La Grande-Bretagne a décidé de fermer l'ambassade d'Iran à Londres après l'attaque mardi de sa mission diplomatique à Téhéran par des "bassidji", la milice islamiste du régime, et l'évacuation de tous ses diplomates.
En solidarité, plusieurs capitales européennes, dont Paris et Berlin, ont rappelé leurs ambassadeurs, et l'Union européenne a annoncé des "mesures appropriées".
"Les images télévisées en direct de cet assaut manifestement organisé par le régime ont provoqué un choc qui va peser durablement sur les relations déjà mauvaises entre Téhéran et les Européens", pronostique un ambassadeur européen.
Cette nouvelle crise diplomatique intervient alors que l'Iran, accusé malgré ses démentis répétés, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, est déjà soumis à de sévères sanctions internationales notamment de l'ONU.
Américains et Européens ont encore durci cette semaine leur embargo économique et financier contre Téhéran après la publication en novembre d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) exprimant de "sérieuses inquiétudes" sur une possible dimension militaire de ce programme.
Les sanctions, qui commencent à peser sur le secteur pétrolier d'où l'Iran, deuxième producteur de l'OPEP, tire 80% de ses ressources en devises, pourraient être étendues à la Banque centrale et à l'achat de brut iranien.
Les Occidentaux ont également mis la pression sur la question des droits de l'Homme depuis la sévère répression des mouvements de protestation ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009.
L'ONU a désigné un rapporteur spécial sur cette question et multiplié les rapports critiques, à la fureur de Téhéran qui dénonce une exploitation "politique" du dossier comme de celui du nucléaire.
Le soutien de l'Iran chiite aux manifestations de l'opposition à Bahreïn a par ailleurs ravivé les tensions chroniques avec ses voisins arabes du Golfe, Arabie saoudite en tête, qui ont dénoncé ses "ingérences".
La crise avec Ryad a été exacerbée par l'annonce en octobre d'une tentative d'attentat contre l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, attribuée par Washington à Téhéran qui a démenti.
"La dégradation des relations avec les Saoudiens est durable, et pourrait réduire à néant l'espoir des Iraniens de se rapprocher du monde arabe à la faveur" du printemps arabe, estime un diplomate arabe.
L'isolement de l'Iran pourrait s'amplifier si le régime de Damas, principal allié de Téhéran, finit par tomber sous la pression de la rue.
Une perte de la Syrie compliquerait l'accès de l'Iran à ses alliés du Hezbollah libanais ou du Hamas palestinien, et pourrait réduire son influence dans la région, analysent diplomates européens ou arabes.
La question syrienne pèse aussi sur les relations de l'Iran avec la Turquie qui désormais appelle au départ du président Bachar al-Assad.
Les liens avec Ankara, dont Téhéran avait fait une priorité pour contourner les sanctions occidentales, ont également été mis à mal par l'installation en Turquie du bouclier anti-missiles de l'Otan, destiné à contrer une menace iranienne.
L'Iran, furieux, est allé jusqu'à menacer d'attaquer ce dispositif.
Les relations avec Pékin et Moscou, qui partagent l'inquiétude occidentale sur le programme nucléaire iranien mais ont refusé jusqu'à présent d'isoler l'Iran, ne sont pas non plus exemptes de tensions.
L'Iran reproche à Moscou, qui a condamné l'attaque de l'ambassade britannique, ses votes contre lui à l'ONU, l'annulation de la livraison de missiles anti-aériens S300 ou les retards dans la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr.
Même la Chine, devenue le principal partenaire économique de l'Iran, a subi les foudres de Téhéran qui l'a accusée de traîner les pieds pour mettre en oeuvre quelque 40 milliards de dollars de projets pétroliers et gaziers vitaux pour le pays.
En solidarité, plusieurs capitales européennes, dont Paris et Berlin, ont rappelé leurs ambassadeurs, et l'Union européenne a annoncé des "mesures appropriées".
"Les images télévisées en direct de cet assaut manifestement organisé par le régime ont provoqué un choc qui va peser durablement sur les relations déjà mauvaises entre Téhéran et les Européens", pronostique un ambassadeur européen.
Cette nouvelle crise diplomatique intervient alors que l'Iran, accusé malgré ses démentis répétés, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, est déjà soumis à de sévères sanctions internationales notamment de l'ONU.
Américains et Européens ont encore durci cette semaine leur embargo économique et financier contre Téhéran après la publication en novembre d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) exprimant de "sérieuses inquiétudes" sur une possible dimension militaire de ce programme.
Les sanctions, qui commencent à peser sur le secteur pétrolier d'où l'Iran, deuxième producteur de l'OPEP, tire 80% de ses ressources en devises, pourraient être étendues à la Banque centrale et à l'achat de brut iranien.
Les Occidentaux ont également mis la pression sur la question des droits de l'Homme depuis la sévère répression des mouvements de protestation ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009.
L'ONU a désigné un rapporteur spécial sur cette question et multiplié les rapports critiques, à la fureur de Téhéran qui dénonce une exploitation "politique" du dossier comme de celui du nucléaire.
Le soutien de l'Iran chiite aux manifestations de l'opposition à Bahreïn a par ailleurs ravivé les tensions chroniques avec ses voisins arabes du Golfe, Arabie saoudite en tête, qui ont dénoncé ses "ingérences".
La crise avec Ryad a été exacerbée par l'annonce en octobre d'une tentative d'attentat contre l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, attribuée par Washington à Téhéran qui a démenti.
"La dégradation des relations avec les Saoudiens est durable, et pourrait réduire à néant l'espoir des Iraniens de se rapprocher du monde arabe à la faveur" du printemps arabe, estime un diplomate arabe.
L'isolement de l'Iran pourrait s'amplifier si le régime de Damas, principal allié de Téhéran, finit par tomber sous la pression de la rue.
Une perte de la Syrie compliquerait l'accès de l'Iran à ses alliés du Hezbollah libanais ou du Hamas palestinien, et pourrait réduire son influence dans la région, analysent diplomates européens ou arabes.
La question syrienne pèse aussi sur les relations de l'Iran avec la Turquie qui désormais appelle au départ du président Bachar al-Assad.
Les liens avec Ankara, dont Téhéran avait fait une priorité pour contourner les sanctions occidentales, ont également été mis à mal par l'installation en Turquie du bouclier anti-missiles de l'Otan, destiné à contrer une menace iranienne.
L'Iran, furieux, est allé jusqu'à menacer d'attaquer ce dispositif.
Les relations avec Pékin et Moscou, qui partagent l'inquiétude occidentale sur le programme nucléaire iranien mais ont refusé jusqu'à présent d'isoler l'Iran, ne sont pas non plus exemptes de tensions.
L'Iran reproche à Moscou, qui a condamné l'attaque de l'ambassade britannique, ses votes contre lui à l'ONU, l'annulation de la livraison de missiles anti-aériens S300 ou les retards dans la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr.
Même la Chine, devenue le principal partenaire économique de l'Iran, a subi les foudres de Téhéran qui l'a accusée de traîner les pieds pour mettre en oeuvre quelque 40 milliards de dollars de projets pétroliers et gaziers vitaux pour le pays.