Alors que la France s‘apprête à commémorer les attentats de Paris et Saint-Denis de 2015, Laurent Nunez, à la tête de la DGSI depuis juin 2017, s‘inquiète par ailleurs de la “professionnalisation” d‘assaillants potentiels sur le territoire français avec notamment le développement de “tutoriels” de l‘EI pour préparer une attaque à la voiture piégée ou un attentat kamikaze.
“Ce qui nous préoccupe, dit-il au Figaro, ce sont toujours des projets d‘attaques terroristes préparées par des équipes encore implantées dans les zones de combats, en Syrie et en Irak.”
“Cette menace exogène, sur laquelle nous consacrons beaucoup de moyens, reste à nos yeux très sérieuse. Au cœur de nos préoccupations, elle se trouve liée à la capacité qu‘a encore l‘Etat islamique - mais aussi al Qaïda, qu‘il ne s‘agit pas d‘oublier - de projeter un commando sur le territoire français pour commettre un attentat”, explique le patron de la DGSI.
“Toute la question est de savoir s‘ils ont encore la capacité de le faire”, ajoute-t-il, rappelant que 281 Français partis combattre dans les rangs de Daech (acronyme arabe de l‘EI) sont présumés morts mais que 686 hommes et femmes de nationalité française ou ayant résidé sur le territoire sont recensés dans cette zone, ainsi que 500 enfants.
TUTORIELS
“Nous sommes désormais face à des combattants assez déterminés à rester sur les zones de repli de l‘Etat islamique, dans l‘hypothèse d’être projetés en Malaisie, en Indonésie ou en Afghanistan”, poursuit-il, précisant que 244 hommes et femmes sont rentrés en France à ce jour, de même que 58 enfants. “Actuellement, le scénario privilégié n‘est pas celui d‘un retour massif”.
Le risque d‘un passage à l‘acte “endogène” reste lui aussi “élevé”.
“La propagande de Daech est très active pour inciter ces individus à frapper là où ils vivent. Cette montée en puissance est constatée à travers toute l‘Europe. Par rapport à 2015, nous assistons en outre à une certaine forme de professionnalisation de cette mouvance”, relève Laurent Nunez.
Désormais, indique-t-il, “les engins découverts sont assez sophistiqués”.
“À ce stade, l‘hypothèse d‘une attaque à la voiture piégée ou d‘un attentat kamikaze ne peut être exclue, même si nous n‘avons pas encore détecté de tels projets. Tout ce qui se passe sur les théâtres d‘opérations est transposable sur notre territoire.”
S‘y ajoute, selon Laurent Nunez, la crainte de “l‘envoi de tutoriels très aboutis permettant à des ‘novices’ de suivre une formation accélérée à la fabrication et l‘usage d‘explosif.”
La DGSI suit actuellement 4.000 “objectifs” : des personnes qui voulaient ou veulent partir dans les zones de combat au Levant ou des personnes présentes dans la zone syro-irakienne. Elles sont intégrées dans le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Depuis le début des filières syro-irakiennes, en 2013, 46 attentats ont été déjoués, 17 ont échoué et 10 ont eu lieu en France.
“Ce qui nous préoccupe, dit-il au Figaro, ce sont toujours des projets d‘attaques terroristes préparées par des équipes encore implantées dans les zones de combats, en Syrie et en Irak.”
“Cette menace exogène, sur laquelle nous consacrons beaucoup de moyens, reste à nos yeux très sérieuse. Au cœur de nos préoccupations, elle se trouve liée à la capacité qu‘a encore l‘Etat islamique - mais aussi al Qaïda, qu‘il ne s‘agit pas d‘oublier - de projeter un commando sur le territoire français pour commettre un attentat”, explique le patron de la DGSI.
“Toute la question est de savoir s‘ils ont encore la capacité de le faire”, ajoute-t-il, rappelant que 281 Français partis combattre dans les rangs de Daech (acronyme arabe de l‘EI) sont présumés morts mais que 686 hommes et femmes de nationalité française ou ayant résidé sur le territoire sont recensés dans cette zone, ainsi que 500 enfants.
TUTORIELS
“Nous sommes désormais face à des combattants assez déterminés à rester sur les zones de repli de l‘Etat islamique, dans l‘hypothèse d’être projetés en Malaisie, en Indonésie ou en Afghanistan”, poursuit-il, précisant que 244 hommes et femmes sont rentrés en France à ce jour, de même que 58 enfants. “Actuellement, le scénario privilégié n‘est pas celui d‘un retour massif”.
Le risque d‘un passage à l‘acte “endogène” reste lui aussi “élevé”.
“La propagande de Daech est très active pour inciter ces individus à frapper là où ils vivent. Cette montée en puissance est constatée à travers toute l‘Europe. Par rapport à 2015, nous assistons en outre à une certaine forme de professionnalisation de cette mouvance”, relève Laurent Nunez.
Désormais, indique-t-il, “les engins découverts sont assez sophistiqués”.
“À ce stade, l‘hypothèse d‘une attaque à la voiture piégée ou d‘un attentat kamikaze ne peut être exclue, même si nous n‘avons pas encore détecté de tels projets. Tout ce qui se passe sur les théâtres d‘opérations est transposable sur notre territoire.”
S‘y ajoute, selon Laurent Nunez, la crainte de “l‘envoi de tutoriels très aboutis permettant à des ‘novices’ de suivre une formation accélérée à la fabrication et l‘usage d‘explosif.”
La DGSI suit actuellement 4.000 “objectifs” : des personnes qui voulaient ou veulent partir dans les zones de combat au Levant ou des personnes présentes dans la zone syro-irakienne. Elles sont intégrées dans le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Depuis le début des filières syro-irakiennes, en 2013, 46 attentats ont été déjoués, 17 ont échoué et 10 ont eu lieu en France.