Son chèque devrait atteindre 3,2 millions d'euros, révèle Libération . Une information confirmée par une porte-parole de Valeo. La réaction politique ne s'est pas fait attendre. Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a affirmé mardi matin sur Europe 1 que "l'État, actionnaire à hauteur de 8 % de Valeo, votera contre le versement de l'indemnité de départ du pdg de l'équipementier automobile lors de l'assemblée générale". "Je mets Thierry Morin face à ses responsabilités. Il ne peut pas nier que ce type de pratiques choque les concitoyens", a-t-il insisté.
Reste que Thierry Morin laisse derrière lui une société en difficulté. Valeo a enregistré en 2008 une perte nette de 207 millions d'euros, après un plongeon de 27 % de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre. Pour 2009, il table encore sur une chute de la production automobile mondiale de 20 %. L'équipementier a aussi lancé en décembre un plan de réduction d'effectifs portant sur 5.000 postes, dont environ 1.600 en France.
Morin compte faire appliquer son contrat à la lettre
En dépit de la situation, Thierry Morin compte faire appliquer son contrat à la lettre. D'après le document de référence 2008, Valeo avait fixé en février l'indemnité forfaitaire de son départ à "deux ans de rémunération fixe et variable, la rémunération à prendre en compte étant la moyenne des rémunérations fixes et variables perçues au titre des trois derniers exercices précédant son départ". Soit précisément, un total de 3.261.405,33 euros brut. Sa rémunération fixe avait été ramenée à 1,1 million d'euros par an, contre plus de 1,5 million d'euros perçus en 2007 pour s'ajuster au nouveau code éthique du Medef. Cette indemnité - qui aurait été allouée lundi - pouvait être versée dans le cas d'un changement de contrôle du groupe ou dans celui d'un changement de stratégie décidé par le conseil d'administration, est-il indiqué. Mais avant que Thierry Morin n'engrange son bonus, l'Assemblée générale de Valeo va donc devoir statuer sur son contrat de travail qui a été renégocié en février.
Seul bémol au tableau, pour toucher la totalité des 3,2 millions d'euros, l'ex pdg doit avoir rempli des conditions de performance. "Morin est ainsi jugé sur cinq critères. S'il en atteint quatre ou cinq, il touche 100 % de l'indemnité prévue, avec trois critères on passe à 70 %, avec deux à 40 %, et en dessous l'indemnité et nulle, explique Libération . Dans les faits, l'ex patron n'a rempli que trois des cinq critères. Il n'a ainsi pas réussi à réaliser un résultat net positif en 2008. Mais le conseil d'administration a considéré que la perte de 2008 est le résultat des provisions passées pour le plan de restructuration. Morin remplirait donc quatre critères sur cinq."
Reste que Thierry Morin laisse derrière lui une société en difficulté. Valeo a enregistré en 2008 une perte nette de 207 millions d'euros, après un plongeon de 27 % de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre. Pour 2009, il table encore sur une chute de la production automobile mondiale de 20 %. L'équipementier a aussi lancé en décembre un plan de réduction d'effectifs portant sur 5.000 postes, dont environ 1.600 en France.
Morin compte faire appliquer son contrat à la lettre
En dépit de la situation, Thierry Morin compte faire appliquer son contrat à la lettre. D'après le document de référence 2008, Valeo avait fixé en février l'indemnité forfaitaire de son départ à "deux ans de rémunération fixe et variable, la rémunération à prendre en compte étant la moyenne des rémunérations fixes et variables perçues au titre des trois derniers exercices précédant son départ". Soit précisément, un total de 3.261.405,33 euros brut. Sa rémunération fixe avait été ramenée à 1,1 million d'euros par an, contre plus de 1,5 million d'euros perçus en 2007 pour s'ajuster au nouveau code éthique du Medef. Cette indemnité - qui aurait été allouée lundi - pouvait être versée dans le cas d'un changement de contrôle du groupe ou dans celui d'un changement de stratégie décidé par le conseil d'administration, est-il indiqué. Mais avant que Thierry Morin n'engrange son bonus, l'Assemblée générale de Valeo va donc devoir statuer sur son contrat de travail qui a été renégocié en février.
Seul bémol au tableau, pour toucher la totalité des 3,2 millions d'euros, l'ex pdg doit avoir rempli des conditions de performance. "Morin est ainsi jugé sur cinq critères. S'il en atteint quatre ou cinq, il touche 100 % de l'indemnité prévue, avec trois critères on passe à 70 %, avec deux à 40 %, et en dessous l'indemnité et nulle, explique Libération . Dans les faits, l'ex patron n'a rempli que trois des cinq critères. Il n'a ainsi pas réussi à réaliser un résultat net positif en 2008. Mais le conseil d'administration a considéré que la perte de 2008 est le résultat des provisions passées pour le plan de restructuration. Morin remplirait donc quatre critères sur cinq."