"C'est une oeuvre incroyable, nous avons été stupéfaits, car (ces photos) n'avaient jamais été vues" aux Etats-Unis, explique à l'AFP Ken Devlin, copropriétaire de la galerie Fahey/Klein, au sud de Hollywood, où une trentaine de clichés sont exposés jusqu'au 9 juin.
"Les gens me demandent d'où ces photos viennent, où elles ont été cachées pendant toutes ces années", ajoute M. Devlin, selon qui "la réponse des gens a été phénoménale, nous avons été saturés de coups de fil".
Nombre de ces clichés ont été pris aux Etats-Unis et ont saisi des sujets familiers aux Américains du "baby-boom", comme celui du guitariste des Rolling Stones Keith Richards affalé sur les fauteuils d'orchestre d'une salle de Phoenix (Arizona, sud-ouest) en 1965 ou un autre du roi de la soul James Brown, l'air conquérant près de son avion en 1967.
D'autres photos montrent Chuck Berry et Bob Dylan, auxquels M. Périer avait un accès privilégié en qualité de photographe officiel du magazine de Daniel Filipacchi "Salut les copains", de 1962 à 1974.
"Ces photos-là sont restées dans une cave chez Filipacchi, et je les ai récupérées il y a dix ans. Après, c'est la nostalgie qui fait que tout à coup elles reprennent de l'intérêt. Personne ne les a vues, ça fait 30 ans qu'elles avaient disparu", souligne M. Périer.
Dans son travail, Daniel Filipacchi lui avait "donné carte blanche", se souvient le photographe: "je n'avais aucune limite de moyens ni d'imagination, ça m'a permis de faire des choses extraordinaires".
"La seule chose que Filipacchi m'ait dite, lorsqu'on a commencé, c'est qu'il fallait que les photos déplaisent aux parents", affirme-t-il en éclatant de rire.
Clou de l'exposition, une photo des quatre Beatles passant la tête dans l'encoignure d'une porte rouge, à Londres en 1964. Mais les "yé-yé" français sont aussi là: Françoise Hardy, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, réunis sur la même photo au début des années 1960.
Cette photo "me tient particulièrement à coeur parce que Johnny et Sylvie ne se connaissaient pratiquement pas, ils ne s'étaient vus qu'une seule fois, et je n'étais avec Françoise que depuis 15 jours", souligne M. Périer.
"Il a été le témoin d'une certaine jeunesse" observe Sylvie Vartan, venue en voisine à l'exposition puisqu'elle habite depuis des années à Los Angeles. "Je ne pensais pas que je serais aussi émue" de revoir ces clichés, dit-elle.
Pour M. Périer, qui a vécu pendant dix ans en Californie dans les années 1980, lorsqu'il tournait des films publicitaires, exposer aux Etats-Unis constitue "la cerise sur le gâteau".
"La chance extraordinaire que j'ai eue, c'est d'abord d'avoir 22 ans en 1962, et d'être avec des gens qui étaient tous des mômes qui démarraient. Ce n'était pas sérieux, on faisait tout ce qu'on voulait", confie-t-il: "il y a eu une innocence et une désinvolture que l'on ne retrouvera plus".
"En 12 ans, il n'y en a aucun qui m'a demandé de voir une photo avant qu'elle ne paraisse", raconte le photographe. "Imaginez aujourd'hui... Ils n'avaient pas de problèmes d'image, ils ne savaient pas qu'ils en avaient une. Aujourd'hui la fête est finie, il y a davantage de business que de show, comme disait Eddie Barclay".
"Les gens me demandent d'où ces photos viennent, où elles ont été cachées pendant toutes ces années", ajoute M. Devlin, selon qui "la réponse des gens a été phénoménale, nous avons été saturés de coups de fil".
Nombre de ces clichés ont été pris aux Etats-Unis et ont saisi des sujets familiers aux Américains du "baby-boom", comme celui du guitariste des Rolling Stones Keith Richards affalé sur les fauteuils d'orchestre d'une salle de Phoenix (Arizona, sud-ouest) en 1965 ou un autre du roi de la soul James Brown, l'air conquérant près de son avion en 1967.
D'autres photos montrent Chuck Berry et Bob Dylan, auxquels M. Périer avait un accès privilégié en qualité de photographe officiel du magazine de Daniel Filipacchi "Salut les copains", de 1962 à 1974.
"Ces photos-là sont restées dans une cave chez Filipacchi, et je les ai récupérées il y a dix ans. Après, c'est la nostalgie qui fait que tout à coup elles reprennent de l'intérêt. Personne ne les a vues, ça fait 30 ans qu'elles avaient disparu", souligne M. Périer.
Dans son travail, Daniel Filipacchi lui avait "donné carte blanche", se souvient le photographe: "je n'avais aucune limite de moyens ni d'imagination, ça m'a permis de faire des choses extraordinaires".
"La seule chose que Filipacchi m'ait dite, lorsqu'on a commencé, c'est qu'il fallait que les photos déplaisent aux parents", affirme-t-il en éclatant de rire.
Clou de l'exposition, une photo des quatre Beatles passant la tête dans l'encoignure d'une porte rouge, à Londres en 1964. Mais les "yé-yé" français sont aussi là: Françoise Hardy, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, réunis sur la même photo au début des années 1960.
Cette photo "me tient particulièrement à coeur parce que Johnny et Sylvie ne se connaissaient pratiquement pas, ils ne s'étaient vus qu'une seule fois, et je n'étais avec Françoise que depuis 15 jours", souligne M. Périer.
"Il a été le témoin d'une certaine jeunesse" observe Sylvie Vartan, venue en voisine à l'exposition puisqu'elle habite depuis des années à Los Angeles. "Je ne pensais pas que je serais aussi émue" de revoir ces clichés, dit-elle.
Pour M. Périer, qui a vécu pendant dix ans en Californie dans les années 1980, lorsqu'il tournait des films publicitaires, exposer aux Etats-Unis constitue "la cerise sur le gâteau".
"La chance extraordinaire que j'ai eue, c'est d'abord d'avoir 22 ans en 1962, et d'être avec des gens qui étaient tous des mômes qui démarraient. Ce n'était pas sérieux, on faisait tout ce qu'on voulait", confie-t-il: "il y a eu une innocence et une désinvolture que l'on ne retrouvera plus".
"En 12 ans, il n'y en a aucun qui m'a demandé de voir une photo avant qu'elle ne paraisse", raconte le photographe. "Imaginez aujourd'hui... Ils n'avaient pas de problèmes d'image, ils ne savaient pas qu'ils en avaient une. Aujourd'hui la fête est finie, il y a davantage de business que de show, comme disait Eddie Barclay".