Yukio Hatoyama
Hatoyama, 62 ans, a été élu par 327 des 480 députés japonais, face à Masatoshi Wakabayashi, le candidat du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite), relégué dans l'opposition.
Le Sénat a ensuite confirmé l'investiture du président du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche), grand vainqueur des législatives du 30 août.
Souriant, le nouveau Premier ministre s'est profondément incliné devant les parlementaires sous un tonnerre d'applaudissements.
"Immédiatement après avoir été investi Premier ministre, j'ai senti une grande excitation face au changement historique, mais également le poids de ma responsabilité", a déclaré M. Hatoyama lors d'une conférence de presse.
"Nous avons perçu la douleur et la colère des citoyens et nous devons y répondre", a souligné M. Hatoyama. Il a ajouté vouloir "construire un pouvoir politique totalement dédié aux citoyens".
M. Hatoyama a annoncé dans la foulée la composition de son équipe, avant de prêter serment devant l'Empereur.
Hirohisa Fujii, un ancien haut fonctionnaire de 77 ans, est le nouveau ministre des Finances, un poste clé pour l'ambitieux programme budgétaire du PDJ, qui prévoit de tailler dans les coûteux travaux publics, et de rationaliser et décentraliser la puissante administration nippone.
M. Hatoyama a confié les Affaires étrangères à Katsuya Okada, qui devrait tenter d'affermir la diplomatie japonaise, de prendre davantage d'indépendance vis-à-vis de l'allié américain et se rapprocher des voisins asiatiques, Chine en tête.
"Je veux construire une relation de confiance avec M. (Barack) Obama", a assuré M. Hatoyama. Mais il a ajouté vouloir également "un échange de points de vue" et "un peu de temps pour débattre" avec le président américain.
Une figure de l'aile gauche du parti, Naoto Kan, a hérité du nouveau Bureau de la Stratégie d'Etat, un rouage essentiel dans le projet du parti de redonner aux élus le rôle dirigeant souvent tenu par la bureaucratie.
Akira Nagatsuma va diriger le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales. Il devrait orchestrer la création d'un salaire minimum national et l'interdiction de l'interim dans les usines promis pendant la campagne.
Le PDJ espère redonner confiance aux Japonais pour les pousser à consommer, afin de relancer la machine économique, et leur donner envie d'enfanter, dans un pays en crise démographique.
Deux chefs de mouvements alliés du PDJ, le Parti Social-Démocrate (gauche) et le Nouveau Parti du Peuple (NPP, droite), ont aussi intégré le gouvernement.
Le dirigeant du NPP Shizuka Kamei pourrait faire des étincelles aux Services financiers, où il sera chargé de stopper le processus de privatisation de la poste, un legs de l'ancien Premier ministre libéral Junichiro Koizumi (2001-2006) auquel il s'était vigoureusement opposé.
"C'est le début d'une nouvelle ère", a déclaré à l'AFP Hidekazu Kawai, professeur de sciences politiques à l'université Gakushuin. "Mais cela ne veut pas dire que le public est euphorique, car les électeurs étaient surtout mécontents du PLD. Ils vont observer avec attention si le PDJ peut réaliser son programme."
M. Hatoyama succède au conservateur Taro Aso, qui a démissionné mercredi matin avec tout son gouvernement après un peu moins d'un an au pouvoir.
Le Sénat a ensuite confirmé l'investiture du président du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche), grand vainqueur des législatives du 30 août.
Souriant, le nouveau Premier ministre s'est profondément incliné devant les parlementaires sous un tonnerre d'applaudissements.
"Immédiatement après avoir été investi Premier ministre, j'ai senti une grande excitation face au changement historique, mais également le poids de ma responsabilité", a déclaré M. Hatoyama lors d'une conférence de presse.
"Nous avons perçu la douleur et la colère des citoyens et nous devons y répondre", a souligné M. Hatoyama. Il a ajouté vouloir "construire un pouvoir politique totalement dédié aux citoyens".
M. Hatoyama a annoncé dans la foulée la composition de son équipe, avant de prêter serment devant l'Empereur.
Hirohisa Fujii, un ancien haut fonctionnaire de 77 ans, est le nouveau ministre des Finances, un poste clé pour l'ambitieux programme budgétaire du PDJ, qui prévoit de tailler dans les coûteux travaux publics, et de rationaliser et décentraliser la puissante administration nippone.
M. Hatoyama a confié les Affaires étrangères à Katsuya Okada, qui devrait tenter d'affermir la diplomatie japonaise, de prendre davantage d'indépendance vis-à-vis de l'allié américain et se rapprocher des voisins asiatiques, Chine en tête.
"Je veux construire une relation de confiance avec M. (Barack) Obama", a assuré M. Hatoyama. Mais il a ajouté vouloir également "un échange de points de vue" et "un peu de temps pour débattre" avec le président américain.
Une figure de l'aile gauche du parti, Naoto Kan, a hérité du nouveau Bureau de la Stratégie d'Etat, un rouage essentiel dans le projet du parti de redonner aux élus le rôle dirigeant souvent tenu par la bureaucratie.
Akira Nagatsuma va diriger le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales. Il devrait orchestrer la création d'un salaire minimum national et l'interdiction de l'interim dans les usines promis pendant la campagne.
Le PDJ espère redonner confiance aux Japonais pour les pousser à consommer, afin de relancer la machine économique, et leur donner envie d'enfanter, dans un pays en crise démographique.
Deux chefs de mouvements alliés du PDJ, le Parti Social-Démocrate (gauche) et le Nouveau Parti du Peuple (NPP, droite), ont aussi intégré le gouvernement.
Le dirigeant du NPP Shizuka Kamei pourrait faire des étincelles aux Services financiers, où il sera chargé de stopper le processus de privatisation de la poste, un legs de l'ancien Premier ministre libéral Junichiro Koizumi (2001-2006) auquel il s'était vigoureusement opposé.
"C'est le début d'une nouvelle ère", a déclaré à l'AFP Hidekazu Kawai, professeur de sciences politiques à l'université Gakushuin. "Mais cela ne veut pas dire que le public est euphorique, car les électeurs étaient surtout mécontents du PLD. Ils vont observer avec attention si le PDJ peut réaliser son programme."
M. Hatoyama succède au conservateur Taro Aso, qui a démissionné mercredi matin avec tout son gouvernement après un peu moins d'un an au pouvoir.