Kenya : l'accord de partage du pouvoir a un an


Mardi 3 Mars 2009 - 10:34
BBCAfrique


Les Kenyans ont observé une minute de silence à 13 heures, heures locales, un an après l'accord sur la formation d'un gouvernement de coalition qui a mis fin aux violences post-électorales. 1300 personnes sont mortes et au moins 350 000 personnes avaient perdu leurs habitations. 3 000 femmes avaient été violées.


Kenya : l'accord de partage du pouvoir a un an
Sous la pression de la communauté internationale et grâce a la médiation de l'ancien secrétaire général des Nations unies Koffi Annan, le président Mwai Kibaki et le dirigeant du parti démocratique orange Raïla Odinga, s'étaient finalement mis d'accord sur la répartition des postes ministériels.
C'est déjà un succès que le gouvernement de coalition ait tenu, estime la plupart des observateurs.
Mais alors que des millions de gens sont menacés de famine, les Kényans dans leur ensemble pensent que leur gouvernement n'a presque rien fait pour s'attaquer aux problèmes de fond qui expliquent les violences qui ont éclaté lors de la contestation des résultats de la présidentielle de décembre 2007.
"Ils dénoncent la corruption, parlent du chômage, mais ils ne font rien pour changer les choses", affirme Isaac Kimondi, un guide touristique.
Ce que conteste, Alfred Mutua, porte parole du gouvernement qui cite à l'actif du gouvernement:
la suppression des frais de scolarité dans les établissements secondaires d'Etat, l'amélioration du réseau routier et un nouveau programme de formation professionnelle des jeunes.
La Commission électorale, qui était complètement discréditée, a été dissoute.
Cependant la nouvelle loi électorale n'est toujours pas votée.
Le parlement a fini par adopter la loi sur la Vérité, Justice et Réconciliation, pour enquêter sur les violences et juger leurs auteurs.
Les critiques assurent que rien n'a été fait pour apaiser les tensions ethniques, sur la redistribution des terres, contre l'impunité, pour lutter contre la pauvreté et la corruption, tous ces facteurs ayant contribué aux violences meurtrières.
Si le tribunal pour juger les principaux responsables parmi lesquels une dizaine de personnalités politiques, n'est toujours pas mis en place d'ici deux mois, le magistrat auteur du rapport s'est engagé à transmettre ces noms à la Cour pénale internationale de la Haye avec le risque que les procès s'éternisent.


           

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