L'Écarlate : Le sexe après 60 ans, toujours possible ?


Mercredi 22 Avril 2009 - 09:54
canoe.ca/Marie-Claude Forest


Dans notre société, la vieillesse est souvent perçue comme un naufrage où sexualité et passion sont quasi-absentes. Pourtant, elles sont au cœur de L’Écarlate.


L'Écarlate : Le sexe après 60 ans, toujours possible ?
Dans son roman, Ghislaine Meunier-Tardif aborde un sujet tabou pour plusieurs. À travers les personnages Il et Elle, l’auteure nous fait vivre avec élégance la passion et la sexualité de ces deux septuagénaires.
L’auteure nous plonge dans la vie d’Elle, une femme de 70 ans qui après un deuil de trois ans ressent plus que jamais le besoin de vivre pleinement, de vivre le moment présent. Elle rencontre Il, un épicurien de 72 ans, marié, qui se laissera emmener par Elle vers un monde passionnel, vers son épanouissement total.
Le sexe à 60 ans, toujours possible ?
Sexe et vieillesse ? Pour plusieurs cette association est impossible, comme si notre corps était dépourvu de toute sensualité et de sensibilité après un certain âge. Pourtant, que signifie réellement l’âge en chiffres ?
« Il y a des personnes de 20, 30, 40 ans qui sont déjà vieilles et pourtant des hommes et des femmes de 80 ans qui sont jeunes », explique Ghislaine Meunier-Tardif rencontrée à la journée de clôture du Salon du livre de Québec.
Il est évident selon l’auteure que pour se préférer et s’adonner complètement à une passion, certains aléas se doivent d’être en place comme la santé, une certaine aisance financière et une propension au bonheur. Après quoi, la façon de parfumer notre vie repose entre nos mains.
L'Écarlate, en abordant plusieurs sujets tabous connexes, tel que la « fameuse petite pilule bleue », suscite d’emblée toute une gamme de commentaires… Pourquoi ?
« On a toujours l’impression que puisqu’on est âgé, on ne devrait plus avoir de rapports sexuels. Les gens, ils ne veulent pas en parler mais les gens, ils utilisent. Mais, entre l’utiliser et le dire de manière « crue », c’est une autre affaire », ajoute celle qui a décidé d’ouvrir le dialogue par l’entremise de ce roman.
Tout au long du roman, les deux personnages portent en guise de prénom les pronoms personnels Il et Elle, un choix d’auteur bien réfléchi.
« Les gens lisent les romans et les réécrivent dans leur imaginaire ».
L’Écarlate est un livre à deux vertus, celui de divertir et de faire rêver en nous plongeant dans cette histoire d’amour passionnelle et celui de nous faire réfléchir et de nous brasser la cage en tant que société.
Comme quoi écrire avec élégance sur certains tabous ne peut passer inaperçu.


           

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