenant que, y compris dans le cadre du légitime débat interne aux forces politiques, prévale un climat de sérénité".
Au-delà du gouvernement, c'est aussi l'avenir politique du Cavaliere qui est désormais en jeu. "La condamnation met l'ex-chef du gouvernement en marge de la vie parlementaire en attendant de le voir exclu complètement. A partir d'aujourd'hui, nous entrons dans l'Italie post-berlusconienne", commente Stefano Folli dans les colonnes du quotidien des milieux d'affaires Il Sole-24 Ore.
Condamné à quatre ans de prison dont trois couverts par une amnistie, il ne sera pas incarcéré en raison de son âge (76 ans) mais devra choisir à la mi-octobre entre l'assignation à résidence et les travaux d'intérêt social.
"Son ère est achevée", estime Marcello Sorgi. "Il doit prendre acte que la Cour suprême a écrit le mot +fin+ et gérer au mieux sa sortie de scène". "La question n'est pas de savoir si Berlusconi décidera de sortir de scène, ni quand, mais comment", conclut-il.
Il convient cependant de rester prudent: la fin de Berlusconi, éternel phénix de la politique italienne, a été annoncée plus d'une fois depuis son entrée en politique en 1994, mais il est toujours parvenu à rebondir.
"Ceux qui croient que cette histoire est finie ou proche de sa fin se trompent", met d'ailleurs en garde Giovanni Orsina, professeur de Sciences politiques à l'université LUISS de Rome.
"Il est vrai que nous sommes maintenant beaucoup plus proches de la fin du berlusconisme. Mais sa fin sera encore longue et elle risque d'être sanglante en termes politiques et institutionnels", conclut-il.
Bien que visiblement éprouvé, Berlusconi s'est montré combattif dans un message vidéo diffusé jeudi soir: "Nous devons continuer à combattre, à faire de la politique", a-t-il affirmé.
Sur le front judiciaire, il doit encore gérer une autre affaire explosive: en juin, il a été condamné à sept ans de prison et à l'interdiction à vie d'exercer un mandat public pour abus de pouvoir et prostitution de mineure dans l'affaire Rubygate, mais il a interjeté appel de ce jugement.