L'Iran accuse l'Occident de soutenir les "émeutiers"


Lundi 22 Juin 2009 - 11:36
Reuters


Les autorités iraniennes accusent l'Occident d'être impliqué dans les troubles qui ont éclaté après l'élection présidentielle contestée du 12 juin et de soutenir les "émeutiers".


L'Iran accuse l'Occident de soutenir les "émeutiers"
"La promotion de l'anarchie et du vandalisme par les puissances ainsi que par les médias occidentaux est absolument inacceptable", a jugé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"En contradiction avec les normes internationalement reconnues, de nombreux pays européens et l'Amérique soutiennent les émeutiers et les opportunistes au lieu d'inviter le peuple à s'en remettre aux institutions de la démocratie", a ajouté Hassan Qashqavi cité par Press TV, la télévision publique iranienne en langue anglaise.

Dimanche, le président Mahmoud Ahmadinejad, dont la réélection est à l'origine de la contestation, avait demandé aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne de cesser leurs ingérences dans les affaires intérieures de l'Iran.

Le président américain, Barack Obama, a exhorté ce week-end le gouvernement iranien à "mettre fin aux violences et aux actions injustes contre son propre peuple".

A Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a "catégoriquement rejeté l'idée selon laquelle les manifestants iraniens (seraient) manipulés ou inspirés par des pays étrangers".

La chancelière allemande Angela Merkel, pour sa part, a demandé aux autorités iraniennes d'autoriser les manifestations pacifiques et de procéder à un nouveau dépouillement du scrutin présidentiel.

Le correspondant de la BBC à Téhéran, Jon Leyne, a été prié de quitter le pays dans les vingt-quatre heures pour avoir, selon l'agence iranienne Fars, manqué de neutralité dans ses reportages et avoir diffusé des fausses nouvelles.

Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères n'a pas exclu d'éventuelles expulsions d'ambassadeurs en poste à Téhéran, notant que les autorités iraniennes étudiaient cette possibilité.

Il a également affirmé que des représentations diplomatiques de la république islamique à l'étranger avaient été la cible d'attaques. "Nous ne pensons pas que quiconque puisse attaquer un centre diplomatique sans que les autorités et la police locales n'en soient informées", a-t-il dit.


           

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