L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences : le capital humain au service de l’économie nationale


Samedi 28 Juillet 2012 - 14:45
Centre d’Etudes Internationales


La logique mondialiste qui anime les marchés des biens et des services et l’apparition de plusieurs modèles économiques concurrents poussent chaque Etat à repenser, constamment, sa politique de l’emploi en vue de se mettre au diapason des économies développées. Il s’agit, ici, de concilier deux déterminants majeurs de la cohésion sociale. D’un côté, l’édification d’une économie nationale forte, prospère et concurrentielle, et de l’autre, le maintien des équilibres sociaux à travers la résolution de la problématique de l’emploi. Ainsi, l’adoption de nouvelles méthodes de régulation du marché du travail devient un enjeu majeur pour ces économies qui cherchent à se trouver une place dans un monde de plus en plus globalisé. Au centre de cette logique proactive, l’on trouve le capital humain. Celui-ci est reconnu comme le principal moteur de croissance de toute économie, et ce, quel que soit son degré de développement.


L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences : le capital humain au service de l’économie nationale
Soucieux de s’inscrire dans le cadre d’une économie mondiale en constante mutation, le Maroc a parié sur le développement de ses ressources humaines pour en faire un atout. En effet, pour accompagner les différents chantiers stratégiques initiés par Sa Majesté le roi Mohammed VI, une politique économique volontariste a été amorcée par les pouvoirs publics faisant de la promotion de l’emploi au profit des jeunes, qui constituent, notons-le, la composante majoritaire de la population marocaine, un pilier incontournable de la mise à niveau globale de l’économie nationale. Sans nul doute, l’investissement dans le capital humain constitue un enjeu majeur du projet sociétal voulu et initié par le souverain. Les efforts consentis au cours de la décennie écoulée commencent à produire des effets positifs, puisque le Maroc dispose de plus en plus de cadres qualifiés et engagés en mesure de participer au développement global du pays.

Certainement, les énergies vives du pays, notamment les jeunes, ne pouvaient restées à l’écart de la dynamique développementaliste engagée depuis l’avènement du nouveau règne. Puisque le manque d’emploi et de perspectives est en mesure de produire des réactions « nihilistes » en l’absence de tout espoir. Pour remédier à cette situation, l’Etat a adopté un certain nombre de mesures qui, au vu des résultats, s’affirment efficaces. Parmi les réalisations, une Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), a été instituée par la loi 51/99 et promulguée par le Dahir n°1-00-220 du 5 juin 2000. L’ANAPEC est un établissement public de service, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle se positionne comme une interface entre, d’une part, les recruteurs, qu’ils relèvent du secteur privé ou du secteur public, et de l’autre, les chercheurs d’emploi.

La promotion de l’emploi est donc une mission stratégique dont doit se prévaloir l’ANAPEC. Pour ce faire, l’institution dispose d’un réseau d’agences en contact direct et constant avec le public ciblé. L’on dénombre actuellement 24 agences couvrant le territoire national.

Loin de se confiner dans une position passive, l’agence de promotion de l’emploi ne se limite pas à la publication viscérale des formulaires d’offres et de demandes de travail. Elle se positionne, plutôt, comme une cellule de formation mise à la disposition des chercheurs d’emploi, les aidant à se découvrir et à mettre en valeur leurs atouts. De même, son action consiste à assister les établissements désireux de qualifier leur personnel. Globalement, l’on peut décliner les missions de l’ANAPEC en cinq points cardinaux que sont :

    Premièrement, l’exploration des offres d’emploi auprès des employeurs et leur centralisation.

    Deuxièmement, l’accueil et l’orientation des chercheurs d’emploi.

    Troisièmement, l’information et la sensibilisation des jeunes entrepreneurs pour la réalisation de leurs propres projets.

    Quatrièmement, l’assistance et le conseil des employeurs dans la définition de leurs besoins en matière de ressources humaines.

    Cinquièmement, la mise en œuvre des programmes de reconversion et de formation continue.

Le troisième objectif est en effet d’une importance capitale, puisque, outre son rôle de facilitatrice en matière de recherche d’emploi, l’ANAPEC vise, à travers ses programmes, à permettre aux diplômés-chômeurs de s’auto-employer et de s’affirmer sur le marché du travail en passant  par d’autres circuits outre que classiques. Nous nous référons ici à l’encouragement de l’initiative privée et à la promotion des Petites et Moyennes entreprises (PME), véritables matrices de l’économie nationale. Dans cette perspective, et pour atteindre de meilleurs résultats en matière d’emploi des jeunes, l'ANAPEC a mis en place trois programmes spécifiques en l’occurrence, moukawalati, taehil et idmaje. Le portail de l’agence, www.anapec.org, très structuré, permet à tout chercheur d’emploi d’accéder facilement à l’information recherchée. Pourvu que la volonté existe.

Somme toute, l’ANAPEC réside parmi les différentes mesures adoptées par l’Etat marocain en vue de remédier à la crise de l’emploi. Le bilan des années de travail de cette agence est très satisfaisant et la recherche d’autres solutions innovantes est ininterrompue. Si l’on combine ces mesures tierces au nombre de postes prévus par la loi de finance pour l’année 2012, à hauteur de quelques 26 000 postes budgétaires, ainsi que les prévisions gouvernementales pour le quinquennat, l’on peut affirmer que les perspectives en matière d’emploi au Maroc sont prometteuses notamment en ce qui concerne les diplômés-chômeurs.


           

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