Ses confidences interviennent au moment où un ancien maître d'écurie est jugé pour la mort de son apprenti sous les coups.
"Quand vous me voyez maintenant, j'ai l'air heureux, mais à ce moment-là, je pleurais tous les jours", a avoué Hakuho, 24 ans, un colosse de 1,92 mètre et 154 kg, l'un des plus grands combattants de cette lutte à mains nues nippone.
Le bizutage et les punitions physiques constituent un non-dit dans le milieu, mais Hakuho a osé décrire les violences dont il a été victime de la part de ses aînés, lors de son apprentissage à son arrivée au Japon à l'âge de 15 ans.
Certaines séances de tabassage pouvaient durer jusqu'à 45 minutes, a-t-il assuré lors d'une conférence de presse. "Les 20 premières minutes sont incroyablement douloureuses, mais après (...), même si vous continuez à être frappé, vous sentez moins la douleur", a-t-il raconté, choisissant ses mots avec précaution.
"Bien sûr, je pleurais. Et quand mon aîné me disait +C'est pour ton bien+, je pleurais encore plus", a confié Hakuho ("le grand oiseau blanc"), l'un des deux yokozuna ("grand champion") actuellement en activité au Japon, le grade le plus élevé de la stricte hiérarchie du sumo.
Il a remporté en mars son 10e tournoi en alignant le score parfait de 15 victoires, aucune défaite, et tient régulièrement tête à son rival, l'autre yokozuna Asashoryu, lui aussi mongol.
Sa confession éclaire les drames vécus par de jeunes sumotoris, "dressés" par la violence et les coups dans l'anonymat des salles d'entraînement, avant d'accéder pour quelques élus à la notoriété.
Crise des vocations
En juin 2007, la mort de l'élève Takashi Saito, 17 ans, avait révélé à un public nippon effaré les coulisses d'un sport deux fois millénaire et symbole de vertu dans l'archipel.
Frappé par son maître à coups de bouteille et par trois sumotoris plus âgés armés de battes de base-ball, l'apprenti avait succombé à un arrêt cardiaque.
Exclu de l'association du sumo, l'ancien maître Junichi Yamamoto est jugé pour avoir ordonné cette séance de "bizutage". Le procureur a requis mardi sept ans de prison à son encontre.
Les trois "aînés" ont déjà été condamnés à de simples peines de prison avec sursis, le juge ayant estimé qu'ils n'avaient fait qu'obéir aux ordres du maître "qui imposait son pouvoir absolu sur l'écurie où des châtiments corporels étaient fréquents".
En mai 2008, une nouvelle affaire avait éclaté à propos de la "punition" infligée à un jeune de 18 ans, à coups de canne en bambou, par un maître et deux aînés. L'Association japonaise du sumo les avait sanctionnés, mais sans porter plainte auprès de la police.
Ces scandales, combinés à ceux sur la consommation de cannabis par des lutteurs ou sur des soupçons de matches truqués, ont terni l'image de ce sport.
Quelques lutteurs populaires sont certes apparus ces dernières années, comme le souriant Bulgare Kotooshu ou un autre Mongol à la technique ébouriffante, Harumafuji, mais le sumo subit une crise des vocations, et souffre désormais d'un relatif désintérêt du public.
"Quand vous me voyez maintenant, j'ai l'air heureux, mais à ce moment-là, je pleurais tous les jours", a avoué Hakuho, 24 ans, un colosse de 1,92 mètre et 154 kg, l'un des plus grands combattants de cette lutte à mains nues nippone.
Le bizutage et les punitions physiques constituent un non-dit dans le milieu, mais Hakuho a osé décrire les violences dont il a été victime de la part de ses aînés, lors de son apprentissage à son arrivée au Japon à l'âge de 15 ans.
Certaines séances de tabassage pouvaient durer jusqu'à 45 minutes, a-t-il assuré lors d'une conférence de presse. "Les 20 premières minutes sont incroyablement douloureuses, mais après (...), même si vous continuez à être frappé, vous sentez moins la douleur", a-t-il raconté, choisissant ses mots avec précaution.
"Bien sûr, je pleurais. Et quand mon aîné me disait +C'est pour ton bien+, je pleurais encore plus", a confié Hakuho ("le grand oiseau blanc"), l'un des deux yokozuna ("grand champion") actuellement en activité au Japon, le grade le plus élevé de la stricte hiérarchie du sumo.
Il a remporté en mars son 10e tournoi en alignant le score parfait de 15 victoires, aucune défaite, et tient régulièrement tête à son rival, l'autre yokozuna Asashoryu, lui aussi mongol.
Sa confession éclaire les drames vécus par de jeunes sumotoris, "dressés" par la violence et les coups dans l'anonymat des salles d'entraînement, avant d'accéder pour quelques élus à la notoriété.
Crise des vocations
En juin 2007, la mort de l'élève Takashi Saito, 17 ans, avait révélé à un public nippon effaré les coulisses d'un sport deux fois millénaire et symbole de vertu dans l'archipel.
Frappé par son maître à coups de bouteille et par trois sumotoris plus âgés armés de battes de base-ball, l'apprenti avait succombé à un arrêt cardiaque.
Exclu de l'association du sumo, l'ancien maître Junichi Yamamoto est jugé pour avoir ordonné cette séance de "bizutage". Le procureur a requis mardi sept ans de prison à son encontre.
Les trois "aînés" ont déjà été condamnés à de simples peines de prison avec sursis, le juge ayant estimé qu'ils n'avaient fait qu'obéir aux ordres du maître "qui imposait son pouvoir absolu sur l'écurie où des châtiments corporels étaient fréquents".
En mai 2008, une nouvelle affaire avait éclaté à propos de la "punition" infligée à un jeune de 18 ans, à coups de canne en bambou, par un maître et deux aînés. L'Association japonaise du sumo les avait sanctionnés, mais sans porter plainte auprès de la police.
Ces scandales, combinés à ceux sur la consommation de cannabis par des lutteurs ou sur des soupçons de matches truqués, ont terni l'image de ce sport.
Quelques lutteurs populaires sont certes apparus ces dernières années, comme le souriant Bulgare Kotooshu ou un autre Mongol à la technique ébouriffante, Harumafuji, mais le sumo subit une crise des vocations, et souffre désormais d'un relatif désintérêt du public.